SQUARES et JARDINS : Alger, royaume de la flore.
Alger veut des fenêtres qui s'ouvrent sur des jardins

"Alger-Revue", mai 1955

mise sur site le 16-12-2006

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480.000 m2 de terrains entretenus par les services de la Ville d'Alger sont répartis en îlots de verdure au coeur même des zones les plus actives de notre cité.

Alger a su ainsi conserver, dans son essor de grande ville industrielle, ce qui constitue un élément indispensable de tout urbanisme bien compris.

Partout où s'élèvent des constructions nouvelles, des jardins, des parcs, des ombrages, sont prévus.

I1 y a là plus qu'un simple souci esthétique, encore que ce dernier ne soit pas négligeable.

En effet, le développement des grandes villes modernes qui aboutissent à des concentrations de populations considérables, rend plus nécessaires encore que par le passé, le maintien et l'élargisse-ment de larges îlots de verdure au coeur des quar tiers les plus denses.

Pour ne reprendre que les créations les plus importantes effectuées au cours de l'année écoulée par les services des Parcs et Jardins de la Municipalité, rappelons la plantation du jardin Renan, la réalisation de l'horloge florale au pied des jardins du Monument aux Morts, l'aménagement de la place Bacuet, les transformations effectuées aux abords de l'internat de Ben Rouilah l'implantation des jardins de l'école de la Baucheray, et surtout celle des magnifiques jardins du Foyer Civique dont la première tranche est en cours

Près de 500 arbres au total, sans compter les buissons d'arbustes, les massifs de plantes grasses et de fleurs, ont été plantés au cours de la saison.

Encore ne comptons-nous pas dans ce chiffre, les jardins de Diar-es-Saâda qui paraissent mériter une mention particulière en raison de leur ampleur et de leur incomparable agencement.

En un an 555 arbres ont déjà été plantés à Diar-es-Saâda.
Plus de 2.000 arbustes à fleurs et à feuillage ont été répartis dans les massifs et les plates-bandes.
4.000 m2 de plates-bandes de gazons et de fleurs ont été aménagés ainsi qu'une haie de cyprès et d'arbustes le long de l'escalier cascade.
Près de 200 pieds de plantes grimpantes (bou gainvilles, chèvrefeuilles, longent le soubassement des immeubles.
La pierre et la verdure, se compléteront, se soutiendront et s'harmoniseront sur tout le terrain où se dresse maintenant la nouvelle cité de Diar- es-Saâda.

Il en sera de même pour Diar-el-Mahçoul et pour toutes les cités nouvelles qui seront élevées ; car la naissance d'une ville ne se traduit pas seulement en tonnes de pierres ou de béton, elle ne consiste cas à édifier des blocs d'immeubles sans clarté et sans horizon.

Prévoir l'agrandissement d'une cité, c'est prévoir aussi un cadre plus large et mieux adapté aux contingences de la vie moderne, un décor de cha que jour où l'enfant ne grandira plus entre des murs gris, où la fenêtre ne s'ouvrira plus sur des cours vides.

Construire une ville, c'est aussi engager pour l'avenir le destin de milliers d'êtres. Il convient de ne pas leur préparer des existences sans joie et sans lumière.

jardins paisibles d'une ville de France.
Jardins d'Alger... jardins paisibles d'une ville de France. - Le garde du Parc Saint-Saëns a su faire triompher son point de vue : cette descente en masse s'effectuera donc par l'escalier, et les pelouses (pour cette fois) seront sauves.

jardins paisibles d'une ville de France.


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