
A la prochaine rentrée de Pâques
LE GROUPE SCOLAIRE DE FONTAINE-FRAÎCHE
recevra 400 élèves (filles et garçons
A flanc de colline, au-dessous
du fort l'Empereur, les chèvres venaient paître, il y a
quelques mois
encore, et s'ébattre en toute liberté. Aujourd'hui des
constructions fortement avancées se dressent à cet endroit
: le groupe scolaire de Fontaine-Fraîche prend corps.
Un travail vite et bien fait. Depuis plusieurs années déjà,
l'école des Tagarins était surchargée d'élèves
et la nécessité devait bientôt apparaître
de créer dans ce quartier une nouvelle école. Deux nouvelles
écoles devrions-nous plutôt écrire, destinées
à recevoir l'une les filles et l'autre les garcons.
C'est ainsi qu'en 1947, M. l'ingénieur en chef Poitevin du Service
de l'architecture et des lignes nouvelles, confiait à deux architectes
de notre ville, MM. Lathuillière et Hassan, le soin de tracer
les plans du groupe scolaire de Fontaine-Fraîche primitivement
destiné à recevoir de jeunes Français musulmans
mais qui, par suite de la fusion des enseignements, accueillera. indistinctement
les élèves européens et indigènes.
Les deux architectes unissaient leurs efforts, obtenaient, avec l'appui
de M. Ferrando, maire d'El-Biar, la cession d'une partie de la propriété
Oliva et, le 7 juin 1949, les travaux commençaient. Les deux
écoles ouvriront leurs portes a la prochaine rentrée de
Pâques. Le travail, c'est un fait, aura été vite
fait : il aura aussi été bien fait.
Les difficultés pourtant ne manquèrent point, les architectes
ne nous démentiront point, pas plus d'ailleurs que l'entrepreneur,
M. Carl Spampinato. Le sol en effet, curieux sol à la vérité
!, présentait cette rare particularité d'être à
la fois.. bon et mauvais (le mot est d'un technicien) ; disons plus
clairement que le rocher voisinait avec la glaise et qu'il fallut pour
construire. s'entourer de toutes les garanties.
10 classes, 400 élèves
Un important corps de bâtiment aux lignes élégantes
; tel apparaît, de loin, le groupe scolaire de Fontaine-Fraîche.
Un chemin qui monte nous mène au portail. L'entrée franchie,
nous voici dans la cour, une vaste cour qu'une murette divise en son
milieu (les deux écoles en effet doivent rester distinctes).
Les salles de classe (cinq coté garçons. cinq côté
filles) donnent de plain-pied dans la cour. Au rez-de-chaussée
toujours, ont été prévus, réfectoire, salle
de douches, ateliers de couture, de travaux manuels. Les logements des
maîtres occupent le premier étage.
Près de 400 enfants fréquenteront bientôt cette
belle et grande école, réalisation dont, à juste
titre, les habitants d'El-Biar peuvent être fiers.