MOSTAGANEM
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-------Si
en 1962, cette sous -préfecture d' Oranie comptait 54.000 habitants,
aujourd'hui, avec 300.000 habitants, c'est une véritable mégapole.
Nous vous convions à un voyage touristique à travers cette
magnifique ville. HISTOIRE : On attribue à l'almoravide Youssef Ben Tachâne (1061 -1106) la fondation du bordj El Mehal, l'ancienne citadelle de Mostaganem, aujourd'hui convertie en prison. Après lui, Mostaganem appartint aux Zianides de Tlemcen, puis aux Mérinides de Fès, dont l'un d'eux, Abou El Hassene, fit construire la mosquée en 1340. En 1516, Mostaganem passa sous la domination des Turcs : il fut alors agrandi et fortifié par Kheir Ed Dine. A la solde de la France, la garnison de Turcs d'Alger et de Kouloughlis résista aux Arabes à deux reprises (1832 et 1833). Le général DESMICHELS s'en empara définitivement et y plaça une garnison en Juillet 1833. -----------Mostaganem se compose d'une ville européenne, très étendue, et d'une ville musulmane, plus compacte, situées de part et d'autre d'un profond ravin creusé par l'Aïn Sefra, qui actionne quelques usines et arrose des jardins. D'où que l'on vienne, de Ténès, de Relizane ou d'Oran, on arrive dans la ville européenne, sur une grande place de création récente, aménagée sur l'emplacement d'une ancienne porte (qui a été démolie, ainsi que les remparts). Là s'élève le monument aux Morts, de Fabre, aux 560 enfants de Mostaganem et soldats du 2e tirailleurs tombés pendant la guerre 1914-1918. En arrière, Hôtel de ville (arch. Montaland, 1927), avec tour ayant la forme d'un minaret, portant une horloge. En arrière encore, vaste jardin public établi, comme l'hôtel de ville, dans un ancien parc ; il est bordé au Sud par la voie ferrée, à l'Est par l'Avenue Anatole France (route de Relizane), proche de la gare ; en face de l'hôtel de ville s'élève l'Hôtel des Finances (1953). ------L'Avenue du ler de Ligne, partant devant l'hôtel de ville, laisse à droite le Palais Consulaire et le temple protestant, à gauche l'hôtel des Postes : c'est l'artère la plus animée de la ville, où sont rassemblés les magasins, banques, etc. ; elle arrive à la place de la République, bordée d'arcades, où s'élèvent l'église, et, un peu plus loin, (rue de la Victoire), la sous-préfecture. Cette avenue se prolonge, au - delà de la place, par la rue du 2e Tirailleurs, qui longe, à droite, la place du Marché aux Poissons. ------En suivant la rue du 2e Tirailleurs au-delà du marché aux poissons, on passe devant la prison, installée dans l'ancien bordj El Mehal. Plus loin, la rue tourne brusquement à gauche, laissant en face la rue des Jardins, qui conduit à la mosquée, et à droite, un pont qui permet de rejoindre la place Dupuytren. Après le tournant, la rue du 2e Tirailleurs descend au quartier de la marine, en passant (à droite) devant l'école Fromentin (cours professionnel et ménager) et la maison natale du maréchal FRANCHET D' ESPEREY (1856-1942). En arrière, vieille synagogue qu'on illuminait chaque année, en Mai, au moment de la Hilloula. De là, par la rue de la Marine, on peut gagner le port. ------A droite de l'avenue du ler de Ligne et de la place de la République partent des rues descendant vers l'Aïn Sefra. On y trouvera le marché couvert, de construction récente, donnant sur la rue du 26 Novembre 1927, et, un peu plus loin, sur la même rive, la place Thiers (marché en plein air le matin). Trois ponts enjambent l'Ain Sefra pour conduire au quartier Matmore, sis dans une boucle de l'oued. ----- La partie de la ville
comprise entre l'avenue du ler de Ligne et le quartier Matmore a été
considérablement modifiée depuis 1927 ; une crue subite
de l'Ain Sefra a, dans la nuit du 27 Novembre, emporté la Place
Gambetta avec son square, ses arbres, et les maisons environnantes (nombreuses
victimes). Des travaux furent alors entrepris pour éviter de nouvelles
inondations, le lit de l'Oued creusé et la place Gambetta remplacée
par trois ponts.
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