le lycée Gautier
Alger, rue Hoche

Mes années au " petit " lycée
Jean TRIMOULINARD
mise sur site le 2-03-2005

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Mes années au " petit " lycée

-----------Emile Félix Gautier, le lycée du haut d'Alger, celui où je suis allé de 1945 à 1951, de la 6ème à Math-Elem, au coté des Bayon, Bendahan, Brua (Jean, le fils d'Edmond), les Carayon (les jumeaux Jean et Pierre), Casimiri, Costa-Marini, Cravelo, Delabarre (le fils du prof de math), Delacour, Djabali, Freychet, Garcia, Hourtoule, Huck, Munéra, Ramadier, Ranquet, Rognon, les sur-doués Sayag et Siebauer, Salini (le fils du Censeur), Samuéli, Vergond et tous les autres dont je m'en veux d'avoir oublié les noms (" j'ai la mémoire qui flanche, je m'souviens plus très bien "). Combien j'aimerais les retrouver ou avoir de leurs nouvelles.

-----------Et nos professeurs à la pédagogie, à la conscience professionnelle, au dévouement admirables : Hellsmortel, Grinwald, Domercq, Romieu et j'en oublie beaucoup (" j'ai la mémoire … cf. ci-dessus), qui n'hésitaient pas à nous rassembler le jeudi matin pour rattraper des cours ou pour des examens blancs. D'authentiques maîtres.

-----------Tous, hélas, n'étaient pas de cette trempe. Un prof de lettres, M. B…, avait la détestable habitude de massacrer ses élèves au premier trimestre : les notes ne dépassaient pas 3/20. Il nous expliquait que nous étions nuls et que les profs précédents ne nous avaient rien appris. Et puis, comme par enchantement, les notes s'amélioraient au 2ème trimestre pour finir par des 14, des 15, des 16 au 3ème, grâce à " son " talent.

-----------La salle de permanence et son pion, surnommé Pisse-Trois Gouttes (j'ai compris bien plus tard ce qu'étaient les taquineries de la prostate).

-----------Nos cours de gym sur les terrasses bituminées des bâtiments. C'était minimaliste, mais personne n'avait l'idée de se plaindre.

-----------Nos empoignades épiques de Gendarmes-Voleurs dans la cour des petits. Plus tard , les interminables parties de " s'follet " dans les rues avoisinantes, car c'était interdit à l'intérieur du Lycée.

-----------L'année où une invasion de sauterelles s 'était abattue sur Alger. Nous sommes entrés en cours, les poches remplies de ces bestioles que nous avons vite lâchées en classe, après leur avoir enfourné dans le derrière un papier de couleur.

-----------Ce jour magnifique où, après avoir été interviewés par Radio-Alger, Louison Bobet et Hugo Koblet ont traversé la rue et sont venus se mêler à nous sur les marches de l'entrée du Lycée.

-----------C'était le temps heureux.

Jean TRIMOULINARD
jtrimoulinard@free.fr