Emile CHOUPAUT
(1865 - 1951?54? )
Capitaine de frégate. - Commandant. - A collaboré à "Nature" (en 1936).

Emile Choupaut est capitaine de vaisseau de réserve ( note du site : à compter du 18 janvier 1936.) . Ce qui signifie que la majeure partie de sa vie s'est écoulée loin de la Normandie, sa terre natale.

— Quel métier absorbant fut le mien, nous a-t-il confié ! La récompense, je la trouvais dans la visite des pays qui m'étaient encore inconnus. C'est à l'Algérie que vont mes préférences. C'est à elle que se rattachent mes meilleurs souvenirs. La plus grande partie de ma famille y a vécu et j'y ai rencontré des gens dont les goûts sont semblables aux miens. J'en aime également le climat et le paysage. Je la considère, en un mot, comme ma seconde patrie.

Choupaut qui descend de René Rosse, le fameux corsaire malouin dont Surcouf sut se faire un allié, a foulé notre sol, pour la première fois, en 1886. Il était alors à bord de l' « Iphigénie », croiseur-école d'application des aspirants. Le 14 juillet de la même année, aspirant à bord du cuirassé « Redoutable », il fait partie, pour son premier « sérieux » voyage, de l'escadre de la Méditerranée. Celle-ci a mouillé en rade de Bône et le jeune officier en profite pour passer sa permission auprès de son oncle Alfred, frère cadet de son père. Il serait peut-être utile d'ouvrir une parenthèse pour rappeler que l'oncle Choupaut était venu en Algérie comme entrepreneur de tabacs et qu'il avait quitté l'administration pour se faire colon. Il souffrait de son inactivité et il vit un moyen efficace de rompre la monotonie de son existence en s'adonnant à la fabrication des essences de géranium, d'héliotrope et d'autres. fleurs. C'est à Colonne-Randon que se trouvait « l'usine », comme le jeune homme surnommait avec humour cette exploitation. Sa surprise est grande quand, l'année suivante, il s'aperçoit que les champs de fleurs ont été remplacés par des ceps. Imaginant le pire, à savoir la faillite de son oncle qui se serait traduit par la perte de ses terrains, il court tout haletant chez son parent. Celui-ci le rassure et tout en l'emmenant faire son tour de propriétaire, lui explique que s'il s'est décidé en faveur de la culture de la vigne, c'est parce qu'il s'est rendu compte des résultats qu'il était possible d'en tirer. Etienne se laisse si bien convaincre qu'il lui propose son concours.

Lorsque l'escale se prolonge, Etienne se rend à Alger où vivent d'autres membres de sa famille : René Rosse, un des petits-fils du corsaire, donc cousin germain de son père et de son oncle de Bône. Ses visites se font là dans un tout autre cadre. On ne s'en étonnera pas quand on apprendra que René Rosse tenait, rue de l'Lsly, un important magasin de meubles. Détail curieux : le marchand de meubles était également propriétaire de la villa qui dominait alors Mustapha-Supérieur..................

(suite dans l'article.)

PLUS
https://data.bnf.fr/fr/16132904/emile_choupaut/

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_choupaut_emile.htm

Echo du 19-1-1938 - Transmis par Francis Rambert


sur site : mai 2020

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