Alger, Birmandreïs
Les origines de Birmandreïs
Deux corsaires flamands au service des pirates barbaresques
furent parmi les plus grands" Rais" de la Régence d'Alger

Echo du 24-4-1952 - Transmis par bFrancis Rambert

Certaines figure d'aventuriers européens qui furent mêlés à l'Hisioire de l'Alexandrie ne peuvent être évoquées sans que flotte autour d'elles un parfum de légende

Celles des navigateurs flamands, entre autres, venus chercher fortune sur les rives barbaresques, nous semblent particulièrement dignes de retenir l'attention.

LES PREMIERS FLAMANDS D'EL-DJEZAÏIR

Les gens du Nord n'ont pas toujours été à Alger aussi paisibles, aussi pacifiques que les membres de la " Betterave ", l'actuelle association des fils de l'Artois, de la Picardie et des Flandres. Il s'en faut de beaucoup.

Bon nombre d'entre eux arrivèrent à El-Djezaïr dès le début du XVII° siècle. A cette époque, la Course dont la Régence tirait la majeure partie de ses revenus, était limitée aux rivages méditerranéens du fait des possibilités réduites des galères.

Aussi, Simon Danser, corsaire flamand, fut-il le bienvenu lorsque, fuyant son pays où l'attendait la potence, il se mit au service du Dey.

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mise sur site oct.2023

 
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Les origines de Birmandreïs

Les origines de Birmandreïs
Deux corsaires flamands au service des pirates barbaresques
furent parmi les plus grands" Rais" de la Régence d'Alger

Certaines figure d'aveniuriers européens qui furent mêlés à l'Hisioire de l'Alexandrie ne peuvent être évoquées sans que flotte autour d'elles un parfum de légende

Celles des navigateurs flamands, entre autres, venus chercher fortune sur les rives barbaresques, nous semblent particulièrement dignes de retenir l'attention.

LES PREMIERS FLAMANDS D'EL-DJEZAÏIR

Les gens du Nord n'ont pas toujours été à Alger aussi paisibles, aussi pacifiques que les membres de la " Betterave ", l'actuelle association des fils de l'Artois, de la Picardie et des Flandres. Il s'en faut de beaucoup.

Bon nombre d'entre eux arrivèrent à El-Djezaïr dès le début du XVII° siècle. A cette époque, la Course dont la Régence tirait la majeure partie de ses revenus, était limitée aux rivages méditerranéens du fait des possibilités réduites des galères.

Aussi, Simon Danser, corsaire flamand, fut-il le bienvenu lorsque, fuyant son pays où l'attendait la potence, il se mit au service du Dey.

Il apprit aux pirates locaux l'art de ponter les navires et de les màter pour qu'ils puissent porter une imposante voilure.

Et c'est de l'an de grâce I609 que date l'essor de la flotte algéroise.

Montant des vaisseaux bien équipés, enrichis de nouvelles notions de navigation, les Raïs - ou capitaines pirates - franchirent le détroit de Gibraltar et allèrent porter la désolation sur les cotes les plus lointaines : celles d'Angleterre furent ravagées en 1631 !

MOURAD-RAIS

Quelques-uns de ces hardis capitaines étaient, du reste, des compatriotes de Simon Dauser. L'un d'entre eux, que l'histoire a retenu sous le nom de Mourad-Raïs, conçut le projet d'attaquer l'Islande. Il pensait à juste titre, qu'un pays aussi pauvre et aussi lointain que l'île de glace n'imaginerait jamais de se préserver d'une invasion venue du Levant. Il aboutit si bien dans son entreprise que quelques centaines d'Islandais furent capturés et ramenés comme esclaves en Alger.

LE DIABLE SE FAIT ERMITE

Un tel butin lui permit de s'amender et de se retirer des affaires... Il alla terminer ses vieux jours paisiblement à quelques lieues d'Alger.

Le puits qu'il fit creuser à proximité de sa fastueuse demeure donna bientôt naissance à un hameau qui s'appeia Bir-Mourad Raïs (le puits du capitaine Mourad). Le Diable, devenu vieux, s'était fait ermite et le renégat mourut entouré de la considération générale...

Avec le temps et la présence française, le nom du village se transforma en Birmandreïs.

Une aussi parfaite réussite ne pouvait manquer de porter ses fruits et c'est ainsi qu'en 1634, une trentaine de polacres battant pavillon des corsaires barbaresques, écumèrent les eaux de la Manche, faisant une très mauvais parti aux vaisseaux anglais, normands et bretons qu'ils rencontrèrent.