Elissa RHAIS
(1876 - 1940)
Elissa Rhaïs, née Rosine Boumendil le 12 décembre 1876 à Blida en Algérie et y décédée le 18 août 1940, est une écrivaine, auteur de romans et de nouvelles orientalistes se déroulant en Algérie. Elle se fait à l'époque passer pour une musulmane ayant fui un harem. Elle avouera par la suite être une juive d'Algérie, et certains critiques l'accuseront même de ne pas être l'auteur des romans qu'elle signe.

Tous les lettrés la connaissent. Aussi n'aurons-nous pas la prétention de la leur présenter. Mais il y a les autres.

Ceux qui ne lisent ni la Revue des Deux Mondes, ni les publications littéraires. Et ceux-ci ont le droit de savoir qu'une petite Algérienne est devenue en un temps record une gloire de la littérature française.

Elissa Rhaïs se différencie de la plupart des personnalités qui ont défile dans cette « galerie et dont les ancêtres étaient des métropolitains débarqués en Algérie depuis la conquête, en ce que ses aïeux vivaient sur la terre algérienne avant l'occupation. Le grand père de notre héroïne était bijoutier du dey d'Alger. De lui j'ai vu un poignard à la gaine et à la poignée merveilleusement ouvragées et qui, fixé sur un mur du salon d'Elissa Rhays. anime tout un panneau par l'éclat de ses ors et de ses pierreries. Le père de notre héroïne était né à Miliana. Il s'adonnait au commerce et s'appelait Bou Mandil : mélange des races juive et arabe. Elissa vient au monde à Blida. Elle fut envoyée à l'institution des demoiselles Ducoin. Son père qui aimait la chasse l'emmenait parfois avec lui. Le soir, auprès du feu de bivouac, le père Bou Mandil, conteur plein d'imagination et de verve, tenait tous ses compagnons arabes sous le charme de ses récits extraordinaires. Les oreilles de la petite Elissa ne perdaient pas une bribe de ces prodigieuses aventures.

Connaissez-vous une meilleure préparation au métier d'écrivain ?

Mais ce même père, qui est un farouche oriental, interdit l'école française à sa fille dés l'âge de treize ans. La petite Elissa en conçoit un chagrin inconsolable. Souvent, l'après-midi, elle s'esquive de la maison et va se poster, l'oreille aux écoutes, sous les fenêtres de l'Orangerie. Et elle entend, le coeur lacéré, ses heureuses compagnes de naguère qui récitent le règne de François Ier ou qui chantent en choeur de douces mélodies.
(suite dans l'article.)

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Echo du 27-7-1936- Transmis par Francis Rambert


sur site : déc.2019

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