sur site le 20-11-2003
-l'élevage

Brochure :Les grands secteurs de l' Agriculture algérienne
Édité par le Gouvernement Général
Revu et augmenté par les soins de l'office Algérien d'Action Économique et Touristique
OFALAC - 40 rue d'Isly - Alger
anc.Imp.V.Heintz
document adressé par Jean Soler

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-------L'élevage n'occupe pas, dans les trois départements d'Algérie, une place relative aussi importante qu'en France métropolitaine, mais il n'en représente pas moins 25 % des recettes brutes de l'agriculture algérienne et l'un des principaux facteurs de l'économie rurale du pays, surtout en milieux musulmans.
-------C'est l'espèce ovine qui constitue le secteur le plus important de l'élevage algérien ; c'est, en effet, l'espèce la mieux adaptée aux conditions particulières des milieux écologiques et de l'élevage transhumant. L'effectif global du cheptel ovin était estimé, fin 1952, à 6 millions de têtes dont près de 90 % appartenant s des éleveurs musulmans. Au cours de la même année, le cheptel ovin de l'Algérie a fourni, en outre de la consommation locale, 10.000 tonnes de viande nette à l exportation vers la France métropolitaine, dont 325.00e ovins sur pied et 346.000 carcasses réfrigérées. Il a aussi donné 5.000 à 6.000 tonnes de laines, des peaux, cornes et boyaux surtout destinés à l'exportation.
-------Le cheptel ovin est soumis, pour sa quasi-totalité, à tous les aléas de la transhumance et aux risques des saisons. Aussi un effort considérable est-il tait par l'Administration pour le protéger contre la faim, la soif et la maladie, ainsi que pour l'amélioration du rendement en viande et en laine.
-------L'amélioration des pâturages naturels et des terres de parcours, la mise en défens, la constitution de réserves alimentaires et l'étude d'aliments de disette pour ovins constituent les principaux facteurs de la lutte contre la faim.
-------L'abreuvement des troupeaux est assuré d'une façon toujours meilleure par l'aménagement et la création de points d'eau dans les zones de transhumance et aussi, dans des cas particuliers, par le transport d'eau à l'aide d'un parc de véhicules spécialement équipés.
-------La lutte contre la maladie a été amplifiée par la création de centres de traitements vétérinaires, l'extension des vaccinations obligatoires, la balnéation antigaleuse et les distributions gratuites de médicaments.
-------Enfin, l'amélioration des rendements en viande et en laine, est recherchée, surtout par la sélection des races locales et la répartition de béliers sélectionnés aux éleveurs.
-------L'espèce caprine vient après l'ovine avec 3.100.000 têtes, dont 98 % appartenant à la population musulmane. Elle fournit surtout de lait et de fromage et aussi de viande, les pasteurs et agriculteurs des Hauts-Plateaux, des pays de transhumance et des régions montagneuses.
-------L'espèce bovine est représentée par 850.000 têtes de bétail, dont 75 % entre les mains d'éleveurs musulmans. Elle fournit actuellement la quasitotalité de la viande bovine nécessaire pour la consommation locale.

 


-------En présence de l'augmentation régulière de la consommation, la production laitière fait l'objet depuis plusieurs années d'une politique d'encouragement de la part des Pouvoirs Publics, afin de fournir aux populations du lait sain, abondant et aussi bon marché que possible, malgré les difficultés techniques que rencontre la production laitière en pays méditerranéens. Enfin, l'espèce bovine fournit aussi son travail, des peaux, cornes et boyaux.
-------La production porcine, relativement peu importante, est entièrement concentrée entre les mains des éleveurs européens. D'effectif variable selon les conjonctures économiques, l'espèce porcine atteignait 80.000 têtes en 1952. Elle couvre dans l'ensemble les besoins en viande de porc frais de l'Algérie, laissant même parfois une légère marge pour l'exportation.
-------OL'élevage équin (cheval, âne et mulet) est encore en grande partie entre les mains des éleveurs musulmans. Il représente au total 820,000 têtes, dont 364.000 ânes, 240.000 mulets et 220.000 chevaux. Malgré la motorisation, la production des équidés et particulièrement celle du mulet conserve toute sa valeur. Certains pays étrangers viennent en Algérie se pourvoir en juments et étalons nord-africains.
-------L'élevage camelin, avec 160.000 têtes, est cantonné dans les tribus nomades des Territoires du Sud.
-------Pour compléter l'inventaire de l'élevage algérien, il convient de signaler la production des animaux de basse-cour, qui, bien que non recensée, constitue une part non négligeable du revenu des exploitations : 3.350 tonnes œufs ont été exportées en 1951...