La Banque de l'Algérie a cent ans
par Roger Mauger, docteur en droit
Algéria et l'Afrique du nord, revue bimestrielle
Juillet, octobre 1950

Édition de l'Office Algérien d'Action Économique et Touristique (OFALAC), 40-42 rue d'Isly, Alger

sur site le 25-09-2004...dans 3 mois c'est Noël!

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banque de l'Algérie
La Banque de l'Algérie à Alger.(collection Bernard Venis)

----------------LA Banque de l'Algérie a cent ans (note du site: article de juillet 1951.). C'est, en effet, une loi du 4 août 1851, promulguée par Louis Napoléon Bonaparte, qui fonda à Alger, une Banque d'escompte, de circulation et de dépôt. Décision qui ne fut prise d'ailleurs qu'après de longues hésitations des autorités métropolitaines qui considéraient l'entreprise comme risquée.

----------------De fait, les premières années furent difficiles. Bridée par un statut trop strict, soumise à une très forte demande de crédits agricoles, la Banque connut une période critique. Mais, déjà, elle s'était imposée et son rôle dans le développement de l'économie algérienne ne pouvait être nié. En moins de vingt ans, le volume du commerce extérieur avait triplé. Depuis lors, la Banque a affermi constamment sa position et, comme en démontre le mouvement en marchant, elle a fait éclater son utilité par le prodigieux essor que, par le crédit, elle a donné à la production et au commerce.

----------------Par delà les dispositions des lois et décrets, à travers les bilans et les comptes rendus que nous avons consultés pour écrire ces lignes, nous avons vu se profiler l'histoire économique et politique de
l'Algérie, intimement liée à l'histoire nationale française. Ce sont ces quelques enseignements que nous avons essayé de résumer dans les pages qui suivent. Grâce à l'obligeance de M. le Sous-gouverneur de la Banque de l'Algérie et de la Tunisie ainsi que de M. le Chef du Service du Crédit à la Direction Générale des Finances, nous avons pu consulter le Recueil officiel des Lois et Statuts concernant l'Institut d'émission, les Comptes rendus à l'Assemblée des actionnaires et l'excellent ouvrage publié en 1930 par M. P. Ernest Picard, Directeur général, sous le titre : " La Monnaie et le Crédit en Algérie depuis 1830.

LA SITUATION DE L'ALGÉRIE EN 1830

-------Au début du XIXè siècle, alors qu'un grand
courant de prospérité traversait le monde
moderne prodigieusement enrichi par le machinisme, la Régence d'Alger connaissait encore une économie moyenâgeuse. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis.Le système monétaire était vicié par la grande quantité de pièces fausses en circulation ; le dey lui-même n'hésitait pas à modifier le poids ou le titre des
pièces chaque fois, disent les chroniques, que ses affaires le demandaient. Quant au crédit, il était dominé par l'usure dont la virulence explique l'énergique condamnation de la loi musulmane.

-------Il n'est pas étonnant que, dans ces conditions, le commerce honnête périclitât pour laisser la place à quelques grands spéculateurs ; des Livournais, notamment, qui par leur puissance financière, leur insolence et leurs exactions faisaient régner une dictature monopolisatrice devant laquelle les deys s'inclinaient, sauf, de temps à autre à user de l'assassinat. On rapporte que lorsque le maréchal Clauzel établit une chambre de commerce à Alger en décembre 1830, il eut de la peine à la constituer, tant était grand le nombre de banqueroutiers.

-------On ne pouvait raisonnablement espérer une mise en valeur du pays, condition essentielle de pénétration de la civilisation française, sans une réorganisation totale du système monétaire comportant l'implantation d'un régime bancaire suffisamment puissant pour répondre aux besoins d'une économie qui allait progresser à pas de géant.

CRÉATION DE LA BANQUE

-------Cependant , l'idée d'autoriser une banque coloniale à émettre des billets rencontrait l'hostilité des milieux financiers de la métropole. Un projet d'installation à Alger d'un comptoir de la Banque de France échoua et le taux de l'intérêt reprit son ascension un moment interrompue. Un rapport officiel de l'époque déclare que l'intérêt des prêts s'élève " à un taux fabuleux que l'on n'oserait citer " ; il était, en fait, de 2 à 3% par mois.

-------En 1849, cependant, la France accepta de créer un comptoir national d'escompte ; mais cet établissement ne disposant pas des moyens suffisants pour promouvoir une véritable politique du crédit, vécut difficilement. De nombreuses personnalités algériennes maintenaient, d'ailleurs, que œuvre d'assainissement financier ne pouvait être efficacement entreprise que si l'on reconnaissait à une banque le pouvoir d'émettre des billets. Ainsi raisonnait, notamment, M. Lichtlin qui allait devenir le premier Directeur de la Banque de l'Algérie.

-------Aussi est-ce avec la plus grande satisfaction que fut accueilli le vote de la loi du 4 août 1851. " Il y a là un immense service rendu à l'Algérie ", écrivait le journal " l'Akbar ". Cette grande loi, complétée par des statuts inspirés de ceux de la Banque de France, est demeurée jusqu'en 1946, époque de la nationalisation, l'armature de la Banque de l'Algérie.

ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

-------LA Banque nouvelle qui s'installait à Alger dans un immeuble de la rue de la Marine, qu'elle quittera en 1868 pour se transporter boulevard de l'Impératrice, devenu le boulevard Carnot, recevait de la loi deux missions
essentielles : l'escompte et l'émission.

-------Escompte. - " Le but de la Banque de l'Algérie, écrivait M. Lichtlin au ministre des Finances, est surtout de vivifier le crédit algérien ; aussi doit-elle se montrer accueillante au papier commercial et maintenir un taux d'escompte modéré, afin de faire pression sur le taux d'intérêt pratiqué dans le pays. " Le législateur de 1851 décida sagement que les signatures de deux personnes notoirement solvables seraient suffisantes pour que les effets de commerce soient admis à l'escompte.

-------Émission. - La seconde fonction, celle de l'émission, avait été la plus discutée. La loi de 1851 imposa à la Banque de l'Algérie une encaisse égale au
tiers au moins de ses engagements à vue que constituent les billets et les dépôts. La pauvreté des ressources locales en monnaies métalliques, la thésaurisation, la défiance à l'égard de la monnaie de papier, particulièrement vives en milieu indigène, rendirent très difficile le respect de cette règle du tiers garanti. La Banque dut recourir à des achats d'écus en France et procéder à des augmentations de capital, d'où une gêne dans son rôle de dispensatrice du crédit.

-------En 1900, on substitua au système du rapport fixe entre l'encaisse et les billets, le régime dit " du plafond ". Le montant des billets en circulation était limité à 150 millions de francs, la loi se bornant à préciser que les émissions de billets devraient être maintenues dans des proportions telles qu'au moyen du numéraire déposé en ses caisses, la Banque puisse en tout temps faire face à ses engagements.

-------Règle qui dut fléchir pourtant quand vinrent les mauvais jours de la guerre où la loi du cours forcé dispensa la Banque de l'Algérie, comme elle le fit pour la Banque de France, du remboursement en numéraire et à vue des billets qu'elle avait émis. Pour répondre, par ailleurs, au développement des affaires et aux besoins de l'État, le plafond de l'émission a été périodiquement relevé. La dernière décision date du 18 septembre 1950 ; elle autorise, pour l'Algérie, un chiffre maximum de 75 milliards de francs.

-------La Banque de l'Algérie, comme la Banque de France, revêtit la forme d'une société privée soumise au contrôle de l'État, contrepartie traditionnelle du droit régalien d'émettre de la monnaie. Le Directeur général, le Sous-directeur général et les Directeurs des succursales étaient nommés par le Gouvernement ; les Administrateurs et les Censeurs étaient élus par l'Assemblée des Actionnaires.

-------Le siège de la Banque, primitivement fixé à Alger, fut, à la suite de la réforme de 1900, transféré à Paris où il se trouve toujours. Les premières succursales créées furent celles d'Oran, en 1853, de Constantine, en 1856, et de Bône, en 1868. Leur réseau s'est progressivement étendu et on compte aujourd'hui trente-deux succursales et bureaux.

LES GRANDES PÉRIODES
DE L'HISTOIRE DE LA BANQUE

-------Pour autant qu'il soit possible de diviser le temps et de découper l'histoire, nous avons cru pouvoir distinguer cinq périodes dans ces cent années consacrées à la mise en place et au développement des institutions de crédit que l'économie algérienne réclamait.

-------La première période va de 1851 à 1870. La Banque fait ses premiers pas. Les billets qu'elle émet pénètrent peu à peu dans les masses musulmanes, demeurées attachées à la monnaie métallique. M. Blasselle, censeur de la Banque, notait les progrès et il y voyait une forme de rapprochement entre les deux civilisations.

-------Parallèlement à l'installation des trois premières succursales et à l'ouverture de nouveaux établissements bancaires, le nombre des officines d'usure diminue. A la veille de la guerre de 1870, la situation monétaire et bancaire en Algérie était transformée ; la Banque avait affermi sa position et soutenait le développement d'un pays maintenant en plein essor. Le commerce extérieur atteignait 297 millions (le francs contre 84 millions vingt ans plus tôt.

-------La deuxième période s'ouvre sur une année de guerre qui va entraîner le cours forcé du billet. En vertu de la loi du 12 août 1870, signée de l'impératrice régente Eugènie, la Banque est dispensée de rembourser ses billets en espèces, ce qui provoque la disparition du numéraire.
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La Banque avança au Trésor 12 millions de francs, somme considérable si l'on songe que la circulation ne dépassait pas 30 millions ; ces avances lui furent remboursées en 1872.
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La guerre terminée, la Banque de l'Algérie put reprendre son œuvre et de nouvelles succursales furent créées à Tlemcen et à Philippeville. http://perso. wanadoo.fr/bernard.venis. Mais entre 1880 et 1885 sa situation devint difficile comme suite à la crise que connurent à cette époque le commerce et l'agriculture. Les cours des vins tombèrent de 35 fr. à 10 fr. l'hectolitre et il arriva, dit un chroniqueur, qu'on laissa couler le vin dans les fossés pour récupérer les tonneaux. La terre qui avait acquis une valeur, en
partie factice par l' extension des crédits, s' avilit
en conséquence.
--------La situation de la Banque fut redressée sous l'impulsion de grands administrateurs et financiers qui savaient combien une banque d'émission et d'escompte était indispensable à l'Algérie. L'encaisse métallique fut
reconstituée et le portefeuille assaini sous la direction d'un conseiller à la Cour des Comptes, M. Rihouet et d'un Inspecteur des Finances, M. Lafon. C'est à cette époque que fut prise la décision de transférer le siège social d'Alger à Paris pour bien marquer la rupture avec le passé. Le privilège de la Banque fut alors renouvelé sans difficulté par une loi du 5 juillet 1900.

-------Il apparut alors que les difficultés que la Banque venait de traverser avaient principalement leur source dans les crédits à l'agriculture. Sous peine de compromettre le remboursement de ses billets une banque d'émission ne doit escompter que des valeurs à courte échéance et d'une réalisation facile, alors que l'agriculture a besoin de longues échéances et que le gage qu'elle fournit n'est pas d'une réalisation rapide. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis .Pour distribuer le crédit à l'agriculture, des établissements spécialisés sont nécessaires.

-------Une loi du 8 juillet 1901 créa en Algérie des Caisses Régionales de Crédit agricole mutuel dont on connaît le magnifique essor. La Banque de l'Algérie s'en trouva allégée et son directeur, M. Lafon, maintint fermement que tout effet agricole ne remplissant pas les conditions de mobilité nécessaires devait être écarté de l'escompte.

-------Dès lors, la situation de la Banque de l'Algérie ne fit que s'affermir et le privilège de l'émission lui fut renouvelé en 1911 sans difficultés. A la veille de la guerre de 1914, la situation économique de l'Algérie était des plus prospères ; le développement du crédit y avait largement contribué. http://perso.wanadoo.fr/ bernard. venis. La Banque de l'Algérie avait étendu constamment son champ d'action. Outre de nouvelles succursales créées en Algérie, elle s'était, en 1904, installée en Tunisie ; un décret beylical lui avait accordé le privilège de l'émission, moyennant la traditionnelle avance au Trésor. Elle envisageait son établissement au Maroc et de grands espoirs se fondaient alors sur un projet d'unification bancaire de l'Afrique du Nord.

-------La troisième période s'ouvre, comme la seconde, avec la guerre, le cours forcé et les avances à l'État. L'Algérie, avec la France et le monde, entrait dans une sombre phase de l'histoire monétaire qui aboutit à une dégradation telle (les monnaies que le concept traditionnel de monnaie disparut lui-même.

-------La Banque apporta son concours à l'effort de guerre, tandis que son personnel payait un lourd tribut à la victoire ; la liste des morts au champ d'honneur que l'on trouve à la succursale d'Alger est particulièrement longue.

-------Les années qui suivirent furent prospères et l'histoire de la Banque se confond avec celle de l'Algérie qui nous conduit ainsi aux fêtes du Centenaire de 1930.

-------Les années de crise agricole qui suivirent ont montré le rôle essentiel de l'Institut d'Émission. C'est grâce à son intervention que la consolidation des dettes agricoles fut menée à bien ; il devait être appelé, en effet, à participer au financement des opérations de la Caisse des Prêts de Consolidation et à intervenir comme les autres établissements bancaires, pour soutenir l'action du nouvel organisme qui venait d'être créé, la Caisse Algérienne de Crédit Agricole Mutuel.

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En juin 1938, le plafond d'émission est porté de 3 à 4 milliards, car, disait l'exposé des motifs du décret, les événements ne peuvent qu'accentuer la circulation. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Dès le mois (le mai 1939, suie convention secrète était passée entre le ministre des Finances et le Directeur de la Banque pour le cas de mobilisation. Le plafond passait le 1er septembre 1939 à 5 milliards avec une avance à l'État de 1 milliard.

-------C'est sous ces auspices que s'ouvre la quatrième période de l'histoire de la Banque de l'Algérie. En décembre 1940, le plafond est élevé à 7 milliards et un nouveau milliard est avancé à l'État ; en septembre 1941, on va jusqu'à 10 milliards. On arrive ainsi au 1er décembre 1942, date à laquelle l'amiral Darlan, qui vient de prendre le titre de Haut Commissaire en Afrique, requiert le Sous-directeur général de la Banque de l'Algérie de mettre à sa disposition une nouvelle avance de 3 milliards, ce qui fait 5 milliards depuis le début de la guerre. Quelques jours après, une ordonnance porte de 10 à 15 milliards le plafond d'émission.

-------Depuis le débarquement allié, la Banque, coupée de son siège, était dirigée par M. Routaboul, Sous-Directeur général qui avait reçu dit Conseil, dans l'éventualité de cette rupture, tous pouvoirs en ce sens. Le Directeur général, M. Escallier, sera d'ailleurs arrêté par la Gestapo eu août 193 ; il sera libéré par des régiments nord-africains participant à l'avance alliée de 1915.

-------Le trait caractéristique de cette période est l'accroissement rapide des billets. Les causes en sont diverses, mais la principale est constituée par les avances à 1'Etat. La France, engagée dans la guerre aux côtés de ses alliés, met son point d'honneur à y déployer le maximum d'efforts. Le Haut Commissariat et le Gouvernement Provisoire, qui y succède, ont des besoins d'argent que les budgets locaux ne peuvent couvrir. Le placement des bons du Trésor n'est pas non plus suffisant. Aussi fait-on appel aux banques et c'est naturellement à l'Institut d'Émission que la principale aide est demandée. Les conventions entre les Pouvoirs Publics et la Banque se succèdent ; elles ont pour objet d'ouvrir sans cesse de nouveaux crédits pour les besoins des armées en guerre.

-------Ainsi, la Banque devient un des organes essentiels du financement de l'effort de guerre et toute son activité est tendue vers les tâches nouvelles qui lui sont demandées. Pour lui permettre de faire face à ses obligations, le plafond de l'émission, constamment relevé, atteint 32 milliards à la fin de l'année 1944.

-------La période qui s'ouvre après la Libération est
marquée par la nationalisation de l'Institut d'Émission. La loi du 17 mai 1946 transfère les actions de la Banque à l'État, en toute propriété ; celui-ci en fit bénéficier ultérieurement, pour moitié, l'Algérie et la Tunisie.
http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. L'Assemblée générale des actionnaires fut réunie pour la dernière fois le 3 octobre 1946 en vue de l'approbation des comptes de l'ultime exercice dont la charge lui incombait. Le Directeur général, M. Louis Escallier, rappelant brièvement l'évolution de la Banque depuis sa fondation, pouvait célébrer à juste titre son rôle déterminant dans le développement de l'économie du pays au milieu des vicissitudes et des crises que l'Algérie a traversées aux côtés de la métropole. " Au moment, disait-il, où la nationalisation marque le terme de cette évolution, nous avons la satisfaction de remettre à l'État un établissement en pleine prospérité. Sa situation est parfaitement saine ; son organisation, adaptée aux besoins des régions où il est installé, a fait ses preuves ; son personnel n'a cessé de donner le témoignage de sa conscience et de son dévouement. D'un mot, il constitue un bel instrument de travail, propre à rendre tous les services qu'en peuvent attendre ceux à qui la gestion en est désormais confiée. "

-------Ces espoirs n'ont pas été déçus. Sous la direction d'hommes éminents, MM.. Brunet et De Roux, pour ne parler que de ceux qui assurent aujourd'hui d'autres fonctions, la Banque, devenue Banque de l'Algérie et de la Tunisie, a continué son œuvre de soutien de l'économie algérienne, tant en matière agricole que dans les secteurs nouveaux du préfinancement des industries agréées au Plan d'industrialisation, de l'aide à la construction ou du financeraient des travaux publics et communaux. Sa place en Algérie n'a fait que croître et l'autorité de ses dirigeants est reconnue par tous dans le inonde bancaire. Chargé par les décrets de 1947 de l'organisation et de la direction du crédit, l'Institut d'Émission d'Algérie a su, comme la Banque de France, apporter un concours efficace au Gouvernement, et ses conseils éclairés ont permis à la politique bancaire de suivre une voie qui, malgré des circonstances économiques parfois défavorables, ont permis une stabilisation, ignorée des premières années de son histoire.

-------Les Rapports annuels du Conseil Algérien du Crédit montrent comment l'Institut algérien d'Émission a su concilier la prudence qu'imposent les incertitudes de la conjoncture d'après guerre et les exigences de l'effort de création que, le pays doit poursuivre pour apporter à sa population, toujours plus nombreuse, les éléments d'une activité susceptible de la nourrir et d'élever son standard de vie.

Roger MAUGER.
ALGERIA