la Redoute
M'en revenant du lycée Gautier...
Souvenirs par Daniel Kannengiesser
sur site le 10-10-2007

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retour
 

Pour revenir du lycée Gautier à mon domicile, 28 Bd Galliéni (avant de déménager au Bd de Champagne), j'empruntais successivement :

la rue Hoche, la rue Michelet (en remontant), je traversais de part en part le Parc de Galland, je suivais 50 m du bd du Télemly, pour remonter la rue Franklin Roosevelt. Je passais devant le Palais d'été, gardé nuit et jour par les Spahis en grande tenue d'apparât.
Mais au lieu de continuer vers le fameux carrefour, j'empruntais (et c'est là que vient la précision) :

---soit la rue Zéphirin Roccas, malgré les hautes recommandations des parents, car la rue, certes bitumée, n'avait aucun trottoir (d'où les parents...) et avait surtout la particularité de présenter, à plusieurs endroits, une pente de plus de 15 %. Les autos descendaient en trombe (même sans moteur !) tandis qu'elles ne pouvaient grimper qu'en première ! Mais elle était si pittoresque, ombragée (l'été, c'était un véritable délice de marcher sous les frondaisons !) bordée de l'ancien Parc du Bey et de petits pavillons d'habitation.

---soit la rue Tartass, accompagné par les parents qui voulaient donner l'exemple de la prudence, rue également en pente, mais interdite aux automobilistes puisqu'elle était en escaliers, avec des marches certes peu hautes mais très longues (1,50 m à 2 m.) en haut et en bas de la rue.

Les deux rues mentionnées figurent partiellement sur la plan joint à la page du site, au-dessus de la photo du carrefour avec l'église sainte Marie de notre paroisse. Au chemin de Gascogne, existait un orphelinat géré par les soeurs de saint Vincent de Paul : les enfants allaient à l'école dans la petite école située près de ce carrefour; Bonjour l'angoisse, non pas des parents, mais des riverains dans la crainte des accidents. En effet ce carrefour était un vrai point noir, autant pour les automobilistes (et chauffeurs de transports en commun) qui devaient patienter de longues minutes avant de franchir l'écueil, mais également des agents de la circulation vite débordés dans leur petit îlot-abri. A croire que seuls les punis s'y collaient !

Arrivé en haut de la rue Zéphirin Roccas, j'étais à 20 mètres de chez moi, immeuble résidentiel baptisé officiellement "Le Parc du Bey", en face du domaine du docteur Curtillet, dont le fils, élève du lycée Gautier, réalisait des exploits internationaux en natation.
C'était là notre jardin de jeux, à nous gamins et gamines (plusieurs hectares, arbre à caoutchouc avec cabanes, lianes, ascenseur par branche d'acacia, fosse aux ours, rien n'y manquait), de secrets enfantins, de révélations et d'agapes fructifères : pins pignons, noix pacanes, caroubes, nèfles, coings ou plutôt plaquemines, grenades, jujubes, figues etc...Les parents ? Quand ils s'impatientaient de ne pas nous voir revenir à la maison ils prenaient le porte-voix !!!

Adieu, jeux de gamin(e)s
Adieu thym et romarin
Adieu jasmin
Adieu jardin...