Aïn-Taya, sur la côte algéroise.
EN PRÉSENCE DE M. ROGER LÉONARD ET DE NOMBREUSES PERSONNALITÉS
AIN-TAYA, SURCOUF et SUFFREN ont célébré le centenaire de leur création
Vignes, vergers et importantes agglomérations ont remplacé marais broussailles et palmiers nains


Echo d'Alger du 27-6-1954 - Transmis par Francis Rambert

EN PRÉSENCE DE M. ROGER LÉONARD ET DE NOMBREUSES PERSONNALITÉS
AIN-TAYA, SURCOUF et SUFFREN ont célébré le centenaire de leur création
Vignes, vergers et importantes agglomérations ont remplacé marais broussailles et palmiers nains

Le 1er avril 1854, un groupe de familles françaises s'installait à proximité « de la charmante petite source ». Aïn-Taya ! D’autres s’établissaient à Cap-Matifou, Suffren et Surcouf.

Il y a cent ans.

Par la volonté de son maire, M. Burkhardt, conseiller général et de l’Union française, le gouverneur général Léonard et les personnalités qui l’accompagnaient, ont fait, samedi, un retour sur le passé et jeté un regard sur l’avenir.

Le passé !

C’est dans ses grandes lignes, celui d’une multitude de communes algériennes. Une terre aride. Un décor inhospitalier le plus souvent. Une soixantaine de « feux » où régnait un grand enthousiasme, mais peu d’expérience. Désespoir et renoncement. Une minorité de tenaces. La vie, finalement, s’implante, s'épanouit. Un village naît. Le triomphe de la foi.

Il nous est difficile aujourd’hui d'imaginer cette époque. On a parlé, écrit sur les pionniers. Ils sont devenus colons.

 

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N PRÉSENCE DE M. ROGER LÉONARD ET DE NOMBREUSES PERSONNALITÉS
N PRÉSENCE DE M. ROGER LÉONARD ET DE NOMBREUSES PERSONNALITÉS


EN PRÉSENCE DE M. ROGER LÉONARD ET DE NOMBREUSES PERSONNALITÉS
AIN-TAYA, SURCOUF et SUFFREN ont célébré le centenaire de leur création
Vignes, vergers et importantes agglomérations ont remplacé marais broussailles et palmiers nains

Le 1er avril 1854, un groupe de familles françaises s'installait à proximité « de la charmante petite source ». Aïn-Taya ! D’autres s’établissaient à Cap-Matifou, Suffren et Surcouf.

Il y a cent ans.

Par la volonté de son maire, M. Burkhardt, conseiller général et de l’Union française, le gouverneur général Léonard et les personnalités qui l’accompagnaient, ont fait, samedi, un retour sur le passé et jeté un regard sur l’avenir.

Le passé !

C’est dans ses grandes lignes, celui d’une multitude de communes algériennes. Une terre aride. Un décor inhospitalier le plus souvent. Une soixantaine de « feux » où régnait un grand enthousiasme, mais peu d’expérience. Désespoir et renoncement. Une minorité de tenaces. La vie, finalement, s’implante, s'épanouit. Un village naît. Le triomphe de la foi.

Il nous est difficile aujourd’hui d'imaginer cette époque. On a parlé, écrit sur les pionniers. Ils sont devenus colons.

Pour, le centenaire d’Aïn-Taya, de Surcouf et de Suffren - Cap-Matifou ayant été après la grande guerre érigée en commune - l’armée d’Afrique a été associée aux cérémonies. Car, comme l’a proclamé M. Burkhardt - dont les ancêtres vinrent ici en 1832 - leur histoire : celle des colons et de l’armée ne pouvait être détachée. L’Algérie d’aujourd’hui est née de leurs souffrances communes.

En parcourant les rues abondamment décorées et illuminées où. se pressait une foule souriante, on ne pouvait s’empêcher de songer aux trois fontaines, au lavoir mis par l’Administration à la disposition des défricheurs et que reliaient à Alger deux routes.
Regard sur l’avenir ! M. Burkhardt et son équipe municipale ont voulu aussi montrer et prouver leur foi en demain, car c’est en bâtissant que se réalise la communauté des peuples. Les manifestations

Dans le hall de la mairie, M. Roger Léonard a tout d’abord découvert une plaque commémorant le souvenir des premières familles installées dans la région. Puis le cortège s’est recueilli au monument aux morts où deux détachements de zouaves et de marins, en tenue d’époque, rendaient les honneurs.

M. Roger Léonard a ensuite inauguré le nouvel escalier menant à la plage et dont la seconde partie est en cours de construction. Collection B.Venis

Collection B.Venis

Une réalisation qu’apprécieront les nombreux estivants.

Le gouverneur a également posé la première pierre de la cité H.L.M. du centre Siroco qui comprendra 107 logements. La première tranche porte sur 40 appartements et six villas.

A Surcouf, M. Léonard a contemplé du belvédère la mer et les côtes voisines avant de se rendre à la tribu des Houraouas où il a posé la première pierre de huit logements.

Il a également parcouru une école type de quatre classes et trois logements qui est revenue à treize millions Très moderne de conception, elle est composée d’une charpente métallique habillée de briques.

A Aïn-Taya, à la mairie, après une allocution du maire qui a remercié le gouverneur pour sa visite « en ce jour anniversaire » et évoqué les origines du centre érigé en commune de plein exercice en 1870, M. Roger Léonard a notamment déclaré :
« Je ne connais pas de manifestation plus émouvante et plus évocatrice que ces centenaires de la naissance d’une cité. C’est vrai partout, mais c’est encore plus vrai ici où les Français ont dû tout créer parce que rien n’existait.

Je crois sincèrement qu’aucun peuple au monde n’aurait pu réussir une œuvre de civilisation comparable à celle accomplie ici grâce à son universalisme et à son respect de la dignité humaine. »

En terminant, le gouverneur a rendu hommage au travail de la municipalité Burkhardt « qui veut faire d’Aïn-Taya un de ces villages français où il fait bon vivre ».

Dans la soirée, aux Tamaris, un banquet a réuni de nombreuses personnalités autour de M. le préfet Trémeaud. Nous avons noté : MM. Bélaïche, président du Conseil général ; Halimi, Jamilloux, délégués à l’Assemblée algérienne ; Montaldo, Coste, conseillers généraux ; Lavaysse et Roche, secrétaires généraux de la Préfecture ; Me Rime, représentant la municipalité ; Pons, premier adjoint d’Aïn-Taya ; Wacheux, directeur de la Caisse de solidarité des communes, ainsi que le général Pardes et le colonel Besanger.