Alger, la Redoute ?
L'ÉGLISE SAINTE ANNE DE LA REDOUTE

LES origines de l'église de La Redoute sont bien antérieures aux projets de construction et peut-étre même aux besoins de l'époque.

C'est en Bretagne, dans cette belle région de France où la dévotion à Sainte-Anne est toute spéciale que se produisit en effet l'" événement providentiel "".

Monseigneur Leynaud aime à le rappeler et le R.P. Dougoud, rédemptoriste, le relate dans un opuscule de sa congrégation.
" L'archevêque d'Alger voyageant en France, écrit-il, se trouvait à Rennes lorsqu'il tomba gravement malade. C'était le 26 juillet 1927, jour de la fête de Sainte-Anne.

Il eut alors la pensée de recourir à elle, lui promettant, s'il était guéri, de lui dédier une église et
la future paroisse de La Redoute.

Un mieux sensible se produisit pendant l'octave et le 15 août il reprenait la célébration quotidienne de la messe ".


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Echo d'Alger du 26-10-1952 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site déc.2023

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L'ÉGLISE SAINTE ANNE DE LA REDOUTE

LES origines de l'église de La Redoute sont bien antérieures aux projets de construction et peut-étre même aux besoins de l'époque.

C'est en Bretagne, dans cette belle région de France où la dévotion à Sainte-Anne est toute spéciale que se produisit en effet l'" événement providentiel "".

Monseigneur Leynaud aime à le rappeler et le R.P. Dougoud, rédemptoriste, le relate dans un opuscule de sa congrégation.
" L'archevêque d'Alger voyageant en France, écrit-il, se trouvait à Rennes lorsqu'il tomba gravement malade. C'était le 26 juillet 1927, jour de la fête de Sainte-Anne.

Il eut alors la pensée de recourir à elle, lui promettant, s'il était guéri, de lui dédier une église et
la future paroisse de La Redoute.

Un mieux sensible se produisit pendant l'octave et le 15 août il reprenait la célébration quotidienne de la messe ".

Une chapelle provisoire fut construite dès le retour de Mgr Leynaud. C'est actuellement la salle Laufrey, près de la nouvelle église, du nom du premier desservant. En 1928, la chapelle fut inaugurée à l'occasion d'une " mission " organisée dans tout le diocèse. Des rédemptoristes prêchaient à La Redoute et le succès fut tel que Mgr Leynaud s'adressa à eux pour la construction du grand sanctuaire et l'administration de la paroisse. Le R.P. Laufrey, arrivé en janvier 1930, se mit de suite a l'ouvrage.
En dépit de mille difficultés matérielles la première pierre était posée le 17 décembre 1933 et l'édifice sommairement achevé, était officiellement ouvert au culte le 14 octobre 1934. Mgr l'Archevêque présida cette première céremonie au cours de laquelle Mgr Thiénard, évêque de Constantine, célébra la messe pontificale.
Pendant des années, le père Laufrey, qui devait succomber plus tard d'une pleurésie, et ses paroissiens aménagèrent et embellirent le sanctuaire.

L'édifice est un mélange de styles. L'œuvre principale est d'art roman, mais les coupoles du campanile et de la façade y ajoutent une note byzantine. A l'intérieur les arcs " outrepassés " et les ouvertures sont bordés de dentelures en stuc et, avec les faïences et les enjolivements de la partie supérieure des murailles extérieures, l'art mauresque, que l'on retrouve notamment dans les ciselures de la chaire et de la table de communion, occupe une large part.

La délicatesse des décorations et la disposition des aménagements constituent un ensemble harmonieux et gracieux.

On y retrouve, à quelques détails près, les mêmes lignes qu'à Sainte-Marcienne, inspirées de Saint-Louis de Carthage. L'architecte fut d'ailleurs M. Ielmi pour les deux sanctuaires.

L'église 'Sainte-Anne de La Redoute mesure trente mètres de long sur dix de large. Elle est en forme de croix latine avec une seule nef de mêmes dimensions que le transept.