sur site le /2002
-Amirauté, chambre des exécutions.
Extraits de " Esquisses anecdotiques et historiques du Vieil Alger ",Fernand Arnaudies, Collection Outremers, éditions A.Barthélémy, Avignon, 1990.

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-----Il existe sous les voûtes de l'Amirauté une chambre basse dite "Chambre des exécutions", qui joua un rôle barbare sous la domination turque.
-----L'endroit est sinistre, privé de lumière. L'air n'y pénètre que chichement par une lucarne minuscule, grillagée, s'ouvrant au-dessus de la porte massive.
-----De proportions réduites, la salle est carrée. Deux piliers accolés, massifs, en soutiennent les voûtes.
-----La légende veut que ce cachot immonde ait été souillé du sang des victimes dont on relèverait encore les traces sur les murailles et les piliers.
-----Les fortifications d'Alger, à l'époque turque, comptaient près de six kilomètres de tour et dix-neuf bastions. Elles étaient percées de quatre portes principales : Bab-el-Oued (la tour de pilonnage de la fonderie turque s'élevait tout à côté de cette porte) Porte-Neuve, Bab-Azoun et Porte de la Mer (qui prendra plus tard le nom de Porte de France). Un spécimen des dix-neuf bastions subsiste encore celui du boulevard Gambetta. Citons, à propos des fortifications d'Alger, une partie du rapport adressé à son gouvernement par le consul Deval.
-----Excessivement fortifiée du côté de la mer, à laquelle elle présente six cent cinquante bouches à feu, elle n'a qu'un mur d'enceinte du côté de terre, formé le plus souvent par les maisons des habitants et entrecoupé de fortins munis d'artillerie. La citadelle est complètement garnie, mais à peine pourrait-on compter cent cinquante bouches à feu sur tous les remparts côté terre.

  -----La ville est entourée d'un fossé profond et sur un escarpement fort élevé. Il y a trois forts extérieurs qui défendent les trois portes de la ville du côté terre ; un à l'est, l'autre au sud, nommé château de l'Empereur; le troisième d l'ouest. Ils sont gardés par quelques pièces de canons. Mais la ville est dominée de partout par des monticules d'alentour; elle serait écrasée par les boulets et l'artillerie de siège, sans qu'un seul de ses canons pût porter sur le camp ennemi...