Le port d'Alger

1 .- Le "Marcel-Schiaffino"
Photo transmise par Françoise Dion

2.- Le "Marcel -Schiaffino"
effectue son premier voyage
Marseille - Philippeville - Alger - Rouen

L'un des plus gros navires et des plus perfectionnés que la flotte algérienne ait jamais possédés, est arrivé hier matin au quai de Calais, à Alger : c'est le « Marcel-Schiaffino » qui effectue son premier voyage Marseille-Philippeville-Alger-Rouen.

Pour bien le voir, ce n'est pas sous son étrave qu'il faut aller, encore qu'elle soit fine et aiguë comme une lame : c'est de loin qu'il faut le regarder. Alors se dessinent sa silhouette longue de 134 m. 50, ses flancs larges de 17 m. et se devine son creux. Tout à, l'heure, nous nous pencherons sur ses huit métres de fond on nous dira qu'il est puissant de 3.000 CV et qu'il file 12 noeuds en se chauffant au mazout. Mais qu'importe Pour le moment et pour nous qui ne sommes ni armateur ni marin, c'est tout simplement un beau navire français. bien campé sur la mer, qui commence sa destinée,

Le « Marcel-Schiaffino » n'est pourtant pas que cela :
— C' est un remplaçant, nous a dit M. Laurent Schiaffino, président de la S.A.N.P.A.N. Il prend la place de l'autre « Marcel-Schiaffino » qui a été pris d'autorité per l'ennemi à Nantes, en juillet 1940, et tout son équipage débarqué. Jamais plus, nous n'en avons eu de nouvelles. Il était de la même série que « 'L'Ange » emporté aussi par les Allemands et détruit, que le « Monique » qui a sauté en mai 1940, à Dunkerque, et que le « Louis-Charles » torpillé en 1941. Tandis que le « Nicole »était emporté aussi par les Allemands et détruit, le « Rose » perdu, torpille en mer, et que le « Prosper » a sauté
sur une mine dérivante devant Toulon. Quant au « Jacques-Schiaffino » et au «Catherine », ils ont été pris à Marseille, en novembre 1942. Le « Jacques » a été retrouvé en Italie, en piteuse condition. Mais en vertu du chapitre « r éparations » du traité de paix, l'Etat italien a accepté de le réparer. Il sera terminé en septembre prochain et reprendra son service en Méditerranée sous notre pavillon.

Et comme nous demandons à M. Laurent Schiaffino quelle impression il a eue en voyant ses couleins au mât d'un nouveau « Marcel » il nous dit :
— Quand j'ai vu le nouveau « Marcel-Schiaffino », je l'ai admiré ! Certes, un navire c'est bien autre chose qu'une belle structure, qu'une unité sur un échiquier : un navire ça parle, ça a une âme, une personnalité. Pourtant, je l'ai admiré avant même que de penser. Car vous savez qu'il a la plus haute cote du Lloyd Register, la cote 100 A. I. ! C'est une sorte de brevet de perfection. Il a été construit en Angleterre aux chantiers William Thomson, à Sunderland, en 1944.


Ce vapeur figure dans la flotte Schiaffino ici

Echo d'Alger du 21-5-1949 - Transmis par Francis Rambert
sur site : mars 2020

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Le "Marcel -Schiaffino" effectue son premier voyage

Le "Marcel -Schiaffino" effectue son premier voyage





Le "Marcel -Schiaffino" effectue son premier voyage