-Maison-Carrée,
Le 10ème arrondissement du Grand Alger
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Les inondations de Maison-Carrée. Trois semaines se sont à peine écoulées depuis que les eaux de l'Harrach ont envahi le marché et la place de Maison-Carrée, que le fléau dévastateur vient d'accomplir un nouveau désastre, une véritable catastrophe. Toute la partie basse de la coquette cité a été submergée tout à coup, en pleine nuit, et pareille inondation ne s'était vue depuis 1911. Des patrouilles et des corvées militaires parcourent les lieux sinistrés, aidant aux réparations sommaires, surveillant les objets ménagers et les garantissant du pillage ou du vol possibles, participant aux travaux les plus urgents. Ceux qui ont eu le bonheur de ne pas être éprouvés par le fléau, apportent aussi leur aide matérielle et morale. Quelques heures ont suffi pour ruiner bien des espérances, pour engloutir des millions. Il est cependant heureux de n'avoir point à déplorer trop de pertes de vies humaines. Un seul cadavre, celui d'un indigène, a été vu emporté vers la mer par le torrent furieux. Mais les pertes matérielles sont énormes et une grande quantité de bétail a péri. On n'en connaît pas exactement le nombre, mais on peut se l'imaginer facilement en constatant que sur un troupeau de plus de 80 têtes, pas un seul animal n'a survécu à la catastrophe. |
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