la Bouzaréa , Alger,


En attendant l’édification du nouveau sanctuaire
LA PETITE ÉGLISE DE BOUZARÉA
VOUÉE A UN GRAND SAINT ET A UN GRAND ROI
VA BIENTÔT FÊTER SON CENTENAIRE
Echo du 9-6-1954 - Transmis par Francis Rambert

En attendant l’édification du nouveau sanctuaire
LA PETITE ÉGLISE DE BOUZARÉA
VOUÉE A UN GRAND SAINT ET A UN GRAND ROI
VA BIENTÔT FÊTER SON CENTENAIRE

La paroisse fut créée par décret impérial du 9 octobre 1854 La colline de Bouzaréa devrait être un haut lieu, mais la vocation marine d’Alger a écarté tous ses possesseurs de cette position trop terrienne. Nous aurions pourtant bien vu là un oppidum ou une
basilique romaine, ou un fort turc, un grand marabout ou une forteresse française, puisque c’est au bordj Polignac que le général Berthezène a hissé le premier drapeau français à un emplacement encore pieusement conservé.

Mais Bouzaréa était trop éloigné de la mer et c'est sur le Penon, sur le Fort-l’Empereur que se fixèrent les défenses d’Alger, et cette concentration vers les rives marines s’est poursuivie dans la foi chrétienne qui a érigé la basilique de Notre-Dame d’Afrique sur un éperon dominant l’entrée de la baie et non sur le point culminant, comme à Fourvières, à Notre-Dame de la Garde ou au Sacré-Cœur. Et Bouzaréa n’eut qu’une toute petite église, un local très humble, mais placé sous le vocable de Saint-Louis, grand roi et grand saint, qui mourut en s’efforçant de ramener la foi chrétienne sur la terre d’Afrique.

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En attendant l’édification du nouveau sanctuaire En attendant l’édification du nouveau sanctuaire
LA PETITE ÉGLISE DE BOUZARÉA
VOUÉE A UN GRAND SAINT ET A UN GRAND ROI
VA BIENTÔT FÊTER SON CENTENAIRE

La paroisse fut créée par décret impérial du 9 octobre 1854 La colline de Bouzaréa devrait être un haut lieu, mais la vocation marine d’Alger a écarté tous ses possesseurs de cette position trop terrienne. Nous aurions pourtant bien vu là un oppidum ou une
basilique romaine, ou un fort turc, un grand marabout ou une forteresse française, puisque c’est au bordj Polignac que le général Berthezène a hissé le premier drapeau français à un emplacement encore pieusement conservé.

Mais Bouzaréa était trop éloigné de la mer et c'est sur le Penon, sur le Fort-l’Empereur que se fixèrent les défenses d’Alger, et cette concentration vers les rives marines s’est poursuivie dans la foi chrétienne qui a érigé la basilique de Notre-Dame d’Afrique sur un éperon dominant l’entrée de la baie et non sur le point culminant, comme à Fourvières, à Notre-Dame de la Garde ou au Sacré-Cœur. Et Bouzaréa n’eut qu’une toute petite église, un local très humble, mais placé sous le vocable de Saint-Louis, grand roi et grand saint, qui mourut en s’efforçant de ramener la foi chrétienne sur la terre d’Afrique.

La paroisse relevant de ce modeste sanctuaire fut créée par un décret impérial du 9 octobre 1854 et nous aurons sous peu à célébrer son centenaire. Adossée à une vieille maison mauresque, le presbytère, qui a conservé sa charmante architecture, cette église n’a jamais vu se dérouler dans ses murs des cérémonies grandioses, mais elle en a connues de bien émouvantes, telles en 1895 les funérailles solennelles présidées par l’archevêque d’Alger des restes d’un sergent français tué lors de la conquête, découverts à la construction du fort de Bouzaréa et reconnus grâce à l’uniforme.

C’est aussi à Bouzaréa que le cardinal Lavigerie reçut du desservant, le chanoine Ravaille. une extrême-onction bénéfique, puisque le grand prélat put ensuite reprendre son apostolat.

La très petite église des débuts fut progressivement agrandie au prix de difficultés énormes : en 1873, le chœur actuel fut construit, et, en 1919, devenue réellement trop exiguë pour ce village sans cesse croissant, elle fut amenée à ses dimensions actuelles. Mais ces transformations ne furent que des entreprises effectuées sous la pression de la nécessité et plusieurs projets de reconstruction ne purent être menés à bien. Aujourd’hui, saint Louis regarde du fond de son église un enchevêtrement de madriers qui soutiennent des murs lézardés et il se demande certainement s’ils tiendront jusqu’au centenaire et s’ils ne causeront pas de dommages aux fidèles.

Nous aussi nous regardons avec émotion ce vieux sanctuaire qui dresse dans ce village africain sa silhouette d’église . de campagne française et l’on cherche dans son voisinage la charrue tirée par les percherons, plus que cette campagne âpre et accidentée et plus que ce somptueux décor qui va jusqu’à l’Atlas et à la pointe de Sidi-Ferruch. Les années en ont eu raison de cette charmante et modeste église. et M. l’abbé Sucbet, curé de la paroisse, s’est attaché à la construction d'un nouveau sanctuaire assez grand et solide pour accueillir tous ses fidèles et les accueillir en sécurité. Souhaitons-lui de recueillir les fonds nécessaires à l’accomplissement de ses projets, et souhaitons- le au comité de reconstruction de l’église qui unit à la population et aux personnalités de Bouzaréa, le bordj Polignac, - représenté par la princesse de Ligne, et les épopées militaires représentées par l’abbé Suchet, aumônier militaire, arrière-neveu du maréchal Suchet, duc d'Albuféra, et de Monseigneur Suchet, aumônier des expéditions d’Afrique