Douéra,
village d'Algérie
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A 25 KILOMÈTRES
DALGER J'ai fait hier, à 25 kilomètres
dAlger, une brève promenade en « 1830 ».
Les choses ici sont restées en létat. Une vraie
« terreur de ronces et dépines », comme
disait Virgile. Des fourrés, des arbustes (suite dans l'article.) |
Alger
- l'Algérie
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Texte,
illustrations : Georges
Bouchet
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Le marais des Ouled Mendil
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Il était encore intact en
1926, et tout près des fermes de Douéra situées
dans la plaine. C'était un foyer paludéen dangereux.
En été il ne subsistait qu'un marécage
de 5ha environ, d'autant plus infecté de moustiques que
ses eaux n'avaient pas de poissons. L'hiver il pouvait s'étendre
sur 500ha. Il se trouvait dans une cuvette fermée très
peu profonde sur le seuil de partage entre le Mazafran et l'Harrach.
D'ailleurs en cas de débordement les eaux se dirigeaient
des deux côtés, vers l'Harrach par l'oued Terro
et vers le Mazafran par l'oued Tleta.
L'idée de supprimer ce dernier foyer d'infection de la
commune de Boufarik aurait été émise en
1911 par le Directeur de l'Institut Pasteur d'Alger, le docteur
Roux. Mais la guerre de 1914-1918 a retardé les travaux
qui n'ont été possibles qu'après que l'Institut
Pasteur eut reçu une concession de 360ha pour y créer
deux fermes expérimentales. Ils ont commencé en
1927 sous la direction des
docteurs Etienne et Edmond Sergent. Ils ont été
précédés par une campagne dite de "
quininisation " des populations locales, afin de supprimer
les réservoirs humains d'hématozoaires. Ensuite
il s'est agi d'éliminer les eaux stagnantes en creusant
de modestes canaux de drainage, en approfondissant et en canalisant
l'oued Tléta et en colmatant quelques creux. On a aussi
planté des arbres, surtout des eucalyptus censés
éloigner les moustiques.
Ce fut un succès. On a tout de même gardé
une " réserve " d'un quart d'hectare comme
témoin de ce qu'avait été la Mitidja en
1830. Par la suite on y a introduit des gambusies, petits poissons
d'eaux douces longs de 4 à 6cm, et grands amateurs de
larves de moustiques.
Dans les fermes expérimentales ont été plantés orangers et citronniers.
58 Ko - d 10 |
J'ai fait hier, à 25 kilomètres
dAlger, une brève promenade en « 1830 ». Les
choses ici sont restées en létat. Une vraie «
terreur de ronces et dépines », comme disait Virgile.
Des fourrés, des arbustes |