
Résolvant (partiellement) la
circulation du Télemly
Le gros uvre du pont de la rue Burdeau sera achevé avant
la fin de lannée
L'aménagement intérieur
en logements n'est pas abandonné, mais simplement.. remis QUAND
lentreprise Quillery, il y a quelques mois, installa ses machines
sur le Télemly, on crut enfin à la construction du pont
de la rue Burdeau. Depuis vingt ans il était question de lédifice.
Et les Algérois avaient fini par émettre des doutes sur
sa réalisation.
La presse commenta linnovation.
Et lon parla beaucoup à Alger du pont-immeuble de la rue
Burdeau...
Cest en effet le 13 mal 1933 que le conseil municipal donna un
avis favorable à lhomologation du projet modificatif des
alignements du Télemly, établi à la suite de lapprobation
du plan daménagement, dembellissement et dextention
de la ville dAlger.
L'ouvrage de franchissement inclus dans ce cadre devait permettre de
gagner, sur le parcours, une longueur de 350 mètres tout en évitant
trois virages difficiles.
Au moment de lenquête, lemprise des ponts-viaducs
projetés avait d'ailleurs été indiquée sur
le plan dAlger par des lignes interrompues et des repères
spéciaux...
Le projet allait subir de multiples vicissitudes... avant de sommeiller
durant de longues années dans quelque dossier poussiéreux
! Où il est question d'un pont-immeuble
Laprès-guerre et son problème de la circulation
le remit en vedette : le programme résolvait effectivement la
circulation sur le Télemly. Mais sa mise en application entraînait
la démolition de certaines constructions situées en bordure
de la rue Pomel.
La difficulté majeure naquit de cette obligation : le recasement
des locataires dimmeubles expropriés est en effet prescrit
par la loi du 30 décembre 1950.
Les Ponts et Chaussées suggérèrent alors de substituer
au simple ouvrage de franchissement un immeuble-pont sur la terrasse
duquel passerait le Télemly.
Haut de sept étages et large de douze mètres, limmeuble
permettrait de réaliser 34 appartements modernes de trois pièces
répartis sur quatre étages, les trois autres étant
affectés à des garages, dépôts, buanderies.
Linsonorisation serait obtenue par une chaussée flottante
isolée de lossature en béton armé par un
matelas de soie de verre.
Dans cet édifice, qui serait géré par lOffice
public des H.L.M., 80 pour cent des logements pourraient être
réservés au recasement des locataires dimmeubles
expropriés par la ville pour lexécution des travaux
sur les chemins vicinaux.
Cette suggestion, jugée excellente, était entérinée
en 1951 par la précédente municipalité.
La presse commenta linnovation.
Et lon parla beaucoup à Alger du pont-immeublie de la rue
Burdeau... Où il n'est plus question de l'immeuble
Sa réalisation, entre temps, allait à nouveau être
remise en question : on saperçut en effet que la contraction
des aménagements intérieurs demanderait de trop importants
Investissements de fonds pour être mis en chantier. On croyait
avoir résolu le problème du recasement. Il se posait encore
! Cette fols, avec moins dacuité : car trois locataires
de limmeuble exproprié sur cinq se sont laissé convaincre
et ont accepté lIndemnité proposée.
Ce qui a permis à lentreprise Quillery de commencer les
travaux en août 1953 : ils concernent le gros uvre qui sera
probablement achevé avant la fin de lannée.
Le Télemly aura toujours le pont. En attendant limmeuble...
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