Guides bleus Hachette, 1955.
D'Oran à Tlemcen par Sidi Bel Abbès.
28 km., Mellinet, hameau créé en 1875 auprès d'un bordj, à dr. de la route ; ancien pénitencier indigène ; en face, marabout de Sidi Ali Ben Youb.
30 km, CHANZY, anciennement Sidi Ali Ben Youb, peuplé de 4.000 hab. sur plateau, à 679 m. d'alt., au voisinage d'une région fertile vivifiée par deux sources artésiennes.
L'emplacement actuel du village de Chanzy correspond à peu près à celui de l'Aquila romaine. Avant la conquête française, la région était tenue par la grande tribu des Ouled Sidi Ali Ben Youb et des Douï Aïssa qui se soumirent à l'autorité française en 1842. A la suite de l'insurrection de 1845, les deux familles s'étant réfugiées au Maroc, leurs biens furent séquestrés, puis leur furent rendus à leur retour, sauf 2 952 hect., qui furent réservés à la création du centre européen de Sidi Ali Ben Youb (1851), devenu par la suite le village de Chanzy (1883).
Un chemin carrossable conduit de Chanzy au (23 k. 8.-E.) Télagh (cl-dessus) par (11 km.) le col de Tanjousset (929 m.) et (18 k.) Rochambeau.
La route remonte toujours la Mékerra, en direction S., mais entre dans une région de plus en plus boisée (pins, thuyas, lentisques).

CHANZY (Antoine-Eugène-Alfred), général et sénateur français, né à Nouant (Ardennes) en 1823, mort à Châlons- sur-Marne en 1883. Il sortit de Saint-Cyr dans les zouaves et fut longtemps un habile chef du bureau arabe de Tlemcen. Il ne quitta l'Algérie avant 1870 que pour faire les campagnes d'Italie, de Syrie, et l'occupation de Rome. Rappelé d'Algérie où il était depuis 1868 général de brigade, Gambetta lui donna le commandement du 16e corps, qui se distingua à Coulmiens et Villepion, puis le commandement de l'armée de la Loire. Actif, énergique, confiant, il tint tête à trois corps d'armée allemands à Vendôme, à Montoire, et dans la retraite du Mans. Elu député des Ardennes après l'armistice, il vota contre les propositions de paix, puis prit une part importante à la réorganisation de l'armée. Gouverneur de l'Algérie (1873), sénateur (1875), candidat à la présidence de la République (1879), il fut désigné comme ambassadeur en Russie, puis revint prendre le commandement du 6e corps d'armée. Chanzy a été incontestablement le meilleur des généraux français dans la deuxième partie de la guerre de 1870. (Larousse du XXè siècle en six volumes,tome 2, librairie Larousse, Paris - edition 4-1953- collec. B.Venis)