Henri MATHA
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Inventeur ?


Notre Algérien — devenu Parisien pour la circonstance — équipait une voiture avec des lumières par lui inventées et qui permettront désormais au véhicule de se diriger dans la nuit aggravée par le brouillard sans trop réduire la vitesse.

Cette invention a fait ses preuves en Algérie. Il est donc juste qu'elle fasse maintenant la conquête de Paris et du monde.

En Algérie, nombre de voitures en sont équipées. Pour ne citer que les principales : celle du général Noguès au temps où il commandait le 19° corps d'armée, celle du gouverneur général de l'Algérie, celle du colonel, du lieutenant-colonel et du commandant de la 19' légion de gendarmerie, celle du colonel commandant la gendarmerie de Tunisie, les neuf cars de la garde mobile de l'Algérie et une cinquantaine de voitures particulières. Les cars de la garde mobile — nos lecteurs le savent — ne sont pas des véhicules légers. Ils mesurent douze mètres de long et transportent quarante hommes et une mitrailleuse. L'un de ces cars, la nuit, par un temps de brouillard très épais, a parcouru, grâce aux phares Matha, 53 kilomètres en cinquante-cinq minutes.

C'est en novembre 1935 qu'Hefiri Matha a présenté son invention à la commission technique de l'Automobile-Club d'Alger.

M. Verain, professeur de physique et d'électricité à la Facultés des sciences de notre ville, qui assistait officiellement aux essais, complimenta Matha et lui déclara :
« Vous avez fait ça en électricien et en automobiliste. »

L'invention de notre compatriote est, comme il sied, brevetée en France. L'Allemagne a, de son côté, accepté de la breveter. Et lorsqu'on sait les difficultés qu'oppose Berlin pour accorder un brevet, on comprendra qu'il s'agit d'une invention sérieuse.

La réalisation de M. Matha est particulièrement ingénieuse.

Il installe à l'avant de la voiture et au-dessous des phares existants deux phares de secours éclairant de chaque côté dans une direction inclinée d'une trentaine de degrés sur l'axe de la voiture.

Ces deux phares, du modèle réglementaire, s'allument automatiquement dès que l'on freine au moyen d'un commutateur analogue à celui du a stop », par conséquent à l'entrée de tout virage obligeant à ralentir. Dès qu'il est engagé dans le virage, le conducteur lâche le frein, ce qui provoque l'extinction des deux phares supplémentaires. La rotation du volant allume celui des deux phares qui est disposé pour éclairer le virage. Quand le volant revient dans la position correspondant à la ligne droite, le phare de secours qui était allumé pendant la courbe s'éteint.

Un interrupteur placé sur le tablier permet d'allumer les phares supplémentaires en permanence en cas de brouillard.
(suite dans l'article.)

PLUS
pas de "plus".

Echo du 16-11-1937 - Transmis par Francis Rambert


sur site : juin 2020

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