rue Michelet - Alger,
SOUVENIRS DE LA RUE HORACE VERNET

voir aussi le texte de Geneviève Gehin : clic pour voir
sur site le 27/10/2002

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-----En 1925, mes parents venant de Bab-El-Oued où toute notre famille est née, vinrent habiter au Plateau Saulières, rue Horace Vernet n° 26, une maison d'un étage sur rez-de-chaussée, faisant coin avec la rue Bastide. Cette maison a été démolie vers 1934 pour cause d'alignement de la rue.
-----De notre balcon situé au 1er étage nous avions une vue dégagée sur ce quartier du Plateau Saulières. Sur cette même rue, à gauche s'élevait les bâtiments de la grande minoterie algéroise des frères Grima, d'où, dans la journée, un va-et-vient important de véhicules divers.
-----La rue H. Vernet se terminait 50 mètres plus loin coupée par, à droite la rue Jacquard qui rejoignait le chemin Yusuf, à gauche par la rue de l'Abbé Grégoire sur la droite de laquelle était l'hôpital de Mustapha. Puis venait la rue Broussais coupée par le chemin de Gascogne et la rue du Général Margueritte (note du site : décidément, Margueritte te tient) qui menait au Champ-de-Manoeuvres. Dans cette dernière rue se trouvait la caserne du 5ème Chasseur. Les divers commerçants, boulanger, boucher-charcutier, épicier étaient installés rue Jacquard et au coin de la rue Broussais le " Café du plateau " des frères Molto.
-----Les environs étaient très agréables, le long de cette partie de la rue H. Vernet, côté numéros impairs, beaucoup de petites maisons avec jardins jusqu'au Boulevard Beauprète. Coté pair près de notre maison, le laitier qui possédait plusieurs vaches et chez qui nous allions chercher le matin le lait encore tiède.
-----Puis ce fut la rentrée des classes, mon inscription et celle de mon frère Sauveur à l'école de la rue Horace Vernet, Pierre mon autre frère était trop jeune encore pour y être admis. J'y suis resté jusqu'à mon certificat d'études, en 1930, cela m'a permis de faire la connaissance de tous les enfants du quartier et leur famille.
-----Plus tard mes parents partirent du Plateau Saulière et je n'ai plus eu l'occasion de retrouver mes anciens camarades de classe. Les années passèrent avec mon départ d'Alger et l'installation en France après l'indépendance de l'Algérie.
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-----Et là, s'enchaîne une suite de correspondances. J'écris que je connaissais très bien cette miroiterie et le nom de Carrot, je cite le nom de différents commerces de cette rue dont la minoterie des frères Grima, de l'atelier de sculpture que Paul Belmondo aurait utilisé etc......................................

-----Un souvenir en entraîne d'autres,......... les ateliers des camions de marque Latil au n°7 , de la salle paroissiale dépendant de l'église St Charles qui se trouvait au n° 5, à la place du cinéma Rex qui l'a remplacé vers 1935 environ. Je connaissais bien cette salle, dans une chapelle la messe était célébrée tous les dimanches par un Père blanc, l'Abbé Bertel, je faisais partie des enfants de ehoeur avec un de mes frères. La propriétaire de cette villa était Mademoiselle Marie.
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-----...........venus atterrir à un n° pair de notre rue Horace Vernet commune, cela devait être près de ce magasin de papiers d'emballage, la maison Mélis, existait-elle dans les années 25/26 ? ... .Ah! notre école, je me suis souvenu après coup, d'un instituteur Mr Perrin qui était grand, maigre, cheveux bruns, qui portait un cache-poussière gris, il était destiné aux petites classes probablement la 5ème " (en lisant cette description j'ai reconnu mon premier instituteur de 7eme)
-----" Il est curieux que vous n'ayez pas passé entre les mains de Charles Lehman, assez gros, avec du ventre,chauve ; car ayant " sauté" la 4ème, il me récupéra en 5ème, je passais avec lui également la 4ème, 3èe et 2ème effectivement classe du Certificat, toujours accompagné par Lehman qui m'a suivi -par miracle- car il fut mon père nourricier en éducation .... la 2ème a meublé mon année 1930... année du centenaire... j'avais 11 ans..
-----J'ai connu Ventre, Narboni et aussi les frères Cohen-Addad dont le père était installé rue Meissonnier, j'ai connu Delvallée rouquin ...
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.... Votre lettre me rappelle ces années rue Horace Vernet, je ne souviens pas de ce magasin de papier, la maison Mélis n'existait pas encore mais près de chez nous, il y avait un laitier maltais, Mikaleff . Il avait des vaches, on allait chercher chaque matin du lait encore tiède, ce quartier était éloigné de votre domicile, vous ne l'avez peut-être pas connu. Par contre, rue Bastide, s'est installée la miroiterie Corberan, vers 1929 ..Sur les photos que vous m'avez adressées, je reconnais les lieux, votre magasin et l'immeuble de la rue Michelet, le concierge s'appelait Calafat, une de ses filles se prénommait Elodie et allait au catéchisme avec nous à la chapelle du 5 de la rue H. Vernet. L'autre photo montre le 4 de la rue, au fond du couloir, il y avait des représentants de commerce Rey et Honorat, pour les liqueurs Bardinet, Cointreau, et de marques de Champagne, mon frère y a travaillé après son certificat, en 1928 ..... Et d'autres souvenirs divers.
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