Le RUISSEAU- Alger :
L'étincelle d'un chalumeau provoque un incendie...
Une explosion détruit un entrepôt au Ruisseau et endommage deux usines
Par miracle on ne compte que des blessés légers .

En 1961 :
G.A.M.E. ou Groupement auxiliaire de matériel d'entreprise, carrefour Lavigerie, Maison Carrée

Hier matin, une formidable explosion jetait l'émoi dans le paisible quartier du Ruisseau, plus exacte" ment au bas de la rampe qui mène vers Kouba.

A cet endroit se dresse une série de bâtiments industriels qui s'alignent le long des rues parallèles :
Germain-Brantome et Lebuisson. De toutes parts, les gens accoururent vers ces artères d'où s'élevaient des flammes gigantesques et des nuages d'épaisse fumée. Dès le premier coup d'œil on pouvait se rendre compte que les dégâts s'avéraient sérieux.

Trois bâtiment étaient particulièrement menacés. Le G.A.M.E. ou Groupement auxiliaire de matériel d'entreprise, était complètement détruit au bout de quelques heures par le sinistre, bien que les pompiers soient arrivés sur les lieux presque aussitôt. Deux voitures d'Alger et une de Kouba dressèrent sept lances d'incendie et déversèrent des tonnes d'eau sur les immeubles embrasés.

Tandis que les sauveteurs s'activaient et qu'un service d'ordre organisait un cordon de protection autour des lieux, on interrogeait les premiers témoins du fléau.

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Extraits de l'Echo d'Alger du 7-10-1950 - Transmis par Francis Rambert
avril 2021

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Germain-Brantome et Lebuisson L'étincelle d'un chalumeau provoque un incendie...
Une explosion détruit un entrepôt au Ruisseau et endommage deux usines
Par miracle on ne compte que des blessés légers .

Hier matin, une formidable explosion jetait l'émoi dans le paisible quartier du Ruisseau, plus exacte" ment au bas de la rampe qui mène vers Kouba.

A cet endroit se dresse une série de bâtiments industriels qui s'alignent le long des rues parallèles :
Germain-Brantome et Lebuisson. De toutes parts, les gens accoururent vers ces artères d'où s'élevaient des flammes gigantesques et des nuages d'épaisse fumée. Dès le premier coup d'œil on pouvait se rendre compte que les dégâts s'avéraient sérieux.

Trois bâtiment étaient particulièrement menacés. Le G.A.M.E. ou Groupement auxiliaire de matériel d'entreprise, était complètement détruit au bout de quelques heures par le sinistre, bien que les pompiers soient arrivés sur les lieux presque aussitôt. Deux voitures d'Alger et une de Kouba dressèrent sept lances d'incendie et déversèrent des tonnes d'eau sur les immeubles embrasés.

Tandis que les sauveteurs s'activaient et qu'un service d'ordre organisait un cordon de protection autour des lieux, on interrogeait les premiers témoins du fléau.

Les causes du sinistre

Des ouvriers de l'atelier précité donnèrent quelques détails. L'un d'entre eux, blessé à la tête, expliqua qu'il était occupé à souder des pièces de métal au chalumeau oxhydrique, lorsqu'une étincelle mit le feu à des traînées d'essence qui s'étalaient, paraît-il, sur le sol. Les flammes jaillirent... Voulant éviter le pire, le soudeur, aidé de quelques camarades, sortit aussitôt des tubes d'oxygène et d'air comprimé pour les mettre à l'abri. C'est à ce moment que se produisait l'explosion qui jeta bas un mur mitoyen séparant ie G.A.M.E. de la maison " Francia "›, confiserie dirigée par
M. Spitéri et fit voler les toitures des usines voisines.

Le désastre alla alors en s'amplifiant, la charpente du G.A.M.E. s'écroula sur les machines de l'entreprise, bétonneuses, excavatrices et autres, dans un enchevêtrement de madriers calcinés et de ferrailles tordues par les flammes, tandis que les matières premières entreposées dans la confiserie étaient la proie du sinistre. Un troisième bâtiment, une distillerie, était beaucoup moins endommagée, bien que contenant de grosses quantités d'alcool.

Cinq blessés légers

Les pompiers luttèrent durant des heures contre le fléau qui fut enfin maîtrisé : en début d'après-midi des décombres continuaient à se consumer pendant que les abords des rues étaient dégagés des gravats qui les encombraient.
Si, par miracle, les blessures des cinq employés du G.A.M.E. sont relativement bénignes, bien que l'un d'entre eux ait été violemment projeté à une dizaine de mètres par lie souffle de l'explosion. il n'en reste pas moins vrai que les dégâts matériels sont énormes et peuvent être évalués à plusieurs dizaines de millions, représentant la valeur des constructions détruites, des machines devenues inutilisables et des tonnes de sucre, réglisse, miel, essences aromatiques qui furent anéantis chez " Francia ". En fin d'après-midi, des essaims de guêpes bourdonnaient autour des restes carbonisés.
L'explosion, qui causa la majeure partie des dommages, serait due à des explosifs entreposés dans les locaux de la société et nécessaires à l'exécution de certains travaux.

Il y a lieu de féliciter les pompiers des postes Morard et Vauban, ainsi que ceux de Kouba pour la célérité et le dévouement dont ils ont fait preuve.

On notait sur les lieux la présence de MM. Loffrédo, conseiller municipal ; Rohfritsch. adjoint au maire de Kouba ainsi que du commandant Subra, assisté du capitaineHourcastanié et du lieutenant Bardoux...

Germain-Brantome et Lebuisson

Germain-Brantome et Lebuisson