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               Dans le cadre enchanteur de La 
                Pérouse, face à la baie d'Alger, au milieu des palmiers 
                et des pins, les fusiliers marins du centre « Siroco » 
                ont reçu, samedi matin, la garde du glorieux drapeau du 
                1er régiment de fusiliers marins.  
                 
                Au cours d'une prise d'armes, le capitaine de corvette Richard, 
                commandant le centre, a présenté le drapeau et déclaré 
                : 
                 
                "Officiers, officiers mariniers, quartiers-maitres et marins, 
                le drapeau du 1er régiment de fusiliers, confié 
                à la garde du centre " Siroco ", devient notre 
                drapeau. 
                 
                Il porte dans ses plis l'émouvant résumé 
                des combats, menés à terre, par deux générations 
                successives de marins. 
                 
                De 1914 à 1918, les "demoiselles au pompon rouge", 
                de l'amiral Ronarc'h, des commandants de Maupeou, Martel et Monnier, 
                y ont inscrits les noms de : Dixmude, Yser, Longewaede, Hallier, 
                Moulin de Laffaux. 
                 
              De 1941 à 1945, les hommes 
                des capitaines de frégate Amyot d'Inville et De Morsier, 
                y ont tracé les mots de : Bir-Hakeim, Garigiione-Liri, 
                Montefiascone, Autun, Rougemont, Vosges, Eerbsheim et Alpes. 
                 
                Héritiers de cette gloire étincelante, sachez ce 
                qu'elle représente de sacrifices : deux chiffres seulement. 
                 
                En un an, d'octobre 1914 à novembre 1915, sur un effectif 
                de 6.500 hommes, la brigade des fusiliers marins a eu 6.400 tués 
                et blessés. 
                 
                Le 1er R.F.M. comptait 1.000 hommes lors de son départ 
                pour l'Italie : en mai 1945, 400, dont le commandant Amyot d'Inville 
                étalent morts. 
                 
                Le drapeau que je vous confie représente désormais 
                à vos yeux la France, c'est-à-dire tout un passé 
                d'efforts communs, de gloire collective, de vertus de notre race." 
                (suite dans l'article.) 
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