-Alger : l'école pratique de commerce et d'industrie : EPCI
puis collège et lycée Technique de Garçons, 203 rue de Lyon, le Ruisseau
UNE BELLE ŒUVRE D'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
L'Ecole pratique de commerce
et d'industrie d'Alger

Aux confins d'Alger, tout près de l'admirable jardin d'Essai, s'élève un groupe important de bâtiments dont le principal, en façade sur la rue de Lyon, montre une belle et sobre architecture.

C'est l'Ecole pratique de commerce et d'industrie d'Alger.

Sous la conduite de M. Visbecq, directeur de l'établissement, nous allons pouvoir visiter en détail toutes les installations dans lesquelles vivent, s'instruisent, travaillent et prennent leur premier départ pour la vie des centaines de jeunes gens.

Son origine


En 1927, la création d'une école destinée à, former de bons ouvriers et les cadres indispensables à l'industrie se fait sentir. Il faut aussi parfaire l'ceuvre de l'Ecole professionnelle de Dellys, devenue insuffisante.

M. Visbecq est désigné pour surveiller les travaux et diriger l'installation des aménagements.

Collaborant avec M. Charles Brunel, à l'époque directeur de l'Agriculture et du Commerce au Gouvernement général, M. Visbecq met toute son ardeur et ses précieuses connaissances au service de l'oeuvre qui vient de lui être confiée.

Construite pour 360 élèves, dont 120 internes et des demi-pensionnaires en nombre illimité, l'école les abrite dès 1930, c'est-à-dire au bout de trois années d'existence !

Depuis, on refuse du monde chaque année, faute de place.

Son organisation

Les services administratifs comprennent actuellement : un directeur. un économe, deux commis, un secrétaire et un surveillant général.
Le personnel enseignant se compose de huit professeurs d'enseignement général. Dix professeurs ou contremaîtres d'enseignement manuel. Deux professeurs pour la section commerciale. Deux professeurs de langues et 25 auxiliaires des services intérieurs.
L'organisation est divisée en quatre parties. Une section industrielle. Une section commerciale. Une section dite des métiers (section d'apprentissage ou sont admis les jeunes gens ayant le certificat d'études). Enfin un internat réservé aux sections industrielles et commerciales.
La durée des études est de 3 ans au bout desquels les élèves peuvent obtenir le brevet d'enseignement industriel ou commercial ou le certificat d'aptitude professionnel.
Les programmes identiques à ceux des écoles similaires de la métropole sont développés pendant les 6 jours de la semaine alternativement en culture générale ou travaux pratiques suivant les sections.
Enfin et sur l'initiative du directeur, des cours du soir ont été organisés sous le patronage de la société d'Enseignement professionnel.
A partir de 18 h. 300 ouvriers, jeunes et vieux viennent aux cours chercher un complément de culture professionnelle.

Le placement des élèves

A leur sortie, suivant leurs tendances, les élèves peuvent être répartis dans les industries ou organismes privés ou d'Etat : P.T.T., Service des eaux de la ville d'Alger, Service vicinal, Régie foncière. Ecole Pigier, usines mécaniques, etc.
Un exemple qui peut servir d'émulation et qui démontre la valeur de l'enseignement reçu, est celui de l'élève Benoît Manès, actuellement employé à. la Régie Air-Afrique, détenteur des brevets de pilote, de mécanicien et de navigateur, ce qui est vraiment remarquable.
Enfin, s'ils en ont les possibilités matérielles, les élèves peuvent postuler pour les grandes écoles : Arts et Métiers, Institut industriel de Maison-Carrée, école Vaucanson à, Grenoble, Ecole de Toulouse, école Violet et école Bréguet à Paris pour l'électricité et la mécanique, écoles de la marine à Alger, Toulon, Brest, Lorient, école des P.T.T., écoles d'aviation de Rochefort, Istres, de l'Aéro-Club d'Algérie, École supérieure de commerce d'Alger.

Les installations

Le bâtiment central comprend les salles d'enseignement général : comptabilité, sténo-dactylographie, langues étrangères. La salle de dessin, où le directeur nous montre des études remarquables exécutées par des élèves de troisième année.
Une salle de peinture industrielle dépendant de la Société d'enseignement professionnel, les bureaux du directeur, de l'économe et tous les services administratifs.

Le bois

Dans un vaste local parfaitement aéré et éclairé, affecté aux métiers du bois se trouvent les machines les plus modernes : scies à ruban, dégauchisseuses, raboteuses, toupies, tours, tenonneuses, mortaiseuses, etc. actionnées par des moteurs électriques.
Un système d'aspiration automatique absorbant les poussières et les copeaux permet de conserver une atmosphère pure.
Un outillage à main très complet et de nombreux établis individuels complètent cette installation.
On y enseigne la menuiserie, l'ébénisterie, le tournage, la sculpture, le modelage, le placage, etc.
Des contremaîtres habiles, excellents réalisateurs, obtiennent de leurs élèves, nous en avons eu la preuve, des résultats remarquables.

Le fer

Long d'une centaine de mètres, le bâtiment réservé aux travaux du fer renferme les machines nécessaires aux
professions......
(suite dans l'article)

Extrait de l’écho d’Alger du 195-1937 - envoi : Francis Rambert
mise sur site :déc.2019

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