Gouvernement Général et alentours - Alger
ÉDIFIÉE AVENUE DE LATTRE DE TASSIGNY
LA NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D'ALGER
sera la plus moderne d’Afrique
ELLE POURRA RECEVOIR 2 MILLIONS Df VOLUMES
Ce matin pose de la première pierre
Echo du 20-4-1954 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site avril 2025

ÉDIFIÉE AVENUE DE LATTRE DE TASSIGNY
LA NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D'ALGER
sera la plus moderne d’Afrique
ELLE POURRA RECEVOIR 2 MILLIONS Df VOLUMES
Ce matin pose de la première pierre

Ce matin à 11 h. 30, avenue De-Lattre-de-Tassigny, aura lieu la pose de la première pierre de la nouvelle Bibliothèque nationale. Nouvelle Bibliothèque nationale ! Peu nombreux sont ceux qui connaissent son actuel emplacement. Beaucoup même devaient ignorer qu'il existait à Alger un semblable établissement. C’est pourtant la plus ancienne maison culturelle de l’Algérie. Elle fut fondée en 1835 grâce à l’initiative de Genty de Bussy, intendant civil de la Régence d’Alger.

C’est du moins ce que l’on apprend dans les « Documents algériens », sous la signature autorisée de Mlle Germaine Lebel, administrateur de la Bibliothèque d’Alger. Un vieux palais... fragile

« La bibliothèque, d’abord abritée dans une maison domaniale de l’impasse du Soleil (rue Philippe), est transférée, en 1838, dans la Caserne des Janissaires, située non loin de la porte Bab-Azoun, sur l’emplacement actuel de la rue Littré. En 1848, un nouveau transfert devient indispensable. Elle est, cette fois, installée au numéro 18 de la rue des Lotophages, occupé maintenant par .les services du Génie. Un nouveau déménagement s’impose en 1863. On installe la bibliothèque nationale dans l’ancienne résidence du Dey d’Alger, Mustapha Pacha. Elle s'y trouve encore aujourd’hui.

N.B  : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande
TEXTE COMPLET SOUS L’IMAGE.


cliquer ici pour atteindre l'article 2.- sous le premier article
EN PRÉSENCE DU REPRÉSENTANT DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
LA PREMIÈRE PIERRE de la nouvelle bibliothèque nationale d'Alger A ÉTÉ POSÉE HIER
Echo du 21-4-1954 - Transmis par Francis Rambert


EN PRÉSENCE DU REPRÉSENTANT DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
LA PREMIÈRE PIERRE de la nouvelle bibliothèque nationale d'Alger A ÉTÉ POSÉE HIER

M. Julien Cain, représentant le ministre de l’Éducation nationale, et M. Roger Léonard, gouverneur général de l’Algérie, présidaient, hier matin, la manifestation organisée avenue de Lattre à l’occasion de la pose de la première pierre de la Bibliothèque nationale.

M. Gau, recteur de l'Université, dégagea le sens profond de cet événement. Il rendit notamment hommage à Mlle Lebel, à MM. Villevieille et Tixier. Le discours du gouverneur

Le Gouverneur général déclara en substance :

« Encore qu’elle ne puisse faire oublier tout ce qui reste à faire pour répondre aux besoins intellectuels d’un pays en pleine transformation, l'œuvre réalisée depuis cent ans en Algérie est considérable dans le domaine de ce que l’on appelle du beau nom de lecture publique.

N.B  : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande
TEXTE COMPLET SOUS L’IMAGE.


mise sur site avril 2025

62 Ko - d
retour
 



ÉDIFIÉE AVENUE DE LATTRE DE TASSIGNY

ÉDIFIÉE AVENUE DE LATTRE DE TASSIGNY
LA NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D'ALGER
sera la plus moderne d’Afrique
ELLE POURRA RECEVOIR 2 MILLIONS Df VOLUMES
Ce matin pose de la première pierre

Ce matin à 11 h. 30, avenue De-Lattre-de-Tassigny, aura lieu la pose de la première pierre de la nouvelle Bibliothèque nationale. Nouvelle Bibliothèque nationale ! Peu nombreux sont ceux qui connaissent son actuel emplacement. Beaucoup même devaient ignorer qu'il existait à Alger un semblable établissement. C’est pourtant la plus ancienne maison culturelle de l’Algérie. Elle
fut fondée en 1835 grâce à l’initiative de Genty de Bussy, intendant civil de la Régence d’Alger.

C’est du moins ce que l’on apprend dans les « Documents algériens », sous la signature autorisée de Mlle Germaine Lebel, administrateur de la Bibliothèque d’Alger. Un vieux palais... fragile

« La bibliothèque, d’abord abritée dans une maison domaniale de l’impasse du Soleil (rue Philippe), est transférée, en 1838, dans la Caserne des Janissaires, située non loin de la porte Bab-Azoun, sur l’emplacement actuel de la rue Littré. En 1848, un nouveau transfert devient indispensable. Elle est, cette fois, installée au numéro 18 de la rue des Lotophages, occupé maintenant par .les services du Génie. Un nouveau déménagement s’impose en 1863. On installe la bibliothèque nationale dans l’ancienne résidence du Dey d’Alger, Mustapha Pacha. Elle s'y trouve encore aujourd’hui.

On y accède par la rue Émile-Maupas, une ruelle caractéristique du vieil Alger, à proximité du Palais d’Hiver et de la Cathédrale.
L’immeuble est de pur style mauresque. Il a été construit en 1799. Tout y est calme, frais. « Un enchantement pour le touriste ou le visiteur de passage, écrit Mlle Lebel mais il faut reconnaître que rien n’est moins conforme aux exigences de la bibliothéconomie moderne. »

Les assises du palais sont « fatiguées ». Et le poids respectable des ouvrages qui v sont classés n’améliore pas la situation jugée « délicate ».

De riches collections

Mlle Lebel, animatrice de cet établissement, que M. Julien Cain, membre de l’Institut, administrateur général de la Bibliothèque nationale, a surnommé « grande maîtresse du livre en Algérie », est très fière des collections.

On est loin des deux ouvrages ayant constitué le « fonds de la Bibliothèque à son origine : l’Essai théorique et politique sur la Révolution belge, de Northomb, et la Grande encyclopédie.

Aujourd’hui le fonds arabe et le fonds général constituent un remarquable ensemble d'ouvrages.

La section musulmane comprend 2.500 manuscrits précieux par leur ancienneté ou par la richesse de l’illustration. Certains peuvent être comparés aux plus beaux spécimens médiévaux de l’Europe occidentale.

Ce fonds comprend en outre une importante collection de livres en langue arabe, où figurent les dernières publications parues aux Indes, en Iran, en Irak.

Une collection de microfilms de manuscrits arabes est par ailleurs en voie d’organisation qui permettra des échanges avec l’étranger.

Le Fonds français comprend une section nord-africaine concernant l’histoire et la civilisation de l’Afrique du Nord.

Pour l’époque contemporaine, la documentation n’est pas limitée à l’Algérie, mais au continent africain en générai.

Enfin le fonds encyclopédique comprend des ouvrages de culture générale, représentatifs de la pensée française et les principales œuvres ayant trait à la littérature, la philosophie, l’histoire de la géographie, l’histoire de l’art et la vulgarisation scientifique.
Il est à noter qu’en cinq ans le Fonds musulman s’est accru dans la proportion de 1 à 12. Alors que pour la même période, le Fonds français n’a augmenté que de 1 à 4.

Parallèlement à cet effort le nombre des lecteurs a quadruplé de 1948 à 1953. La cause essentielle réside dans le fait que de nombreux étudiants fréquentent assidûment la bibliothèque. Une nouvelle orientation

De plus en plus l’activité de la bibliothèque nationale d’Alger déborde sur les départements voisins. La création d’un service de la lecture publique connaît un important développement.

On constate, depuis la guerre, un renouveau d’intérêt pour la lecture parmi la population. Tant urbaine que rurale

Un réseau de bibliothèque comme l’Algérie, il en existe 238 qui, cette année, verront leur collection enrichie par l’envol de caisse bibliothèque. On s’efforcera de les renouveler trois fols par an. Bénéficient des envois de Mlle Lebel, les bibliothèques municipales, les écoles, hôpitaux, foyers ruraux, sanatoriums, prisons. Ce que sera la nouvelle bibliothèque

La construction d’une nouvelle bibliothèque constitue une nécessité.

Rue Emile-Maupas doit être désormais considéré comme du passé.

Avenue De-Lattre. ies travaux de terrassement sont achevés. Le gros œuvre doit débuter incessamment. Il devrait être réalisé dans moins d’un an. L’achèvement total, d’ici deux ans et demi.

L’ensemble, conçu par M. Tombarel, aura une façade de 120 mètres.

Trois étages en sous-sols et trois en surélévation. Les sous-sols étant réservés à la mécanographie de la Direction générale des Finances.

La distribution des différents étages se présentera ainsi :
Rez-de-chaussée : Service de la lecture publique : salles de manutention à l’arrivée et au départ
bureaux, garage, atelier de reliure.
Entresol : Dépôt légal : Dépôt éditeurs et dépôts imprimeurs ; bureaux.
1 er étage : Secrétariat, hall, galerie d’exposition, section des imprimés, salle de lecture pour 400 personnes et salle de lecture en plein air : salle du catalogue, salle de bibliographie, bureaux.

Section arabe : salle de lecture (manuscrits et imprimés) ; salle réservée pour les dames musulmanes

Section des périodiques : salle de lecture et catalogue. Section musique et partitions musicales.

2 e étage : Section des cartes et plans. Photographie et microfilm, Administration.

Le premier étage permettra de recevoir 400.000 ouvrages. La capacité prévue totale étant de l’ordre de 2 millions de volumes.
Tous les détails d’aménagement ont été étudiés pour faire de la nouvelle bibliothèque la plus moderne et la plus vaste édifiée en Afrique du Nord, voire même sur le continent africain.

C’est le résultat de trois ans d’efforts tenaces déployés par Mlle Lebel, appuyée par le gouverneur général.

Aujourd’hui est donc pour les amis du livre une grande victoire.


EN PRÉSENCE DU REPRÉSENTANT DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE

EN PRÉSENCE DU REPRÉSENTANT DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
LA PREMIÈRE PIERRE de la nouvelle bibliothèque nationale d'Alger A ÉTÉ POSÉE HIER

M. Julien Cain, représentant le ministre de l’Éducation nationale, et M. Roger Léonard, gouverneur général de l’Algérie, présidaient, hier matin, la manifestation organisée avenue de Lattre à l’occasion de la pose de la première pierre de la Bibliothèque nationale.

M. Gau, recteur de l'Université, dégagea le sens profond de cet événement. Il rendit notamment hommage à Mlle Lebel, à MM. Villevieille et Tixier. Le discours du gouverneur

Le Gouverneur général déclara en substance :

« Encore qu’elle ne puisse faire oublier tout ce qui reste à faire pour répondre aux besoins intellectuels d’un pays en pleine transformation, l'œuvre réalisée depuis cent ans en Algérie est considérable dans le domaine de ce que l’on appelle du beau nom de lecture publique.

Quelques années à peine après leur installation sur ces rives d'Afrique, les Français ont eu le souci de fonder une grande bibliothèque qui devait réunir en son sein les témoignages les plus valables d'une double civilisation et assurer en ce pays le rayonnement de notre langue et de notre culture.

A cet égard, on peut affirmer aujourd’hui que la France n’a pas failli à sa mission et qu’elle a remporté la plus pacifique des victoires s’il est vrai, comme l’écrivait Balzac : « qu’un beau livre est une victoire remportée tous les jours par la langue française sur tous les pays ».

Le Gouverneur insista sur le développement des bibliothèques en Algérie :

« Le développement des bibliothèques en Algérie s’est opéré en même temps que le développement de l’Algérie elle-même. Après la bibliothèque nationale, bien d’autres bibliothèques importantes ont vu le jour, celles de Tlemcen, d'Oran, de Constantlne, de Bône, et, à Alger, la bibliothèque municipale et celle de l’Université.

A l'heure actuelle, il n’est guère de centre important qui n'ait sa bibliothèque et • jamais le mouvement de création n'a été aussi vif que depuis la dernière guerre, puisque les trois-quarts des petites bibliothèques existantes sont postérieures à 1946.

De tous côtés, tant dans les villes que dans les campagnes, on assiste à un véritable engouement pour les livres et pour la lecture, particulièrement chez nos concitoyens musulmans, et de tous côtés des initiatives généreuses se sont manifestées pour répondre à ce besoin.

Dans nos petits villages de Kabylle, notamment, perchés au sommet des montagnes et desservis par des chemins muletiers, on s’intéresse passionnément aux livres et particulièrement aux livres techniques et sérieux.

C’est là une tendance extrêmement heureuse que nous devons encourager de toutes nos forces ; les progrès accomplis dans le domaine de la scolarisation et dans celui de l’éducation populaire doivent logiquement entraîner un développement des bibliothèques, complément indispensable de l’école, notre mission resterait incomplète, si nous ne cherchions, par l’intermédiaire des livres, à mettre à la disposition de tous les richesses de notre civilisation ». L'exposé de M. Julien CAIN
M. Julien Cain, membre de l’Institut, administrateur général de la Bibliothèque nationale, salua l’œuvre accomplie en Algérie dans le domaine de la lecture. Il s'associa aux paroles de M. Roger Léonard et il émit le vœu que la nouvelle bibliothèque fût un jour un centre actif de recherche et de publication.

Parmi les personnalités qui assistaient à cette manifestation, nous avons reconnu M. Jacques Chevallier, député-maire d’Alger ; MM. Ribère, Paternot, députés ; le président Farès, le président Bélaïche, M. Tony Roche, le général Lardin, les représentants de l’Air et de la Marine, Mgr Duval, les représentants du corps consulaire, etc...