| Sous le ciel sombre 
                et bas qui l'attriste, sous la pluie qui tombe drue encore en 
                cette matinée de janvier, la laborieuse cité de 
                Maison-Carrée offre un bien lamentable spectacle, l'Harrach 
                brusquement grossie par les averses abondantes de jeudi et de 
                la nuit, accrue de l'afflux des ruisseaux transformés en 
                torrents et dont elle est le receptacle naturel, a débordé 
                par dessus les digues çui l'enserrent en un lit trop étroit 
                et a déversé ses flots à travers la plaine 
                et la ville.
 Il faut se reporter à l'année 1911 où Maison-Carrée 
                avait été envahie par les eaux, causant la mort 
                d'un courageux gendarme qui se noya sur la place même du 
                village en voulant sauver des personnes en danger, pour connaître 
                l'étendue du désastre qui vient, à nouveau, 
                et pour la quatrième fois depuis cette date néfaste, 
                de s'abattre sur cette cité.
 
 L'oeuvre dévastatrice des eaux
 
 Les affluents qui environnent Maison-Carrée et particulièrement 
                l'oued Smar qui longe la voie ferrée depuis Maison-Blanche 
                et vient se jeter dans la rivière de l'Harrach près 
                des 
                usines Altairac, 
                grossissant démesurément d'heure en heure, les services 
                municipaux de la ville, lançaient une première alerte, 
                à 22 heures informant les habitants d'un danger imminent.
 (suite dans l'article).
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