Alger:
Bab-el-Oued
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Vers 17 h. 45, une fumée
intense s'échappait des sous-sols d'un immeuble formant l'angle
des rues de la Bretonnière et Rossetti, servant d'entrepôt
de tabacs d'exportation et appartenant à M. Bory. L'alarme
était aussitôt donnée. Le feu menaçait de s'étendre à toute la maison d'où plusieurs locataires s'empressèrent de déménager, ainsi d'ailleurs qu'un fabricant de meubles, le propriétaire du bar du Cinéma et ceux d'autres magasins dont les établissements se trouvent à proximité du lieu du fléau et que la fumée envahissait. Mais les pompiers des postes Bruce et Châteaudun ne tardèrent pas à arriver qui. aussitôt, sous la conduite des commandant Farnet, capitaines Lippert et Dangla, lieutenants Zerbini et Salort, s'employaient à noyer le foyer initial de l'incendie qui, sous les efforts conjugués de plusieurs pompes, et l'eau ne manquant pas, put être maîtrisé. Vers 21 heures, tout grave danger était conjuré. Toutefois, d'après les renseignements recueillis sur place, près de 1.500 quintaux de tabac, en manoques, représentant une valeur approximative de 600.000 francs, couverts par l'assurance, ont été détériorés par le feu et par l'eau. Dès le début du sinistre, qui avait attiré sur les lieux une foule d'habitants de Bab-el-Oued, un important service d'ordre, sous la direction de MM. Demouveaux, commissaire de police d'arrondissement ; Aussignac, officier de police divisionnaire ; Bechtel, secrétaire-inspecteur ; Menut, inspecteur, chef de brigade, avait été établi pour maintenir à grande distance les curieux (suite dans l'article.) |
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