-Alger : le port
1.-Le "Sidi-Ferruch", société générale des transports maritimes

mise sur site le 20-06-2003...+ mars 2021
2.-
Nouvelle unité de la S.G.T.M. - LE " SIDI-FERRUCH " arrivera dimanche à Alger
Echo d'Alger du 18-5-1950 - Transmis par Francis Rambert
mars 2021
3.- SUR LA LIGNE MARSEILLE-ALGER - Le "SIDI-FERRUCH" a fait son voyage inaugural
Echo d'Alger du 23-5-1950 - Transmis par Francis Rambert
mars 2021

4.- L'incendie du Sidi-Ferruch par
https://www.netpompiers.fr/lincendie-du-paquebot-sidi-ferruch-a-marseille-1953/

5.-
LE PREMIER SIDI-FERRUCH
https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=44499

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Alger : Les transports maritimes
-Petite histoire de la Compagnie de Navigation Mixte
Troisième partie : 1938 - 1947
Bernard Bernadac

extraits du numéro 107 , septembre 2004 de "l'Algérianiste", bulletin d'idées et d'information, avec l'autorisation de la direction actuelle de la revue "l'Algérianiste"
sur site le 26-6-2010


Le "Sidi-Ferruch", société générale des transports maritimes
Nouvelle unité de la S.G.T.M.

Nouvelle unité de la S.G.T.M.
LE " SIDI-FERRUCH "
arrivera dimanche à Alger

Le " Sidi-Ferruch ", le nouveau navire de la Société Générale des Transports Maritimes, qui a été lancé à Nantes le 14 mai 1949, effectuera son premier voyage sur Alger cette semaine.

Il partira de Marseille samedi 20 mai à 11 heures et accostera au quai d'Arcachon, le dimanche matin, à 11 heures.

Cette nouvelle unité de la flotte française a été construite par les Ateliers et chantiers de Bretagne à
Nantes pour le compte de la S.G. T.M.

Les principales caractéristiques de ce navire sont les suivantes : longueur hors tout, 113 m. 50 ; largeur, 15 m. ; creux sur quille, 8 mètres 50 ; port en lourd, 3.400 tonneaux ; déplacement, 6.420 tonnes. Il est muni de 4 cales avec spardecks et faux-ponts et, comme ses sister-ship " Sidi-Okba " et " Sidi-Mabrouk ", la cale et les entreponts II sont installés pour le transport frigorifique des primeurs et de la viande.

Les installations pour le transport des passages comprennent 60 places en 1ère classe munies de tout le confort moderne et 30 places de 3ème classe.


sidi-ferruch
SUR LA LIGNE MARSEILLE-ALGER
Le "SIDI-FERRUCH"
a fait son voyage inaugural

Une réception a eu lieu hier soir à bord
Le nouveau paquebot mixte " Sidi-Ferruch ", de la Sociéte générale des transports maritimes, a effectué son voyage inaugural sur la ligne Marseille-Alger où il est définitivement affecté, en remplacement de son " sister-ship " le " Sidi-Mabrouk ".

Tout a été mis en œuvre, pour offrir aux voyageurs cette impression de détente et de gaîté, prélude des belles vacances.

Deux cabines de luxe, dont une tapissée de soieries; vingt-six cabines de première classe ; trente de
troisième ; des salons, des salles à manger spacieuses, décorées avec un goût parfait ou l'on retrouve des tableaux de Claude Lebove, officier a bord de l'" Arzew ", ex-élève de l'École de navigation d'Alger.

Les détails techniques n'ont pas eté négligés et un système de sécurité perfectionné prévient tout risque d'incendie.

La passerelle comporte les instruments de navigation les plus modernes : gyrocompas, gonio, sondeur ultra-sons. La chambre des cartes est également un modèle du genre.

Le commandant Mannoni. capitaine au long-cours, fils du commandant du " Sidi-Mabrouk ", veille
aux destinées de ce navire. Il est assisté par le commandant adjoint, le capitaine de corvette de réserve Autier, huit officiers et deux élèves officiers.
L'équipage est composé de quarante et un hommes.

Réception à bord

Hier soir, une réception intime groupait autour du commandant, de ses officiers et de MM. Maurin,
directeur de l'agence de la S.G.T.M.V. in Alger, et Laclare, sous-directeur, MM. Vilarem, inspecteur général, directeur de l'Inscription maritime en Algérie ; Llaras, ingénieur en cher des Ponts et Chaussées, directeur du port d'Alger ; Gillet. directeur général des services de la Chambre de commerce, secrétaire général de la Région économique ; Palomba, directeur des Transports maritimes de l'État. et les personnalités algéroises ; les directeurs des compagnies de navigation, les représentant de l'OFALAC des primeuristes et maraîchers.

Réunion qui s'est déroulée dans une ambiance des plus sympathiques digne comme il se doit des
traditions de notre marine marchande et c'est avec regret que l'on quitta ce bord si accueillant.


L’incendie du paquebot Sidi-Ferruch à Marseille (1953)
PAR OLIVIER GABRIEL - MIS EN LIGNE LE 22 JUILLET 2019( avec son autorisation.)
https://www.netpompiers.fr/lincendie-du-paquebot-sidi-ferruch-a-marseille-1953/

Le Sidi-Ferruch était un paquebot mixte construit aux Ateliers et chantiers de Bretagne à Nantes et lancé en mai 1949. Armé par la Société générale de transports maritimes de Marseille, il était affecté aux lignes entre la France et l’Algérie, Sidi-Ferruch étant une presqu’île située à 30 km à l’ouest d’Alger. Équipé de quatre cales, Le Sidi-Ferruch pouvait embarquer 128 passagers et… 6000 moutons.

Le 11 février 1953 il quitte le port de Bône (aujourd’hui Annaba) en Algérie en direction de Marseille. Il transporte des passagers et 20 tonnes de coton en 80 balles, deux automobiles et des fûts de bière vides.

Trois heures après son départ un détecteur de fumée situé en cale s’active. Ordre est alors donné d’utiliser les extincteurs du bord. 225 litres de mousse carbonique sont alors déversés dans la cale concernée. Mais le feu couve toujours et il est décidé d’isoler la cale pour stopper une extension du sinistre.

Arrivé à Marseille Le lendemain en fin d’après-midi le Sidi-Ferruch s’amarre au poste 92, môle J3 au port de la Joliette.

Les passagers sont débarqués et les secours alertés. Les marins-pompiers des casernes Strasbourg (située Boulevard de Strasbourg à Marseille), la Bigue et Plombières sont activés et se présentent.
Le bateau-pompe Pythéas, mis en service un an plus tôt et stationné à la caserne de La Bigue, appareille et fait route vers le paquebot.

Les panneaux de cale sont retirés et une équipe d’exploration pénètrent dans la cale équipés d’appareils respiratoires.
En première analyse le feu s’avère sans gravité. Mais un peu plus tard plusieurs marins-pompiers sont victimes de malaises et l’un d’entre-eux s’écroule sans connaissance, puis deux autres. Les membres de l’équipe tentent de leur porter secours tandis qu’un autre remonte l’échelle de cale pour alerter ses collègues. Il arrive sur le pont titubant avant de s’écrouler à son tour. On comprend le drame qui est train de se jouer: du monoxyde de carbone s’est accumulé à fond de cale ! Et en grande quantité puisque des intervenants situés dans les entreponts pont commencent eux aussi à ressentir des troubles et à éprouver des malaises.

Le fourgon électro-ventilateur de la caserne des Chartreux ventile la cale.

Cinq marins-pompiers sont restés à fond de cale. Il s’agit du chef d’agrès du premier secours de la caserne de Plombières et de quatre marins-pompiers du bateau-pompe Pythéas. Deux d’entre-eux sont remontés au prix de grands dangers et dirigés vers l’hôpital Paul Desbief quelques rues plus loin. Les trois autres membres de l’équipage du bateau-pompe sont remontés à leur tour.

Des renforts arrivent des casernes de Plombières, La Madrague, Louvain et Saint-Pierre. La cale est alors inondée.

Huit personnes intoxiquées sont dirigés vers plusieurs hôpitaux de Marseille.

Malgré les soins prodigués à leurs trois camarades les plus touchés sur le pont à la lumière des projecteurs, le médecin-major du Bataillon ainsi que des infirmiers et secouristes n’arriveront pas à les ramener à la vie.
Le Second-maitre Félix Gaulier (sous-officier d’attaque), les matelots Louis Colet (homme de liaison) et Vincent Riccio (premier servant) sont morts au feu. Leurs corps sont débarqués et dirigés vers une chapelle ardente dressée à la caserne Strasbourg. Ils faisaient tous trois partis de l’équipage du bateau-pompe Pythéas.

Le feu est éteint en fin de soirée. Les opérations de ventilation et de déblai se poursuivent pendant deux jours. Un piquet incendie de deux hommes est maintenu en surveillance.

Une enquête est diligentée par le Préfet maritime de Toulon sur requête du préfet des Bouches-du-Rhône.

Les obsèques solennelles des trois marins-pompiers morts au feu ont lieu le 14 février. Ils sont tous trois cités à l’ordre de la Marine nationale et décorés de la Médaille d’or pour actes de courage et de dévouement à titre posthume.

Le paquebot, quant à lui, va poursuivre sa carrière. Il est acheté par la Marine nationale en 1963 qui le rebaptise Médoc et le transforme en bâtiment base (logement pour 250 personnes) avant de lui faire rejoindre la Polynésie où il intègre le Centre d’expérimentations du Pacifique. Il accompagne toutes les campagnes d’essais de tirs nucléaires comme base hôtelière pour le personnel du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Il est désarmé en 1972. Le Service central des Domaines à Paris ne trouvant pas d’acquéreur, la Marine nationale le coule en octobre de la même année en l’utilisant comme cible durant un exercice en Polynésie française.

https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=44499

LE PREMIER SIDI-FERRUCH
SIDI-FERRUCH Paquebot mixte (1915-1915)

Chantier :

DJ Dunlop & C°, Inch Yard, Glasgow, Grande-Bretagne.
Commencé : 1901
Mis à flot : 29.08.1901
Terminé : 10.1901
En service : 09.1915 (MM)
Retiré : 05.11.1915 (MM)
Caractéristiques : 2 549 tjb ; 1 619 tjn ; 3 135 tpl ; 93,00 (ht) 89,80 (pp) x 12,40 x 6,85 m ; TE 6,30 m ; 1 machine alternative à triple expansion ; 2 chaudières simples à 3 foyers timbrées à 12,65 kg/cm² ; coque en acier ; 2 ponts ; 2 mâts ; 1 cheminée ; 4 cales ; 13 nœuds.
Equipage 41, 50 passagers en 1ères classes, 40 en 2èmes classes, 50 en 3èmes classes.
Armement : Non armé.

Observations :

Paquebot anglais lancé sous le nom de Rubi à Glasgow en 1901 pour le compte de China & Manilla S.S. Co Ltd, Hong Kong. Une autre source indique la Philippines Steam Ships Company (USA). Numéro de chantier 249.
11.05.1915 : acheté par J. Glynat & Sons en compagnie du Zafiro du même armement
11.06.1915 : les deux navires sont vendus à la Compagnie Paquet pour 31 250 £ pièce. Ils sont alors à Hong-Kong pour une "brittanisation" provisoire
17.07.1915 : affrétés par H. Forbes & C° pour un voyage Bangkok et/ou Koschiang-Lisbonne et/ou Leixoes, puis la France pour 25 shillings/tonne
05.08.1915 : les 2 navires sont livrés à Marseille, le Zafiro devient le Souirah de la Compagnie Paquet
31.08.1915 : la Compagnie Paquet ayant servi d’intermédiaire pour l’achat, il est alors vendu à la SGTM pour 721 000 Francs
16.09.1915 : soumission de francisation n° 7156
16.09.1915 : brevet de francisation n° 48 555, il est placé en service régulier sur l’Algérie sous le nom de Sidi Ferruch (Cne Ribe)
05.11.1915 : à 15h00 à 42 milles au large d’Alger, il est arraisonné par le sous-marin U-38 (KL Max Valentiner) qui lui ordonne de montrer ses couleurs tandis que lui-même arbore le pavillon allemand. S’approchant à une centaine de mètres, par l’intermédiaire d’un officier parlant un français sans accent, il accorde à l’équipage un délai de 10 minutes pour évacuer, avant de couler le navire au canon par 36°26N et 003°20E. L’équipage est recueilli quelques heures plus tard par le paquebot Ville de Madrid qui récupère 15 hommes d'une embarcation et son torpilleur d’escorte, le Cyclone, qui prend en charge les 23 hommes de deux embarcations à 19h00.

Sources :

www.miramarshipindex.org
www.uboat.net