Alger, Algérie : documents algériens
Série culturelle : lettres
Louis Bertrand
4 pages - n°41 - 25 novembre 1949

--------Nulle part la beauté des hautes plaines et des oasis ne fut exprimée avec plus de lyrisme que par Bertrand. Les pages qu'il consacra au vieil Alger, à la splendeur de Tipasa, à la majesté silencieuse des " villes d'or " demeurent inégalées. Et c'est devant l'enchantement de cet enseignement d'un passé bimillénaire que Bertrand subissait la brusque révélation de la puissance réalisatrice de la France et de la force productrice d'une éternelle latinité méditerranéenne, alliée à l'Islam, et sentait s'éveiller définitivement en lui sa vocation.

mise sur site le 20-02-2005
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-------Il a pris lui-même le soin de livrer au grand public, dans une manière d'auto-biographie détaillée, ses impressions de jeune universitaire qu'un hasard de carrière avait pourvu d'une chaire de rhétorique au Lycée d'Alger. Tel livre des mémoires de Louis Bertrand, Les routes du Sud, nous dépeint minutieusement les petites misères matérielles et quotidiennes qu'imposait, vers 1895, à un fonctionnaire à peu près débutant et sans fortune l'insuffisance de ses mensualités, surtout lorsque, ébloui par son premier contact avec l'Afrique ce même fonctionnaire sentait chaque jour grandir plus profondément en lui-même le désir passionné (le s'imprégner d'enchantements insoupçonnés et de s'abandonner aux séductions d'une terre si richement chargée de passé. Nous connaissons ses initiatives, ses préférences, l'isolement où il se condamnait lui-même, n'accordant son amitié qu'avec une parcimonie jalouse. Nous le suivons, étape par étape, sur ces routes d'Algérie qu'il parcourut en effet, associé à d'étranges compagnons ; dans les rues enchevêtrées (le la haute ville barbaresque où nulle promiscuité ne le rebuta ; dans les cardines et les decumani de nos ville, mortes ; dans tous les sites enfin où sa fantaisie le conduisit et d'où sa jeunesse rapporta en impressions confuses et magnifiques les futurs matériaux de ses romans africains.
-------Il n'est rien dans ces confidences de Louis Bertrand vu par lui-même, qui ne soit véridique. Peut-être serait-il piquant de les compléter avec le recul d'un demi siècle, en présentant Louis Bertrand vu par ceux qui, de 1892 à 1899, eurent la bonne fortune d'approcher et de comprendre un être, qui dans son attirance sut toujours demeurer énigmatique, soit par nature. soit peut-être aussi par attitude...

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-------Ceux qui connurent uniquement Louis Bertrand au cours des dernières années de sa vie, empâté jusqu'àl'obésité, envahi d'emphysème, les joues molles et le regard amorti, ne peuvent se rendre compte de la beauté physique dont la trentaine l'avait gratifié. Brun, élancé, en dépit de ses formes pleines, régulier (le traits, il portait la moustache longue et soyeuse. Ses yeux, auxquels des cils épais donnaient un " velouté " incomparable, s'assortissaient à son teint légèrement bistré. Il semblait ainsi échappé de quelque toile (le Vélasquez et paraissait ne pas l'ignorer. Il accentuait en effet ce type espagnol par une coupe de vêtements d'un discret rappel andalou, complété de sombreros rigides et plats à larges bords, noirs en hiver, gris en, été, et par les grands froids, d'une cape à collet rabattu. Cette aimable et romantique fantaisie, compréhensible à la rigueur de la part d'un jeune Toulousain, ne laissait pas de jurer quelque peu avec l'affectation de Bertrand à rappeler avec insistance ses origines du Lorrain de vieille souche.
-------Or ce Lotharingien avait déjà senti s'éveiller en lui une âme gallo-romaine dès son premier contact avec Aix, qui fut son poste de début. La noble ordonnance de la petite capitale provençale, ses vieux hôtels et ses fontaines, la composition classique et harmonieuse (le ses environs, l'éducation mistralienne dont il se pénétra au contact de jeunes écrivains fervents, Émile et Joachim t Gasquet, lui gagnèrent une spiritualité toute nouvelle. La montagne Sainte-Victoire était devenue sa colline inspirée. C'est donc éperdument épris de latinité qu'il aborda les rivages d'Algérie. En dépit de ses capes et de ses coiffures à la Zuloaga, Bertrand devait y demeurer farouchement enveloppé (le classicisme latin.

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-------On prit au début le parti (le ne plus s'étonner de voir ce beau garçon silencieux et ibérique parcourir nonchalamment les avenues de la cité, ou s'attarder dans le refuge exotique du charmant petit jardin Marengo, le regard perdu, à la recherche, semblait-il, (le rêves inaccessibles. Il répondait aux saluts qu'il recueillait sur son chemin, avec l'air étonné de ceux que l'on réveille brusquement d'une somnolence. On eut (lit qu'on le ramenait sans ménagement dans le réel. Nul ne s'avisait de penser que L.Bertrand méditât un véritable coup d'état... -
-------Le coup d'état éclata dès la première heure (le l'année scolaire 1895-1896. Les quelque trente jouvenceaux composant au Lycée d'Alger la classe de rhétorique A ne furent pas peu surpris ce jour-là d'entendre de leur professeur, et comme entrée en matière, une profession de foi au moins inattendue.
-------" Messieurs, leur dit en substance Louis Bertrand, il est à présumer que la plupart d'entre vous sont appelés à vivre leur existence dans une Algérie qu'ils ignorent. je considère comme un devoir de leur révéler ce que furent jadis les richesses spirituelles et matérielles de cette Afrique Romaine qui exerça sur le monde, du III' au V` siècle, un si prodigieux rayonnement. Nous accorderons donc à certains auteurs anciens. Ciceron, Tite Live, ou Quintillien qui nous sont étrangers, une place nécessaire et suffisante. Nous prendrons dans Tacite et Suetone ce qui nous intéressera. Mais je vous appellerai à connaître l'histoire des grands princes nuniides avec Salluste, les contes merveilleux d'Apulée, la vie des cités mortes et celle des campagnes autrefois parsemées de temples et de villas, les envolées apologétiques des Tertullien, des Cyprien, des Lactance, l'extraordinaire et combative existence du grand Augustin de Thagaste à l'époque où, par centaines, le sol africain s'était couvert de basiliques. "
-------Je voudrais, Messieurs, que vous vous rendissiez compte (le la valeur (le l'héritage que vous détenez et de la mission que vous êtes, vous. Latins, amenés à poursuivre... Je n'ignore pas. ajouta-t-il. avec impertinence, que mon enseignement s'écartera sensiblement des programmes (le préparation au baccalauréat. J'estime que j'ai auprès de vous mieux à faire qu'à jouer le rôle d'entrepreneur du succès scolaires. Ceux d'entre vous qui tenaient essentiellement à trouver ici une boîte à bachot n'ont donc rien (le mieux à taire qu'à passer dans la classe d'à-côté... il en est encore temps... "
-------Après la stupeur des premières minutes, ce discours programme déchaîna l'unanime approbation du jeune auditoire. Et, de fait, cet enseignement non-conformiste (le Bertrand devait être suivi par tous avec un intérêt d'autant plus passionné qu'il ne se cantonnait pas dans les quatre murs de la classe. Il arriva souvent que Bertrand emmenât ses élèves à l'écouter en plein air dans les champs de Tipasa. de Lambèse et de Timgad. Les grands éphèbes éblouis s'endormaient le soir en rêvant aux beaux yeux (le Cléopâtre-Séléné. Aux heures de récréation, sous les ficus de la grande cour (lu Lycée, deux équipes rivales se constituaient : celle des orthodoxes et celle des donatistes. Au cours (le parties de barres âprement disputées, elles s'affrontaient aux cris alternés de " Deo gratias " et " Deo laudes ". C'était puéril et charmant...

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-------Des protestations ne manquèrent pas de surgir et non sans quelque véhémence. Le professeur (le la " classe d'à côté " trouva d'abord la déclaration de M. Bertrand tout au moins désinvolte. Il s'en plaignit, appuyé d'ailleurs par la plupart de ses collègues, au proviseur du Lycée. Ce dernier. dont les réelles qualités administratives dépassaient de très haut l'esprit de diplomatie, avait été lui-même saisi de réclamations émanant (le nombreux pères de famille qui s'insurgeaient contre les accommodements pris avec le programme officiel par les fantaisies du jeune maître. Le chef (le l'établissement se fit un devoir d'intervenir avec sévérité. Louis Bertrand reçut ses observations avec ses airs (le grand d'Espagne. Des rappels à l'ordre manuscrits pour qu'ils restassent au dossier lui furent abondamment adressés en style administratif. Il y répondait à la manière d'un torero posant (les banderilles. Cette petite guerre mettait en joie l'inspecteur d'Académie, M. Szymansky, et eut le don d'amuser prodigieusement le préfet d'Alger lui-même, un lettré délicat, M. Lutaud. Des plaintes (le parents parvinrent cependant jusqu'au Ministère (le l'Instruction Publique. Un inspecteur général fit un beau jour une visite inopinée dans la classe (le M. Bertrand, escorté. (lu proviseur et (lu censeur en hauts de forme réglementaires. Leur arrivée solennelle se produisit au moment où l'élève Jacques Durous, de Rouiba, futur sénateur d'Alger, se livrait à une savante explication d'un texte de " Sophonisbe ", en s'appliquant à déclamer comme il se doit les vers cornéliens. M. Bertrand qui, rue d'Ulm, avait suivi les cours (le diction de M. Loti de la Comédie Française, se montrait exigeant sur ce chapitre...
-------Le vieil inspecteur général arrêta net le lyrisme (lu jeune Durous. " Sophonisbe, déclara-t-il gravement. N'est-ce pas Nicomède qui est la tragédie de Corneille inscrite au programme de rhétorique?"
-------M. Bertrand ne fit aucune difficulté pour reconnaître qu'il avait réservé à Nicoméde les honneurs de son enseignement. " Mais, poursuivit-il négligemment, j'ai pensé intéresser davantage les élèves algériens avec Sophonisbe. Aussi bien ces Messieurs ont-ils tous entre les mains une édition critique de Nicomède en même temps qu'un manuel de littérature bien recommandable, celui de M. René Doumic, dont je leur ai conseillé la lecture pour leur préparation au bachot. "

-------" - il se peut, répliqua sévèrement l'inspecteur général, mais (le telles initiatives sont regrettables. Il n'est pas admissible que chaque professeur de classe puisse modifier ses programmes de cours au gré de ses préférences personnelles et en toute liberté ! Aujourd'hui c'est Sophonisbe ! Du Corneille de deuxième plan ! Demain. ce sera peut-être Pertharite ! "

-------"Pourquoi pas Pertharite en effet, interrompit alors M. Bertrand, mi-figue, mi-raisin. L'étude de Pertharite n'est pas sans intérêt, c'est une pièce dont l'échec a amené Corneille à comprendre qu'il est un âge où les vieux barbons. quel que soit leur passé, doivent, dans leur intérêt, s'enfermer dans le silence. "

-------L'inspecteur général enveloppa d'un retard ambigu son interlocuteur, qui souriait très à l'aise dans cette polémique littéraire pure en apparence, et. sur un silence, se retira drapé dans sa dignité.

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-------Il était malgré tout difficile de prendre en défaut les méthodes pédagogiques de L Bertand. Les classes, en fin d'année, se pliaient aux épreuves de la première partie du baccalauréat sans enregistrer les insuccès redoutés. Beaucoup de ses anciens élèves lui restèrent attachés, et lui, si distant qu'il fut de tout importun, les accueillait volontiers dans son intimité Il habita longtemps avec son vieux père une des maisons juchées au dernier tournant de la rue Rovigo. On l'y trouvait perdu dans le désordre de son cabinet de travail, un désordre trop pittoresque pour qu'on le supposât improvisé : moulages d'antiques, castagnettes aux couleurs d'Aragon, buire de cristal, coiffée de roses, lampes romaines d'argile, coffrets de cuir à cigarettes blondes, bibelots paraissant rassemblés an hasard. Des livres restés ouverts aux bonnes pages encombraient négligemment les chaises et les fauteuils, et, sur les parquets, autour de tasses encore à demi-remplies d'un café odorant. voisinaient avec des haltères, des feuillets manuscrits .touchant le sol, projetés sans doute sous l'empire d'une fièvre inspiratrice. Bertrand accueillait là ses rares amis : Stéphane Gsell, Àugustin Bernard, Charles de Galland, Emile Baumaun, et même aussi ses jeunes disciples. Il les amenait de préférence sur le petit balcon qui dominait l'avalanche des terrasses de la ville arabe, la vieille darse de Barberousse, et l'immensité de la rade.

-------Devant ce décor prestigieux. les yeux perdus et d'une voix modulée, il évoquait la vie des cités africaines qui se succédaient jadis comme les grains d'un collier tout le long d'un rivage étincelant, "en gardant, à peine latinisée, les consonances de leurs noms carthaginois: Cartennae, Iol, Cesarea, la ville royale, Tipasa, Rusguniae, Rusucurru, Igilgili, Risicada, Hippo-Regius...Penché sur l'assemblage désordonné de la ville, il retrouvait, aux hasards des quartiers soit l'activité familiale, soit la violence des rues berbéro-latines ; dans chaque maison l'atrium subsistant, dans chaque mosquée malékite. le dessin des basiliques : et. dans les cris confus qui provenaient du lointain jusqu'à lui, des consonances et des appels sonores ibériques, baléares. narbonnais. italiotes et grecs. perçant le grand murmure musulman...,

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-------Louis Bertrand entretenait d'autres amitiés cependant.. Des amitiés d'un tout autre genre .Le bruit se répandait dans Alger qu'il s'attardait avec prédilection dans les hauts quartiers de la ville arabe et qu'on l'y rencontrait conversant avec les moins recommandables des habitants. Il n'était pas rare de le voir attable dans quelque " bodéga " de la marine ou de la cantera en compagnie de Mahonnais et de Valenciens tumultueux. Ce n'était pas là rumeurs légères Aussi bien Louis Bertrand ne cherchait-il pas à dissimuler ses nouvelles fréquentations. Et même ne s'avisa-t-il pas, utilisant les loisirs d'un temps pascal, de se lier avec une équipe de rouliers espagnols et de partir avec eux en convoi vers le ,`sud , gîtantà chaque étape dans les auberges et les caravansérails de l'interminable route. au hasard de promiscuités où jamais. de mémoire de proviseur, universitaire ne s'était fourvoyé. Sur les reproches officiels que lui attira cette nouvelle extravagance, Louis Bertrand, pour bien montrer qu'il ne s'attablait pas uniquement dans les bouges et les posadas et qu'il savait son monde, commit l'éclat d'inviter à dîner dans l'un des restaurant le plus couru de la ville, le plus décoratif de ses compagnons, Le tout Alger élégant put, ce soir là, contempler Bertrand impeccable, ayant pour convive un robuste et magnifique conducteur de chariot vêtu du traditionnel costume des coureurs de pistes : courte blouse noire à plis, taillole rouge, ample braie de velours bleu sombre, .serrée à la cheville sur de solides espadrilles...
-------On estima en haut lien que M.. Bertrand dépassait jusqu'au défi les bornes de l'originalité. Les pires disgrâces allaient s'abattre sur sa tète, lorsque parurent dans la Revue des Deux Mondes les première pages du " Sang des races ".
La publication du " Sang des races ", suivie, en 1901 et en 1909, de celles de " La Cina " et de " Pépère le Bien-Aimé " en même temps qu'elle expliquait aux Algérois les attitudes trop tôt taxées d'impertinence du jeune universitaire, apportait avec elle la révélation d'un bel écrivain, du premier peut-être des écrivains nord-africains. Car, à part les pages lumineuses et toujours attrayantes de Fromentin, celles qu'avaient consacrées à l'Algérie les Maupassant, les Théophile Gauthier, les Concourt ne traduisaient que la couleur locale d'un Orient de fantaisie. Les premières oeuvres de Bertrand apparaissaient enfin nourries de toutes les forces vives en même temps que des grandes leçons du passé de la France nord-africaine.
-------Sans doute elles portent en elles-mêmes leurs dates. On se représente malaisément aujourd'hui ce qu'était l'Alger de la fin du XI siècle, l'époque, nécessairement passagère. où chaque jour s'élançaient vers le Sud des convois d'énormes chariots chargés (le ravitaillement, attelés de sept à neuf chevaux aux harnachements sonores et rutilants et qui s'ébranlaient dans des clartés d'aube, de résonance de jurons, de claquement, de fouet et de sonnailles, escortés de conducteurs espagnols. Ces caravanes partaient d'un immense caravansérail, le " Roulage ", qui étendait ses remises de la rue Tancrède jusqu'aux abords de la porte d'Isly ; cette époque était celle encore où les quartiers de la Marine étaient peuplés de Napolitains, les talus du ravin Davin de chevriers maltais, les hauts du Télemly d'Alsaciens-Lorrains, Belcourt (altération de Bellecour) de Lyonnais, le quartier des Victoires de Provençaux, où le faubourg le Bab-el-Oued retentissait, le dimanche, de crépitements de castagnettes, de raclements de guitares et de malaguenas, où enfin le menu peuple d'Alger s'était forgé cette langue spéciale, hétéroclite et savoureuse que Musette put fixer pour un temps dans desécrits déjà lointains.
-------A cet égard, les premières oeuvres de Bertrand ne gardent plus qu'un intérêt documentaire. Elles ne sont plus qu'une étude aiguë d'une de ces périodes de transition et de vertigineuse croissance qui marquent la vie d'un pays neuf.
Cependant aux yeux du visionnaire qu'était Bertrand, l'Algérie n'était pas un pays neuf, mais un héritage qui allait enseigner " aux générations savante, les grandes leçons des générations mortes ".
-------La modeste profession de foi prononcée devant un auditoire d'élèves au début d'une année scolaire
qu'on interpréta en son temps comme une manifestation d'indiscipline pédagogique jaillie du désir le se singulariser, n'était donc que la préface timide d'une œuvre littéraire consacrée à la magnificence de l'Afrique du Nord.
-------Nulle part la beauté des hautes plaines et des oasis ne fut exprimée avec plus de lyrisme que par Bertrand. Les pages qu'il consacra au vieil Alger, à la splendeur de Tipasa, à la majesté silencieuse des " villes d'or " demeurent inégalées. Et c'est devant l'enchantement de cet enseignement d'un passé bimillénaire que Bertrand subissait la brusque révélation de la puissance réalisatrice de la France et de la force productrice d'une éternelle latinité méditerranéenne, alliée à l'Islam, et sentait s'éveiller définitivement en lui sa vocation.
-------Les thèses de Louis Bertrand n'ont pas manqué de soulever des discussions passionnées. Elles ne pouvaient rencontrer l'indifférence. Nul ne lui conteste par contre d'avoir été le plus fervent et le plus humain des écrivains d'Afrique du Nord et d'avoir somptueusement ouvert à la littérature algérienne des horizons plus étendus.

CHAMSKI.