Martial DOUËL
(184 - 1952)

Romancier. - Historien. - Musicologue. - Critique musical sous le pseudonyme : Pierre Soccanne. - Administrateur en Algérie (1908-1922)


— Je vous prie de ne pas parler de moi en tant que fonctionnaire, m'a tout spécialement recommandé Martial Douël. Retenez seulement, si vous y tenez, mon passage à Alger, où je suis resté comme contrôleur des dépenses engagées, de 1908 à 1922. C'est à la suite de ce séjour que j'ai écrit, en me documentant sur place, Un siècle de finances coloniales, ouvrage qui fut publié par le Gouvernement général à l'occasion du Centenaire et qui étudie l'histoire financière complète de l'Algérie de 1830 à 1930.

Nous aurions évidemment mauvaise grâce à solliciter d'autres détails. Ce n'est certes pas l'envie qui nous en manque... Mais Martial Douél préfère nous parler de son ceuvne littéraire. C'est qu'il a fait preuve dans celle-ci d'une prédilection particulière pour les régions ensoleillées de la Provence et de l'Afrique latine.

Né en 1874, il débute dans les Lettres, après des essais de littérature et de critique artistique et musicale dans diverses jeunes revues (Nouvelle Revue internationale, 1893 ; l'Art et la Vie, 1894-1897 ; la Revue blanche, 1901 ; la Grande France, 1903 ; la Grande Revue 1904). Il se révèle encore davantage par un roman historique sur Pétrarque et l'Avignon des papes au quatorzième siècle ( ) qui est honoré par l'Académie d'Aix-en-Provence d'une mention au premier concours pour le prix Thiers.

Une collaboration suivie à la Grande Revue, de 1904 à 1912, lui donne l'occasion de publier une série d'articles dans les trois directions qui se partagent désormais la curiosité de son esprit : tout d'abord la critique musicale, puis les impressions qu'il rapporte d'un premier séjour en Algérie, bientôt suivies d'études archéologiques sur les grandes villes mortes de l'Afrique du Nord, Timgad, Djemila, Tipasa, Cherchell, Madaure, enfin les oeuvres d'imagination.

L'année 1908, où il s'installe en Alger, ouvre la seconde période de son activité, période qui se prolonge jusqu'en 1922 et au cours de laquelle sa production ne se ralentit pas. En 1911, il publie à Paris, avec une préface de René Cagnat, de l'Académie des inscriptions, un volume d'impressions et de notations africaines, Au pays de Salammbô, suivi, en 1917, de Sept villes mortes, couronné d'un prix Monthyon par l'Académie française. En 1921, c'est le Charmeur de serpents, où l'auteur, reprend trois longues nouvelles antérieurement parues, notamment dans l'Afrique du Nord illustrée. La même année, il écrit son second roman, Peter Claes, musicien, biographie émue d'un compositeur de génie. Il collabore du même coup à la Revue de l'Afrique du Nord d'Alger.
(suite dans l'article.)

PLUS
https://data.bnf.fr/fr/12731977/martial_douel/

Œuvres textuelles (15)
L'héroïque misère de Miguel de Cervantès, esclave barbaresque (1930)
Un siècle de finances coloniales (1930)
Don Quichotte en Alger, 1575-1580 (1930)
L'Algérie romaine. Forums et Basiliques. Timgad. Djemila. Khemissa. Madaure. Cherchell. Tipasa (1930)
Le Pèlerinage de Vaucluse (1928)
Peter Claës, musicien (1921)
Au pays de Salammbô (1911)
Au Pays de Salambô (1911)
Au temps de Pétrarque (1904)
Les Survivances (nouvelle) (1904)
Un amour de Beethoven : Adélaïde

UN PDF:http://www.asadlis-amazigh.com/
Forums et basiliques

Echo du 10-11-1937 - Transmis par Francis Rambert


sur site : juin 2020

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