Alger, El-Biar
LA SCALA, MÉMOIRE D'UN QUARTIER D'EL BIAR - 1
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--------Le quartier tient son nom de l'industriel Constantin Scala (1843-1904) qui y possédait une propriété avec son épouse Henriette. Les époux Scala ayant une petite nièce devenue aveugle à l'âge de 6 ans, leurs héritiers cèdent la villa Scala à prix préférentiel à l' "Association nord-africaine pour les aveugles", fondée en 1920, filiale de l'Institut National des Jeunes Aveugles créé par Valentin Haüy. Elle devient une école ouverte aux enfants aveugles. En 1907, Henriette Scala avait également mis 3 000 m2 de jardins à disposition de l'oeuvre des Jardins Ouvriers 1. On comprend que ces bienfaiteurs aient laissé leur nom au quartier.


Article adressé par l'auteur : Pierre Prat
Cet
article est paru dans le numéro 50 de mai 2012 des Echos d'El Biar.

sur site : novembre 2012

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- LA SCALA, MÉMOIRE D'UN QUARTIER D'EL BIAR

Je compare la mémoire à une grande armoire emplie de tiroirs. Certains sont ouverts de temps à autre, d'autres jamais, quelquefois volontairement. Je croyais celui de ma petite enfance en Algérie définitivement fermé. Mais le temps passe, les proches disparaissent peu à peu avec leurs souvenirs ...puis vient l'envie d'écrire une chanson à partir de ces quelques réminiscences, et de la mettre sur Internet. La magie du web fait le reste. Mails et appels téléphoniques se succèdent, moments d'émotion et de chaleur que l'on n'aurait pas imaginé possibles si longtemps après. C'est donc à partir de mon "fond de tiroir", et surtout des témoignages des voisins retrouvés, que j'évoque quelques souvenirs du quartier de La Scala à El Biar.

Le quartier tient son nom de l'industriel Constantin Scala (1843-1904) qui y possédait une propriété avec son épouse Henriette. Les époux Scala ayant une petite nièce devenue aveugle à l'âge de 6 ans, leurs héritiers cèdent la villa Scala à prix préférentiel à l' "Association nord-africaine pour les aveugles", fondée en 1920, filiale de l'Institut National des Jeunes Aveugles créé par Valentin Haüy. Elle devient une école ouverte aux enfants aveugles. En 1907, Henriette Scala avait également mis 3 000 m2 de jardins à disposition de l'oeuvre des Jardins Ouvriers 1. On comprend que ces bienfaiteurs aient laissé leur nom au quartier.

Quant au nom, probablement antérieur, de "Casablanca", on peut imaginer qu'il vient des anciennes villas de style mauresque au blanc immaculé, étagées sur la colline d'El Biar.

On peut définir les limites du quartier de La Scala selon le périmètre suivant : avenue Mal Joffre au nord et à l'est - Rue Richard Maguet à l'ouest et au sud, prolongée par la rue LT Valuy et rue Pasteur.

Nous demeurions au 79 avenue Maréchal Joffre, la maison à l'extérieur du virage en épingle à cheveux si caractéristique du quartier. Elle avait été construite par mon grand-père Joseph Cabot, dans les années 1920. Nous occupions le premier étage et le rez-de-chaussée était loué au Café de Casablanca, sur lequel je reviendrai plus longuement.

Mon enfance el-biaroise fut bercée à longueur de journée par les gammes et exercices répétés au violon par mon frère Jacques, mon aîné de sept ans. Nous ignorions encore l'artiste qu'il deviendrait, même si ses aptitudes le laissaient déjà présager. Cet apprentissage n'était pas de tout repos pour la famille. Je me rappelle les colères de mon père quand mon frère ne produisait pas les efforts qu'il jugeait nécessaires. Nos anciens voisins se souviennent encore de Jacques animant, quelquefois contraint, la messe de minuit à la chapelle Saint-Benoît, où il fit également sa communion. L'édifice se trouvait tout en bas de la rue Voltaire en arrivant à Fontaine Fraîche (voir plan).

On peut y voir les rails de la ligne des TMS (Tramways et Messageries du Sahel), passant quasiment au ras de la maison. Surnommée "Très mal servis", à cause du confort spartiate et des horaires fantaisistes de la motrice et de sa remorque. Elle partait de la Place du Gouvernement pour se terminer à Châteauneuf. Il y avait huit arrêts, dont celui des Deux Entêtés. Elle disparaîtra en 1938 pour être remplacée par un service de trolleybus. Au rez-de-chaussée, le Café de Casablanca créé par mon grand-père. À l'époque, on y trouve une cabine téléphonique et une pompe à essence. Ceux du quartier, plus libres, pratiquaient la mythique carriole algéroise 2, engin rudimentaire fait de quelques planches et de roulements à billes glanés chez Maurice Venys, le mécanicien. Les rues de La Scala tout en descentes se prêtaient à merveille à des compétitions menées à un train d'enfer dans le vacarme bien caractéristique produit par l'engin. Les yaouleds y excellaient particulièrement. Il arrivait qu'un virage ou un arrêt mal maîtrisés se terminent avec de belles écorchures.

Jeux et loisirs


Malgré notre différence d'âge, je jouais souvent avec mon grand frère, qui avait tendance à faire les "quatre cents coups" dès que les parents avaient le dos tourné. Bien sûr, vu mon jeune âge, je me contentais de suivre. J'ai ainsi le souvenir d'un jeu avec des allumettes dans le jardin, qui tournera très mal, manquant d'incendier tout le quartier. Je vous laisse imaginer les représailles qui suivirent.

Le jardin était notre royaume. Nous ménagions des cachettes dans les roseaux où, comble de bonheur, il nous arrivait même de prendre le déjeuner servi dans un plateau par ma mère. Grenadiers et néfliers fournissaient l'énergie nécessaire à des gamins pleins de vie.

Autant que je m'en souvienne, je n'avais pas le droit de prendre part à ces courses que je me contentais d'admirer...et jalouser de nos fenêtres. Par contre, mon frère Jacques se joignait quelquefois aux enfants du coin, avant que le violon ne l'accapare totalement. Même si la circulation automobile était encore limitée, le code de la route interdisait l'utilisation de tels bolides non homologués sur la chaussée. C'est ainsi que Lulu Ségui se fit pincer en flagrant délit et raccompagner au bercail, tout penaud, encadré par deux gendarmes.

On jouait également au jeu de palets, au crapaud, aux noyaux d'abricot et bien sûr au foot, au grand dam de certains voisins voyant atterrir le ballon dans leurs plantations. La rue n'était pas, à l'époque, synonyme de lieu de perdition. Il était normal en Algérie d'y jouer jusque tard le soir, le climat aidant, là où les parents ne risquaient pas de vous embêter.

Certains garnements se livraient à un jeu plus dangereux. Dès que le trolleybus repartait de l'arrêt de La Scala, ils s'accrochaient aux enrouleurs de câbles des perches, à l'arrière du bus, pour ne les lâcher qu'à l'arrêt suivant. Le temps que le contrôleur sorte pour les houspiller, ils étaient déjà loin.
Une autre distraction, celle-là organisée par mes parents, consistait à jouer des petites saynètes en famille ou devant les amis, à partir des sketches et pièces écrits par mon père. C'était en effet un érudit qui consacra une grande partie de sa vie à l'écriture de pièces, poèmes, chroniques, puis de ses mémoires d'enfance à Saint Eugène. Il écrivait également des sketches en sabir, auxquels nous ne comprenions pas grand chose, nous contentant de répéter phonétiquement selon ses indications. Je me souviens encore d'avoir joué le rôle d'un serveur nommé Mardoché. Affublé pour l'occasion d'une chéchia en papier crépon rouge et d'un faux nez, je criais à la cantonade devant un pu- blic hilare "Y sont finis les-zaricotensauce !". Nos voisins Claude et Robert Dalmas, ainsi qu'Alain Tribot avaient participé à quelques unes de ces séances.

Mais mon moment préféré restait les projections de cinéma à domicile. Mon père avait en effet acquis une petite merveille : un projecteur 9,5 mm de marque Lapierre. C'est ainsi que je découvris les Charlots et les premiers dessins animés de Walt Disney, avec en guise de fond sonore le tac-tac-tac du projecteur. De quoi me rendre définitivement fan de septième art.

Les riverains

Les souvenirs des uns et des autres permettent d'établir une liste des riverains du quartier, des années d'après guerre à 1962. Elle demande certainement à être complétée :
o Mlles Lacheref, Dochterman et Besche.
o Familles Alcaraz-Isnard, Pastor, Guindon, Dal mas-Ségu i-P i nard (Villa Les Charmettes), Chuiton (après guerre), Venys (Maurice, Odette, Margot : trois maisons), famille d'Ali (le mécanicien), Royo, Culioli (après guerre), Tribot, Vals, Sorabella (Café de Casablanca), Prat, Juanéda, Ghirlanda, Bénita, Futain.

Parmi les amis de mes parents, il y avait nos plus proches voisins les Thibers, dont le père était avocat. Ils avaient trois garçons, Serge, Yvon et Guy. Serge, l'aîné, à la suite de brillantes études, mènera une carrière assez diversifiée dans l'est de la France. Il sera notamment secrétaire général de la mairie d'Épinal de 1983 à 1989, dirigée alors par un certain Philippe Séguin, lui-même d'origine tunisienne. Décrit comme un "penseur, humaniste et philosophe" dans la presse locale, Il est décédé en 2009.

Commerces et services

Plusieurs commerces locaux permettaient de satisfaire à peu près l'essentiel des besoins du quartier 3. En descendant la rue Voltaire, qui partait de notre maison pour rejoindre Fontaine Fraîche, on trouvait l'épicerie d'Odette Venys. On y achetait à peu près tout, depuis le vin en tonneaux jusqu'aux boîtes de coco, réglisses, mistral etc... qui faisaient les délices des gamins du quartier. On pouvait même y laisser ses analyses d'urine, que Mme Venys transmettait aux laboratoires !

Villa Les Charmettes, 25, rue Dumont, où habitaient les familles Pratiquement en face de l'épicerie, au Dalmas, Ségui et Pinard (Coll. Michèle Ripoll) débouché du raccourci qui rejoignait l'av. Joffre en longeant notre maison, se trouvait le marchand de légumes 4. On se souvient encore à son sujet, d'une montagne d'artichauts probablement acquis à prix dérisoire, dont il eut toutes les peines du monde à se débarrasser.
Un peu plus bas, à l'angle des rues Voltaire et Valentin-Haüy, on trouvait Saïd, le poissonnier. Un peu en dessous, un Mozabite s'est installé après le départ de Mme Venys. Bien plus bas, se trouvait Moktar, autre marchand de légumes, puis Azzouz le boulanger 5. Certaines familles lui apportaient des plateaux de légumes ou autres gâteaux à cuire au four.

Dans la rue Pierre-Venys, partie rebaptisée de la rue Dumont, Maurice Venys, beau-frère d'Odette, avait son garage. Il quitta le quartier en 1952 pour s'installer avenue Révoil avec Ali, son fidèle mécanicien. Maurice a été conseiller municipal à El Biar.

On ne saurait boucler ce tour du "centre commercial de La Scala", sans parler de l'échoppe des Juanéda. La première du nom se trouvait à l'intérieur de la boucle de l'av. Joffre, en remontant vers les Deux Entêtés.

Le père, Léopold Juanéda était cordonnier, et son épouse vendait de la papeterie et des journaux. Faute de commodités, le père Juanéda avait l'habitude de faire ses ablutions en plein air au vu de tout le monde, à l'arrière de la maison. Vers 1953, la maison est rasée pour laisser place à un immeuble occupant tout le virage. La boutique Juanéda, deuxième du nom, s'installe au rez-de-chaussée de l'immeuble, un peu en contrebas du virage, dans un local plus clair et plus spacieux . Elle devient ainsi une buvette proposant vins, liqueurs et tabac. Un marchand d'appareils de radiologie et une teinturerie s'installent à côté. Une photo récente nous montre que les lieux n'ont guère changé depuis.

Le père Juanéda était une véritable figure locale, participant activement à la vie du quartier. 55 ans plus tard, son nom, souvent évoqué par mes parents, m'est resté familier.

Pour être complet, il faudrait aussi citer plusieurs personnalités du quartier : Rabia Lacheref, qui a dû contribuer à la venue au monde de beaucoup d'entre nous. C'était une sage-femme réputée qui exerça plus de vingt ans en Algérie, donnant notamment des conférences sur les aspects sociologiques de sa profession. Elle enseignait à l'École de puériculture d'Alger. Elle finira sa carrière à Paris comme Inspectrice à la Direction de la DASS. Elle est décédée en 2002. Son frère, le Dr Lacheref, très apprécié, exerçait sur une bonne partie de la commune. Il restera en Algérie, après l'Indépendance. Son fils est devenu médecin cardiologue en France, travaillant notamment dans l'humanitaire. Il est également élu municipal.
Les Lacheref ont d'abord habité dans la villa des Guindon, face à celle des Thibers, puis la villa Les Néfliers, dans le bout de la rue Dumont qui donnait sur l'av. Maréchal Joffre.

Mlle Dochterman, soliste et professeur de piano, habitait av. Joffre. Pianiste de talent, elle obtint son prix à Paris, vers 1913. Les gazettes mondaines la qualifient, en 1924, de "virtuose réputée", donnant des récitals de piano à Alger.
Mlle Besche, l'autre professeur de piano, s'adressait à des élèves plutôt débutants. Elle habitait rue Valentin Haüy vers la Villa des aveugles. Je lui dois, comme plusieurs enfants du quartier, d'avoir appris le piano de façon assez efficace et de continuer à pianoter de nos jours. Elle était entourée d'une multitude de chats qui nous valaient d'être imprégnés d'une odeur particulière chaque fois qu'on sortait de ses cours.
(À suivre)

Pierre PRAT

Remerciements à :
Famille SORABELLA - André SÉGUI - Claude et Guy VAN DEN BROECK - Alain TRIBOT - Paul VENYS - Monique MOTH ES-J UAN EDA - Michèle JOUBERT-JUANEDA - André OLIVIÉRI - Michèle RI POLL - Francis RAMBERT - Sylvain GARCIA-HERRA - Bernard VENIS - Isabelle LACHEREF

Ndlr : cet article écrit à partir d'une mémoire collective se rapportant à une époque bien lointaine comporte certainement quelques inexactitudes et omissions. Merci de me faire part de vos remarques à l'adresse : pierrkiroul@wanadoo.fr

1 Informations extraites de l'ouvrage de Jean-Pierre Vidal "El Biar"
2 Tout savoir sur les carrioles : http://esmma.free.fr/mde4/cariole3.htm
3 Pour ce chapitre, remerciements particuliers à André Ségui, qui s'est livré à un véritable travail de reconstitution.
4 En 1981, lorsque ma mère et mon frère sont retournés dans la maison familiale, ma mère eut la surprise de voir la photo du fils du marchand de légumes sur un buffet. Son guide lui précisa que celui-ci était un chef du FLN, et s'était, de ce fait, attribué notre maison.
5 Il occupera la Villa Les Charmettes de la famille Dalmas, après son départ.

le virage en épingle à cheveux de l'avenue Maréchal Joffre

Cette oeuvre peinte depuis le premier étage du Café de Casablanca, nous montre le virage en épingle à cheveux de l'avenue Maréchal Joffre. En montant à droite vers les Deux Entêtés, on voit l'arrêt de trolleybus des lignes 5,6 et 7. L'autre arrêt était en face, devant la première boutique de M. Juanéda.

À gauche de la cour, les grands eucalyptus plantés dans les années 1900 par Pierre Venys, père de Maurice. Un singe en fuite semant la panique dans les maisons du quartier y avait trouvé refuge. Son propriétaire avait réussi à le récupérer, au grand soulagement des riverains.
Les arbres marquent le début de la rue Voltaire descendant vers Fontaine Fraîche. Il y a quelques années, l'un des eucalyptus, plus que centenaire, était toujours là.


LE VIOLONISTE JACQUES PRAT

Jacques commence l'apprentissage du violon à sept ans. Très vite, il montre ses aptitudes. Il entre au Conservatoire d'Alger, dans la classe de Charles Maunier, et décroche son premier prix à quinze ans, en 1957. Parallèlement, il suit sa scolarité au Lycée de Ben Aknoun puis au Lycée Bugeaud.
Encouragés par M. Maunier, ses parents envisagent qu'il poursuive ses études à Paris. En août 1957, il tente le concours d'entrée au Conservatoire National supérieur de musique, qu'il va remporter haut la main. Il obtient un premier prix de violon en 1960 et de musique de chambre l'année suivante. Il mène ensuite une triple carrière artistique, dans le domaine du quatuor à cordes, comme membre d'une grande formation orchestrale et comme interprète soliste. Il remporte le prix Georges Enesco puis est lauréat des Concours Internationaux de Liège, Londres et Munich.
Sa vocation pour la musique de chambre s'exerce très tôt, notamment au sein du Quatuor Bernède, puis du Quatuor Debussy (aux côtés de Patrice et Renaud Fontanarosa et de Bruno Pasquier), et enfin du Quatuor Prat, qui donnera de nombreux concerts en France et à l'étranger.
Violon solo de l'Opéra de Paris en 1966, il est Konzertmeister à l'Orchestre de Bâle de 1976 à 1977, sous la direction du prestigieux chef Armin Jordan. Il entre la même année au Philharmonique de Radio France où il occupera le pupitre de super-soliste pendant 16 ans.
Il se produit également en soliste en France et à l'étranger, avec les plus grandes formations. A son répertoire figurent les grands classiques du violon comme des oeuvres contemporaines.

C'est cet éclectisme qui l'incitera à sortir du cadre du concert traditionnel. Il interprète avec Maurice Baquet, au Festival d'Avignon, la pièce Mozartement vôtre, racontant avec humour les travers et mesquineries des membres d'un quatuor à cordes. Son parcours lui donnera également l'occasion de participer à plusieurs films : comme figurant aux côtés de Brigitte Bardot, dans La vérité de H.G. Clouzot et de Louis de Funès, dans La grande vadrouille. En 1983, Il joue dans Prénom Carmen, de Jean-Luc Godard, et interprète la musique du film avec son quatuor à cordes.
En 1993, il devient violon super-soliste de l'Orchestre national de Montpellier avec lequel il va interpréter plusieurs concertos en soliste. Il s'implique beaucoup dans la vie culturelle montpelliéraine.

Il disparaît prématurément des suites d'une longue maladie, en mars 2004, laissant trois enfants. En avril de la même année, projet qui lui tenait à cœur, est paru un coffret de l'intégrale des sonates de Beethoven pour piano et violon enregistrées en public le 30 avril 2000 avec le pianiste Gilles Nicolas 1 .
Durant toute sa carrière qui l'a mené dans de nombreux pays, Jacques n'aura oublié son Algérie natale qu'il évoquait fréquemment avec tendresse 2 .
1 http://www.musicme.com/Jacques-Prat/
2 http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/cercle_melomanes/emission.php?e_id=30000014&d_id=305000535&arch=1

Voir article 2