PAUL CAZELLES

Destiné au déroutement des avions lourds et à l'exportation des carcasses de moutons
L’aérodrome de Paul-Gazelles au sud de Médéa et à 250 km. D'Alger
sera prochainement ouvert au trafic
Echo d'Alger du 11-7-1954 - Transmis par Francis Rambert

Destiné au déroutement des avions lourds et à l'exportation des carcasses de moutons
L’aérodrome de Paul-Gazelles au sud de Médéa et à 250 km. D'Alger
sera prochainement ouvert au trafic

La piste d’envol pourra recevoir tous les types d’avions commerciaux en service, de jour et de nuit

On va bientôt inaugurer, au sud de Médéa et à 250 kilomètres d’Alger, l’aérodrome de Paul-Cazelles. Cet aérodrome était destine en principe — dans le plan d’équipement aéronautique de l’Algérie — au déroutement des avions qui , par suite d’une mauvaise visibilité, ne pouvaient se poser à Maison-Blanche.

Il existe, à vrai dire, depuis déjà bien des années, un aérodrome au Sud de Paul-Cazelles. Mais l’ancien terrain ne pouvait recevoir les avions lourds. Ces avions lourds qui assurent l’exportation des carcasses de moutons abattus dans la région. Première tranche de travaux : piste, aire de stationnement, route d'accès

Pour construire, à sept kilomètres du village (en bordure de la R.N. numéro 1 Alger-Laghouat) le nouvel aérodrome, on a utilisé un matériau local. La Société chimique et routière, chargée de l’entreprise, a pu, en effet, employer du tuf pulvérulent qu’on trouve en abondance jus te à côté de la piste. La piste est terminée depuis septembre dernier.

M. Olivier Ricaud, le dynamique et distingué sous-préfet de Médéa, a bien, voulu nous renseigner sur l’état actuel (et futur) des installations de Paul-Cazelles.

« Pour répondre aux besoins les plus immédiats, nous a dit M. Ricaud, une première tranche de travaux comprend :
a) une seule bande d’envol Est-Ouest de 2.500 m. de longueur et de 200 m. le largeur, ayant en son
centre une piste d’envol revêtue de 1.500 m. de longueur et 45 m. de largeur. Ces appareils permettent les évolutions des appareils du type DC-4 et Bréguet deux ponts.
b) une aire de stationnement réduite, d’une surface de 2.500 m2 avec sa voie d’accès de 20 mètres de largeur, à la piste.
c) la route d’accès et le raccordement téléphonique.
d) un seul bâtiment pour le logement du gardien.
e) l’installation d’une radio-balise.

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mise sur site: juillet 2025

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Destiné au déroutement des avions lourds et à l'exportation des carcasses de moutons

Destiné au déroutement des avions lourds et à l'exportation des carcasses de moutons
Destiné au déroutement des avions lourds et à l'exportation des carcasses de moutons
L’aérodrome de Paul-Gazelles au sud de Médéa et à 250 km. D'Alger
sera prochainement ouvert au trafic

La piste d’envol pourra recevoir tous les types d’avions commerciaux en service, de jour et de nuit

On va bientôt inaugurer, au sud de Médéa et à 250 kilomètres d’Alger, l’aérodrome de Paul-Cazelles. Cet aérodrome était destine en principe — dans le plan d’équipement aéronautique de l’Algérie — au déroutement des avions qui , par suite d’une mauvaise visibilité, ne pouvaient se poser à Maison-Blanche.

Il existe, à vrai dire, depuis déjà bien des années, un aérodrome au Sud de Paul-Cazelles. Mais l’ancien terrain ne pouvait recevoir les avions lourds. Ces avions lourds qui assurent l’exportation des carcasses de moutons abattus dans la région. Première tranche de travaux : piste, aire de stationnement, route d'accès

Pour construire, à sept kilomètres du village (en bordure de la R.N. numéro 1 Alger-Laghouat) le nouvel aérodrome, on a utilisé un matériau local. La Société chimique et routière, chargée de l’entreprise, a pu, en effet, employer du tuf pulvérulent qu’on trouve en abondance jus te à côté de la piste. La piste est terminée depuis septembre dernier.

M. Olivier Ricaud, le dynamique et distingué sous-préfet de Médéa, a bien, voulu nous renseigner sur l’état actuel (et futur) des installations de Paul-Cazelles.

« Pour répondre aux besoins les plus immédiats, nous a dit M. Ricaud, une première tranche de travaux comprend :
a) une seule bande d’envol Est-Ouest de 2.500 m. de longueur et de 200 m. le largeur, ayant en son
centre une piste d’envol revêtue de 1.500 m. de longueur et 45 m. de largeur. Ces appareils permettent les évolutions des appareils du type DC-4 et Bréguet deux ponts.
b) une aire de stationnement réduite, d’une surface de 2.500 m2 avec sa voie d’accès de 20 mètres de largeur, à la piste.
c) la route d’accès et le raccordement téléphonique.
d) un seul bâtiment pour le logement du gardien.
e) l’installation d’une radio-balise.

L’ensemble de ces ouvrages représente une dépense de 70 millions de francs environ.

La bande et la piste d'envol, l’aire de stationnement et sa voie d’accès, ainsi que la route sont terminées.

L’étude des autres travaux est très avancée et les mesures de financement nécessaires sont prises.

D’ores et déjà, la piste est donc utilisable. Elle sera bientôt ouverte à l’activité aérienne. Mais on ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Le projet administratif prévoit en effet d’autres aménagements

Ce que sera l'aérodrome en son état définitif

L’aérodrome comprendra dans son état définitif :

1° Une bande d’envol est-ouest de 3.700 m. de longueur et 300 m. de largeur, ayant en son centre une piste revêtue de 2.400 m. de longueur et 60 m. de largeur pouvant recevoir tous les types d’avions commerciaux en service, de jour, de nuit et par mauvaises conditions de visibilité ;

2° Éventuellement, et seulement si le développement du trafic d’une part et les études sur le régime des vents (entreprises depuis plusieurs années) d’autre part, le justifient une seconde bande d’envol nord-sud, de 2.400 m. de longueur et 150 m. de largeur, ayant en son centre une piste revêtue de 1.200 m. de longueur et 45 m. de largeur ;

3° Une aire de stationnement revêtue de 44.000 m2 et la voie de circulation la reliant à la piste est- ouest ;

4° En bordure de cette aire, les bâtiments d’exploitation abritant les services techniques, les moyens d’exploitation et de secours, y compris une centrale électrique ainsi que les locaux réservés à l’accueil des passagers et au fret ;

5° En arrière de ces bâtiments, une cité de logements pour le personnel des services de la navigation aérienne et de la météorologie ;

6° Une route d’accès aux installations à partir de la route nationale n° 1, ainsi que l’alimentation en eau et le raccordement au réseau téléphonique général ;

7° Enfin, des installations radioélectriques pour la sécurité de la navigation aérienne. Paul-Cazelles plaque tournante
M. Richaud a beaucoup insisté sur l’avenir de cette région qu’il connaît si bien : « Paul-Cazelles doit devenir une plaque tournante. C’est l’aérodrome le plus proche du grand Sud, tout en étant le moins loin du Nord. Il sera certainement un jour le lieu d’échanges entre l’Europe et l’Afrique. Il va être le serviteur d’un courant commercial qui ne doit pas être négligé... »

Il semble d’ailleurs que la Haute Administration suive la question de très près puisqu’un poste de douane serait déjà prévu à Paul-Cazelles.

Cette base aérienne prend un incontestable intérêt stratégique. Elle borde la voie ferrée Alger-Djelfa et la route nationale n° 1 Alger-Laghouat. La rocade sud qui traverse l’Algérie de part en part passe à quelques kilomètres.

Cette région qui ne vit que de l’élevage peut prendre une extension considérable. Un plan d’urbanisme établi par le sous-préfet de Médéa est d’ailleurs venu fixer les besoins et déterminer les installations rendues nécessaires par la promotion de Paul-Cazelles au rang de « plaque tournante ».