Sidi Ferruch,
CENT ANS APRÈS LE DÉBARQUEMENT à SIDI-FERRUCH
FRANÇAIS et INDIGÈNES
rendent hommage à l'œuvre de civilisation accomplie par la France

Sidi Ferruch. Dans le ciel gris les trois couleurs viennent d'être hissées,saluées par la musique du 13è régiment de tirailleurs sénégalais, à l'emplacement même d'où, il y a un siècle, jour pour jour, les canons du dey d'Alger tiraient sur les frégates françaises.
Peu de visiteurs encore, que canalise un service d'ordre impeccablement assuré par la gendarmerie, sous les ordres du capitaine Lieutaud et du conmandant Pujol. Je suis les glacis du fort, et sur la mer à peine agitée qui frange d'écume les pittoresques rochers de la presqu'ile, j'imagine le spectacle grandiose des trois cents batiments bricks, frégates, transports, de la flotte de Duperré.
lire la suite dans l'article de l'Echo d'Alger.

Echo d'Alger du15-6-1930 - Transmis par l'inestimable Francis Rambert

sur site : sept. 2014

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CENT ANS APRÈS LE DÉBARQUEMENT à SIDI-FERRUCH

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2.- Les grandes fêtes de l'union Franco-Musulmane à Sidi-Ferruch
Afrique du nord illustrée du 21-6-1930- Transmis par Francis Rambert
juin 2021

Le 14 juin 1930, les armées de Charles X débarquait sur la plage de Sidi-Ferruch pour venir pacifier la terre barbaresque.

Un siècle plus tard jour pour jour, les représentants de la France et des indigènes, libérés du joug des deys d'Alger, sont venus communier dans le même amour de la Patrie et la même lutte pour le Progrès.

Le matin, au pied du monument qui a été inauguré par le Président de la République, lors de son passage, après le salut aux couleurs, les honneurs furent rendus par un détachement de la Musique du 13ème' Régiment de Tirailleurs sénégalais. Un livre d'or fut ouvert par M. le Maire de Staouéli et remplis des signatures de tous les assistants, il fut arrêté par M. le Gouverneur Général et ce précieux document ira prendre au Musée Historique d'Alger pour servir à l'édification des populations futures.

L'après-midi, M. Duclos, président des Ligues d'Athlétisme et M. Genêt, président de la Fédération d'Athlétisme, vinrent déposer une palme au pied du monument.

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Les grandes fêtes de l'union Franco-Musulmane à Sidi-Ferruch

Le 14 juin 1930, les armées de Charles X débarquait sur la plage de Sidi-Ferruch pour venir pacifier la terre barbaresque.

Un siècle plus tard jour pour jour, les représentants de la France et des indigènes, libérés du joug des deys d'Alger, sont venus communier dans le même amour de la Patrie et la même lutte pour le Progrès.

Le matin, au pied du monument qui a été inauguré par le Président de la République, lors de son passage, après le salut aux couleurs, les honneurs furent rendus par un détachement de la Musique du 13ème' Régiment de Tirailleurs sénégalais. Un livre d'or fut ouvert par M. le Maire de Staouéli et remplis des signatures de tous les assistants, il fut arrêté par M. le Gouverneur Général et ce précieux document ira prendre au Musée Historique d'Alger pour servir à l'édification des populations futures.

L'après-midi, M. Duclos, président des Ligues d'Athlétisme et M. Genêt, président de la Fédération d'Athlétisme, vinrent déposer une palme au pied du monument.

Une escadrille d'avions vint survoler la stèle et laissant tomber des fleurs apporta aux soldats de 1830 le salut de leurs frères d'aujourd'hui.

Ensuite, arriva le cortège des officiels, précédé de M. le Gouverneur Général qui déposa une palme.

Le premier, M. Mercier, commissaire général du Centenaire qui évoque les circonstances du débarquement dos troupes sur un sol qui pour eux était couvert d'embûches. Il rappelle l'œuvre de tout ceux qui se sont succédé, soldats, colons, fonctionnaires sur cette terre et ont fait reculer la barbarie pour livrer ce pays au progrès et à la civilisation. Il fait solennellement la remise du monument à la commune de Staouéli.

M. Segond, maire de Staouéli, indique toute la fierté qu'il ressent au nom de sa commune de recevoir une aussi magnifique preuve du génie français. Cette fête est pour lui le vivant symbole de l'union franco-musulmane.

M. Dromigny, délégué financier, salue les populations françaises et indigènes dont l'étroite collaboration a permis de doter le Sahel d'une parure aussi belle.
MM. Ricci et Laquière, députés d'Alger, rappellent la mission civilisatrice de la France, venu dans ce pays non pour opprimer l'indigène, mais pour travailler avec lui pour la plus grande ère de progrès.

M. Kebaïli, avocat, s'associe au nom des musulmans de Tunisie aux fêtes par lesquelles l'Algérie et les musulmans d'Algérie sont rapprochés aujourd'hui.

M. Hadj Hamou Abdelkader homme de lettre, déclare que la religion musulmane, loin d'être une religion de fanatisme est au contraire essentiellement progressiste et libérale.

Prennent la parole ensuite : M. Bel Hadj, professeur à la Médersa et M. le Délégué Financier Ouralha, Grand Officier de la Légion d'honneur, pour dire tout leur attachement à la France.

M. le Gouverneur Général dit tout le symbole de l'inauguration, par le Président de la République, il y a un mois, d'un monument élevé à l'union de deux grands peuples.

Après que M. Albert Tuste eut dit une " Ode à l'Algérie française " eurent lieu un lâcher de pigeons, et le départ de la course au flambeau, qui se termina au Monument aux Morts d'Alger.

Cette course, en plus du symbolisme de son geste, fût une épreuve sportive du plus réel intérêt et qui fut couronnée par le succès du Racing-Club de France.
Pour clore la cérémonie, on se dirigea vers le marabout de Sidi-Ferruch, où le Comité du Centenaire a fait procéder à l'érection d'une kouba commémorant le souvenir du saint marabout Sidi-Ferruch.

De cette grande journée d'amitié franco-musulmane qui s'est terminée devant le Monument aux Morts d'Alger, Français et Indigènes conserveront le plus précieux souvenir.

Les indigènes particulièrement ont apprécié le geste symbolique du Gouvernement français dans la restauration du marabout de Sidi-Ferruch.

Ce n'est pas un rapprochement que l'on peut appeler cette réunion destinée à glorifier une même date, mais simplement une union de deux peuples qui, désormais, liés par les liens étroits de la plus vive sympathie sauront collaborer au développement d'une Algérie plus grande.


Voir ici, sur ce magnifique site : les cahiers du Centenaire



Ici, la liste des personnalités présentes.
Dans une grande tente, à flanc de coteau, non loin du monument commémorent l'arrivée des Français sur laterre, d'Afrique, M. Segond, maire de Staouéli, ouvre le livre d'or où - pieusement -signeront tous ceux qui aujourd'hui voudront, ici, évoquer le passé.

Avec ses adjoints, MM. Smith et Moretti, et son conseil municipal, il accompagne les délégations des sociétés locales qui, viennent déposer des palmes au pied de la stèle, au nom de la commune, de l'Avenir de Staouéli, du Souvenir français.

Ce sont l'excellente musique l'Avenir de Staouéli, qui tout le jour, charmera les hôtes de Sidi-Ferruch, et que conduit son président, M. Buonano; les mutilés et anciens combattants, avec M. Vigliano, le Club bouliste, dirigée par M. Germain Segond, le Club sportif, avec MM. Aymé Dussauje et Victor Plat, champion d'escrime 1930, à Alger.

Et nous reconnaissons déjà, parmi les visiteurs, MM. Adorno,maire, et le conseil municipal tout entier de Guyotville, Coudray, maire de Birtouta, Antonini, maire de Bouzaréa.

Au centre du village, près duquel des baraques foraines se sont installées, l'Avenir de Staouéli donne un brillant concert.

LA DIFFA

A midi,, devant le fortin désaffecté qui sert actuellement de chapelle, le commissariat général du Centenaire avait offert aux indigènes une diffa, de la parfaite organisation de laquelle il faut féliciter sans réserve MM. Garcin, Selnet et le capitaine Dejoas.

On y fit, grand honneur au couscouss et au plantureux mechoui qui avait été préparé pendant que l'orchestre El Moutribia jouait les airs de son répertoire.

L'après-midi .-AU MONUMENT COMMEMORATIF

C'est vers 3 heures et demie que commencèrent les cérémonies officielles.

La foule, déjà, s'était massée tres dense, sous le ciel redevenu bleu, autour du monument, difficilement contenue par la haie que formaient les tirailleurs du 13e sénégalais.

Devant le monument s'étaient groupés les sociétés d'anciens combattants et de mutilés, avec leurs drapeaux, ainsi que de nombreux représentants de la population indigène dont les étendards aux couleurs vives, surmonté du croissant, s'agitaient au vent, sous le soleil.

Conduits par M. Duclos, président des ligues d'athlétisme de l'Afrique du Nord qu'accompagnaient MM. Lacour, délégué du Maroc, Marcé, délégué d'Oran Thepenier, délégué de Constantine, Desplat, délégué de Tunis, Demay, de l'équipe de France, Lopez de l'équipe d'Alger, les membres des sociétés athlétiques vinrent d'abord déposer des palmes au pied du monument. Celle de l'équipe de France porte cette inscription : "Les athlètes de 1930 aux soldats de 1830"

La foule , autour d'eux, sans cesse grossit. C'est au hasard, et sans aucun souci protocolaire qu'il nous faut noter les personnalités que nous rencontrons : M. le préfet d' Alger et M. le secrétaire général Michel ; M. le président du Conseil de préfecture Cazenave ; Mgr. Leynaud, archevêque d'Alger et le Père Urnbrischt, aumônier militaire de Strasbourg, commandeur de la Légion d'honneur; MM. Galle et Vagnon, Si Salah, président des Délégations financières, le
Bach agha Ourabah ; MM. Bordères, Morad, Zevaco, Dromigny, Deshaires, Lorion, Hacène, Sarroui, Ghlalamallah. Ghorab, Ben Badis, M'Barek, délégués financiers ; Laussel, directeur de ia sécurité générale, Bentami, conseiller général, Guerrin, chef de cabinet du secrétaire général ; Brunel, maire d'Alger, Messerschmitt. Boumedine, Tiar, Hadj Amar, le général Meynier directeur des territoires du Sud ; les généraux Augé et Zoudot ; le colonel François, le capitaine Lehuraux, le médecin major Thouvenin ; le lieutenant Dugrais; M. de Beaucoudray, inspecteur général des forêts ; Sarrien Charles, conseiller de gouvernement : Dc Treille, Perrier, directeur de la (Dépêche Algérienne ; Winston Churchill, consul d'Angleterre ; Sabeta, consul d'Italie, Kohler, consul de Suisse, Buzutil,: conul de Monaco, le caid Latrèche de MOstaganem, le Cheikh ben Tekoun. le caïd Abd-el-Adhi. etc... etc...

Avec le Gouverneur général arrivent A, M. Massé, ancien ministre ; M. Teissier, président et les membres du Conseil d'Etat, les membres de la cour des comptes présents à Alger, le général Naulin. qu'accompagne le capitaine Bernard, l'amiral Bouis et son aide de camp, le commandant, Le Goffic. M. Marcel Bordes; le colonel de St-Maurice, le commandant Morier.

A leur descente de voiture le Gouverneur général et les hautes personnalités qui l'accompagnent sont salués par Segond, maire, Smith et Moretti, adjoints et le conseil municipal de Staouéli, par le préfet et le commissaire général du Centenaire.