Dans l'étude illustrée sur les sanctuaires, nous avons fait allusion au temple Hara, de la rue Volland, qui a été démoli, voici bientôt dix ans.
"Cette synagogue, magnifique œuvre d'art avec ses fines dentelures, ses ogives magnifiques, ses appliques ouvragées, ses colonnades et ses chapiteaux de marbre, est tombée inexorablement sous le pic, en février 1942, pour des raisons d'urbanisme (ouverture d'une voie qui a accès sur l'avenue du 8-Novembre).
La démolition de ce sanctuaire, si cher à la communauté israélite d'Alger, pour ses souvenirs de joies et de peines, lui a causé une immense tristesse. Et cette tristesse est encore aussi vive qu'au premier jour.
Si bien que le Consistoire a considéré comme un pieux et même un impérieux devoir de reconstruire la synagogue, coûte que coûte.
A ce sujet, nous nous sommes renseignés auprès du président du Consistoire.
" Il est exact, nous a-t-il déclaré, que nous faisons tous nos efforts pour cette réalisation ; ce
nouveau sanctuaire, nous le désirons imposant et digne de la plus importante communauté de l'Afrique du Nord. Nous voudrions que son esthétique fasse honneur à la capitale de l'Algérie et au prestige de la France dont les sentiments de tolérance sont l'expression.
Dans ce but. précise M. Maurice Bélicha, le consistoire a donc acquis un terrain. avenue du 8-Novembre, mais on ne peut encore esquisser son œuvre de résurrection, car nous nous heurtons à une difficulté locale qui ne tardera. pas - nous l'espérons -_ à être aplanie. "
Comme nous souhaitions voir s'ouvrir bientôt le chantier sur lequel sera bâti le futur temple : " Partout ou s'élève une maison de prières, quel que soit le culte, c'est une ambiance de piété qui se
crée et qui règne ; elle est dispensatrice des plus nobles sentiments d'amour en de charité ", nous a dit, en terminant, le très estimé président du Consistoire israélite d'Alger.