SOCIAL
Souvenirs Algériens
16 Septembre 1839
LES ORPHELINATS D'ALGERIE


Jusqu'en 1839, aucune organisation d'asistance aux orphelins n'existait en Algérie.

Certes, les enfants trouvés dans la rue, et ceux restants orphelins n'étaient pas abandonnés pour cela, la charité privée suppléait au défaut d'établissement publique.

Dès son arrivée à Alger, en 1837, Mademoiselle de Vialar, fondatrice et superieure des soeurs de Saint-Joseph de l'Apparition, du
Tarn, avait ouvert largement la porte de sa maison non seulement aux petits enfants sans parents, mais encore aux jeunes filles isolées, et aux pauvres veuves chargées de famille. Mais ce n'était point là une institution faisant honneur à l'église, mais simplement une oeuvre de pure charité.
Aussi, dès la nomination à Alger, de Monseigneur Dupuch, premier évêque de cette ville, ce prélat, résolut-il de donner à Poeuvre d'assistance aux orphelins une ampleur beaucoup plus considérable, et beaucoup plus solennelle.

Il voulut organiser de nombreuses communautés religieuses qui recueilleraient les enfants orphelins : chrétiens, juifs ou musulmans, et les élèveraient tous dans la foi catholique, de façon à restaurer rapidement la gloire religieuse de l'ancienne Eglise d'Afrique.

Le nouveau prélat ne trouva pas chez les soeurs de Saint-Joseph toute la docilité qu'il en exigeait pour les employer à l'exécution de ses grands projets. Ces bonnes filles, plus éprises d'humanitarisme chrétien que de prosélitisme catholique, n'acceptèrent pas les réformes organiques que voulut leur imposer l'évêque. C'est que Mlle de Vialar, petite fille du célèbre docteur Portal, médecin de Louis XVIII, entendait faire la charité à sa manière et sans contrainte.

( suite dans l'article.)


Extrait de l'Echo d'Alger du 16-9-1913 - transmis par Francis Rambert
mise sur site : février 2015

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