Un raz de marée probablement provoqué par un séisme sous-marin emporte 400 mètres de la jetée de Mustapha.

Jeudi soir, après une brusque et vertigineuse baisse barométrique, le vent souffla en rafales violentes, sur la ville le trafic ne fut nullement gêné.

La mer était fortement houleuse, mais le trafic ne fut nullement gèné.

Avant-hier, le vent se calma et la pluie continua à tomber très fine et très serrée.

Mais vers le soir, des vagues longues commencèrent à venir buter contre les jetées et la violence de leurs assauts ne fit que que croitre jusqu'à hier midi, provoquant entre quatre et six heures du matin la rupture de 400 mètres de la jetée de Mustapha, en cours d'achèvement.

Ce brusque déchaînement des éléments marins ne présentait nullement l'aspect d'une tempête ordinaire et rappelait les gros temps sur l'Atlantique.

La longueur de la houle atteignait en effet deux cents mètres environ et le creux entre la crête et le fond des lames pouvait être évalué à 16 ou 17 mètres.

Ces constatations permettent d'affirmer presque evec certitude qu'il faut attribuer ce véritable raz de marée à un affaissement sous-marin provoqué par un violent séisme et l'on peur rattacher ce phénomène à celui qui dans la journée du 30 janvier, fit naître en plein Atlantique, une tempête épouvantable qui faillit causer la perte du grand paquebot canadien « Duchess of York ».,
(suite dans l'article.)