CENTENAIRE
Inauguration officielle de la salle des arts du gouvernement général

Réjouissez-voute poètes algériens, compositeurs algériens,: africains, orientatalistes, algériens et tous producteurs de notre verger intellectuel. Il y aura, désormais, un lieu accueillant à vos oeuvres. Et les productions de l'esprit pourront être apportées, nous a-t-on dit hier soir, ailleurs que dans une grange.

...le gouvernement général de l'Algérie qui, s'étant ému de la grande. pitié des arts et de leur logement, a entendu nos plaintes et, au moment de la célébration du Centenaire de l'Algérie, exauce nos désirs les plus chers. La salle des arts qu'il offre aux manifestatiens à. venir domine la vaste clairière du boulevard Laferrière et, samedi soir, une girandole lumineuse y montait, montrant le chemin. On déjà dit ici le succès de cette soirée qui se déroula sous le signe de l'algérianisme, en présence de M. le gouverneur général Pierre Bordes et de M.Gustave Mercier, commissaire général du Centenaire
(suite dans l'article)

Echo d'alger du 3-6-1930 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site: mars 2018

2.-Inauguration officielle de la salle des arts du gouvernement général

L'Inauguration de la " Salle des Arts " du Gouvernement Général

Nous avons trop souvent attiré l'attention. des Pouvoirs publics sur l'impérieuse nécessité de favoriser officiellement l'essor artistique et intellectuel de la Colonie, pour ne pas accueillir avec enthousiasme la magnifique Salle des Arts qui a été inaugurée samedi dernier par le Gouverneur général.

On a enfin compris que si l'Algérie était un pays essentiellement agricole, elle n'en était pas moins une vaste pépinière de talents délicats, issus du fécond mélange des races latines et méditerranéennes. On a voulu permettre à ces talents du se produire devant le grand public en leur offrant une maison ou plutôt un temple - et quel temple ! - comblant ainsi une regrettable lacune.

Le geste est louable et l'on ne saurait jamais assez le souligner.

Cependant, il ne suffit pas de donner aux futurs artistes l'occasion et le moyen de se produire devant le grand public, mais faut-il encore qu'ils aient la possibilité, avant de prétendre à la consécration, de suivre un enseignement rationnel sous la direction de maîtres compétents. Comme dit le vieil adage populaire, " on ne doit pas mettre la charrue avant les bœufs ", et eut été plus logique de créer d'abord un conservatoire digne de ce nom. Il est encore temps sans doute et nous sommes persuadés que l'État ne manquerait pas d'encourager pareille initiative : " il est inconcevable que la capitale de l'Afrique du Nord n'ait pas, à côté de son Université, un Conservatoire National. "

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Afrique du nord illustrée du 28-6-1930 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site: mai 2021

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(montage d'un article découpé en trois.)




L'Inauguration de la " Salle des Arts " du Gouvernement Général

Nous avons trop souvent attiré l'attention. des Pouvoirs publics sur l'impérieuse nécessité de favoriser officiellement l'essor artistique et intellectuel de la Colonie, pour ne pas accueillir avec enthousiasme la magnifique Salle des Arts qui a été inaugurée samedi dernier par le Gouverneur général.

On a enfin compris que si l'Algérie était un pays essentiellement agricole, elle n'en était pas moins une vaste pépinière de talents délicats, issus du fécond mélange des races latines et méditerranéennes. On a voulu permettre à ces talents du se produire devant le grand public en leur offrant une maison ou plutôt un temple - et quel temple ! - comblant ainsi une regrettable lacune.

Le geste est louable et l'on ne saurait jamais assez le souligner.

Cependant, il ne suffit pas de donner aux futurs artistes l'occasion et le moyen de se produire devant le grand public, mais faut-il encore qu'ils aient la possibilité, avant de prétendre à la consécration, de suivre un enseignement rationnel sous la direction de maîtres compétents. Comme dit le vieil adage populaire, " on ne doit pas mettre la charrue avant les bœufs ", et eut été plus logique de créer d'abord un conservatoire digne de ce nom. Il est encore temps sans doute et nous sommes persuadés que l'État ne manquerait pas d'encourager pareille initiative : " il est inconcevable que la capitale de l'Afrique du Nord n'ait pas, à côté de son Université, un Conservatoire National. "

Excusons-nous de cette petite digression et revenons à notre Salle des Arts.

C'est une œuvre d'une conception hardie, aux lignes sobres, mais imposantes et qui peut, certainement, être classée parmi les plus beaux modèles du genre. Par contre, l'acoustique, malgré d'intéressantes recherches, laisse beaucoup à désirer et de sérieuses modifications s'imposent dès à présent. On devra notamment transformer l'abat-son et l'orienter de telle sorte que les ondes émises soient dirigées sur un plan horizontal.

La soirée d'inauguration était consacrée aux poètes et compositeurs algériens, présentés en une brillante allocution par M. Albert Tustes. Et, deux heures durant, ce fut un véritable enchantement. Les vers si vibrants, si colorés, des Audisio et des Gojon, trouvèrent en Mmes Capus-Granier et Marthe Faure et MM. Geo Wallery et Georget Grapin des interprètes d'une grande intelligence.

Parmi les compositions musicales, l'originale " Rhapsodie Kabyle ", de Léo-Louis Barbes ; l'" Andante " et la " finale de la Sonate pour violoncelle ", de Paul Viardot, parfaitement exécutés par Mlle Raymonde Brichet et José Weber; " Les Trois Lieds Crépusculaires ", de Weber; le " Prélude n° 5 ", de Frank Turner, et les " Deux Pièces ", de Raoul de Galland, obtinrent un succès complet et amplement justifié.