Ben Aknoun - Châteauneuf, El-Biar
J'ai passé mon congé payé au " Centre familial de vacances " de la Caisse interprofessionnelle de Compensation des allocations familiales du département d'Alger.

J'ai passé avec ma famille mon C.P. au C.F.V. de la C.I.C.A.F.D.A.

Nous avons déjà eu l'occasion de signaler la remarquable organisation du centre de vacances de la Caisse interprofessionnelle de compensation des allocations familiales du département d'Alger.

Ce centre s'étale, on la sait, à Ben-Aknoun aux Deux-Bassins.

J'ai aussi sacrifié à la mode des abréviations, mais les lecteurs ont certainement bien traduit : j'ai passé mon congé payé au " Centre familial de vacances " de la Caisse interprofessionnelle de Compensation des allocations familiales du département d'Alger.

Le 1er juillet 1950, la CICAFDA en effet ouvrait son Centre familial de vacances aux familles nombreuses de ses allocataires. Et, chaque quinzaine dix familles, comprenant un minimum de quatre enfants, allaient s'y succéder.

J'avais choisi la période du 2 au 16 septembre et le 2 au matin mon patron complaisant me déposait avec ma famille au Centre familial situé à Ben-Aknoun, à 500 mètres du terminus du trolleybus. Ce centre, dont les bâtiments intriguent tous ceux qui empruntent cette route de Dely-Ibrahim, offre aux familles vingt hectares de verdure dont huit hectares de bois, dans un climat sain et des installations modernes et confortables.

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mise sur site : mai 2021

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centre de vacances
Centre de vacances

J'ai passé mon congé payé au " Centre familial de vacances " de la Caisse interprofessionnelle de Compensation des allocations familiales du département d'Alger.
J'ai passé mon congé payé au " Centre familial de vacances " de la Caisse interprofessionnelle de Compensation des allocations familiales du département d'Alger.

J'ai passé avec ma famille mon C.P. au C.F.V. de la C.I.C.A.F.D.A.

Nous avons déjà eu l'occasion de signaler la remarquable organisation du centre de vacances de la Caisse interprofessionnelle de compensation des allocations familiales du département d'Alger.

Ce centre s'étale, on la sait, à Ben-Aknoun aux Deux-Bassins.

J'ai aussi sacrifié à la mode des abréviations, mais les lecteurs ont certainement bien traduit : j'ai passé mon congé payé au " Centre familial de vacances " de la Caisse interprofessionnelle de Compensation des allocations familiales du département d'Alger.
Le 1er juillet 1950, la CICAFDA en effet ouvrait son Centre familial de vacances aux familles nombreuses de ses allocataires. Et, chaque quinzaine dix familles, comprenant un minimum de quatre enfants, allaient s'y succéder.

J'avais choisi la période du 2 au 16 septembre et le 2 au matin mon patron complaisant me déposait avec ma famille au Centre familial situé à Ben-Aknoun, à 500 mètres du terminus du trolleybus. Ce centre, dont les bâtiments intriguent tous ceux qui empruntent cette route de Dely-Ibrahim, offre aux familles vingt hectares de verdure dont huit hectares de bois, dans un climat sain et des installations modernes et confortables.

Dès notre descente de voiture et après des formalités indispensables, d'ailleurs réduites au strict minimum et un versement égal au montant du congé payé du père de famille, le jeune et souriant économe. M. Bevillacqua, nous présenta au personnel du service social dont les membres nous délestèrent immédiatement de nos bagages pour nous conduire au pavillon qui nous était destiné.

Situés sur la crête, ces pavillons sont composés de deux appartements indépendants comprenant une salle commune avec deux couchettes, une chambre des parents avec berceau éventuellement, deux chambrettes de deux couchettes superposées semblables à celles des navires, soit un appartement pouvant abriter une famille de neuf personnes. A signaler aussi un vaste placard-penderie, un lavabo, une douche, un w.-c., un " Cumulus " donnant en permanence trente litres d'eau chaude.

Ces appartements ne comportaient pas de cuisine, car la direction de la CICAFDA recherchait particulièrement les deux buts suivants : le repos complet de la mère de famille oui n'aurait aucun souci de confection des repas et les vacances en commun pour la famille au complet alors que bien souvent il n'est possible que d'envoyer les enfants en colonies de vacances loin de leurs parents.

Après l'installation, tous les arrivants furent reçus par le directeur du centre, M. Despins. dont nous devons dire tout d'abord qu'il dirige le centre à la satisfaction, à la fois, des familles et de son personnel sans se départir de son extrême affabilité tout en faisant observer les règlements très souples du centre.

Il nous a paru intéressant publier aujourd'hui les impressions d'un des allocataires qui vient de passer avec sa famille 15 jours de vacances au centre.

Nous nous promettons de compléter prochainement ce récit par une étude sur le fonctionnement administratif de cette œuvre admirable qui honore å la fois ceux qui l'ont conçue et ceux qui la dirigent.

M, Despins fit donc à chacun les recommandations d'usage et présenta la monitrice, Mlle Reboul, et le moniteur, M. Jean-Paul, que les cinquante-trois enfants de notre petite colonie allaient rapidement adopter.

J'ai déjà signalé que les appartements ne comportaient pas de cuisine. Les repas étaient servis par petites tables dans la luxueuse et vaste salle à manger qui s'ouvrait sur une large baie dont la vue donnait sur la campagne.

Et j'arrive maintenant au côté le plus remarquable du centre : la restauration. Le service des familles était assuré par les élèves du Centre de Formation professionnelle accélérée de l'Hôtellerie en Algérie, c'esî.-a-dire dans les meilleures conditions.

Sous la haute direction du directeur d'école M. Langlais, de leurs professeurs MM. Constant, le chef-cuisinier ; Boutet, le chef-pâtissier ; Soleil, le maître d'hôtel, cinquante marmitons et serveurs s'affairaient à la complète satisfaction des familles.

L'immense cuisine aux murs laqués était pourvue de l'agencement le plus moderne et n'était pas le coin le moins admiré des ménagères : machines innombrables, fours électriques en pyrex, armoires frigorifiques, etc...

Je ne donne qu'un faible aperçu de la valeur des mets en reproduisant ci-après quelques menus :
Celui du 3 septembre :
Déjeuner : Hors-d'œuvre. Salade algérienne, charcuterie assortie (ou sardines pour les musulmans), poulet de grain poêlé garni à la provençale, salade de saison, tranche napolitaine, café.

Dîner : Potage garbure, côtes d'agneau panées, pommes mousseline, éclair au chocolat.

Du 6 septembre :
Déjeuner : Hors-d'œuvre, macédoine de légumes et tomates, couscous garni avec marga à l'algérienne, poires et raisins, café.
Dîner : Potage fermière, langue de veau braisée nivernaise. courgettes à la crème gratinées, pudding.

Et quel plaisir pour les hôtes du centre d'être servis à la perfection et avec le sourire, ce qui ne gâtait rien par ces jeunes gens qui seront bientôt, dans les plus grands hôtels nord-africains et européens, les serviteurs stylés de la clientèle internationale des palaces.
Au fil des jours, tandis que les enfants s'en donnaient a cœur joie à. travers campagne et forêt ou au cours des Jeux sportifs sous la direction des moniteurs, les parents tressaient des liens d'amitié et le temps passait, trop rapidement hélas !

Le 16 septembre il fallut quitter ce site enchanteur (le mot n'est pas trop fort).

Mais les bonnes joues de tous les petits étaient plus remplies et loin de l'atmosphère de la ville, tous les enfants avaient recouvré un teint resplendissant.

Ce n'est pas sans une pointe de mélancolie que chacun prit congé de M. Despins et de tous ceux qui s'étaient ingéniés à rendre le plus agréable possible le séjour à tant de familles nombreuses.

Il faut croire que l'accord des familles avait été parfait aux différents séjours, car j'appris que chaque contingent s'était promis de se retrouver aux mêmes époques l'an prochain.

L'été 1950 a éte un peu comme " l'année pilote " pour les responsables du centre.

De grands projets sont déjà, en voie de réalisation. Ils consistent en de nouvelles constructions qui permettront d'accueillir à, la fois cent familles dans un proche avenir. Les installations, sportives seront perfectionnées. A celles qui existent déjà seront ajoutées des courts de tennis, un stade de football, une piscine, etc.

Les dépenses nécessaires seront faites et nul ne contestera leur utilité, car ce sont des dépenses qui paient amplement et je sais que nombre de patrons compréhensifs, dont les cotisations alimentent la caisse de la CICAFDA, les ont entièrement approuvées.