Géographie de l'Afrique du nord
Le Titteri des Français
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1830-1962
GEOGRAPHIQUE -
3/ L'Atlas saharien

Il n’y a pas un Titteri mais trois avec, du nord au sud, les montagnes de l’Atlas tellien, les hautes plaines steppiques et les chaînons et bassins de l’Atlas saharien.

Documents et textes : Georges Bouchet
mise sur site le 7-12-2008

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3/ L'Atlas saharien

rocher de sel

On sait que l'on arrive dans l'Atlas saharien lorsque, de la route de Djelfa, on aperçoit sur la droite des collines d'un blanc sale qui se démarquent nettement de la teinte ocre de la steppe. Ces collines sont celles d'un " Rocher de sel " au sens propre situé à 22 km au nord de Djelfa. Elles ne portent aucune végétation. Il s'agit de l'émergence d'un dôme de sel gemme traditionnellement qualifié de pli diapir, bien que le moteur de son ascension ne soit pas un plissement mais le phénomène plus rare de l'halocinèse. Le sel gemme ayant une densité inférieure à celle des roches qui le surmontent, il remonte comme le ferait une balle de ping-pong placée au fond d'une baignoire pleine d'eau ; beaucoup moins vite bien évidemment. Cette force d'halocinèse est suffisante pour que le sel perce sa couverture de roches sédimentaires et affleure. Cet affleurement n'est visible que si le climat est assez sec pour que le sel ne soit pas dissous au fur et à mesure de sa remontée par les eaux de pluie infiltrées. C'est le cas ici. La photo du rocher montre des formes de détail assez chaotiques et de couleurs diverses à cause des impuretés insolubles restées en place après la dissolution du sel. Cette dernière explique aussi la présence de " puits " sans eau analogues aux avens karstiques des régions calcaires.

Ce sel, malgré ses impuretés, a été jadis artisanalement exploité par les tribus. Il se peut qu'il le soit encore. Et dans les années 1860 les militaires français faisaient évaporer les eaux des sources salées environnantes pour récupérer un sel moins impur que celui du rocher.

L'arrivée dans l'Atlas saharien est confirmée, aussitôt après le passage face au rocher de sel, par les paysages de la vallée de l'oued Mellah (la rivière salée) qu'il faut remonter pour aller à Djelfa. Le lit de l'oued est profondément encaissé dans ses alluvions et les versants des collines sont très ravinés.

la vallée de l'oued Mellah (la rivière salée)
Le lit de l'oued est profondément encaissé

L'Atlas saharien du Titteri est formé pour l'essentiel par les monts des Ouled Nail prolongés à l'est par le début des monts du Zab. Au-delà des djebels Zemra et Fernane le département de Médéa empiète légèrement sur la dépression du Hodna ; au sud il possède sur la rive gauche de l'oued Djedi une petite partie du piémont saharien.

Du rocher de sel à Laghouat il y a, par la route, environ 125km. Ce parcours transversal recoupe quatre rides plissées parallèles alignant leurs chaînons isolés, séparées par trois ensembles de vallées et bassins de remblaiement intermédiaires. L'orientation générale des djebels est SO-NE, avec quelques exceptions que la coupe schématique ci-dessous a volontairement ignorées.

La coupe des Monts des Ouled Nail est, elle, orientée du NO au SE.

La coupe des Monts des Ouled Nail

Il s'agit de montagnes plissées régulièrement au début du tertiaire, à l'éocène, et peu remaniées par la suite, mais très érodées. La structure est simple, les altitudes sont modestes pour les sommets (même pas 1600 m) et élevées pour les bas-fonds : 1138 m à Djelfa et 970 m à Aïn Rich. Seules les régions, périphériques, de Bou Saâda et de l'oued Djedi ont moins de 600m d'altitude. Les contrastes de hauteurs sont donc plutôt modérés. Cependant, surtout vers le sud, l'aspect des crêtes est parfois spectaculaire avec des escarpements presque verticaux de calcaire ou de grès. Il s'agit de crêts encadrant des synclinaux perchés, parfois en " fond de bateau ", comme les djebels Milok ou Bou Kahil. C'est en bordure du Sahara que le relief est le plus dégagé avec ses crêtes pelées et dissymétriques traversées par des cluses.

Vue d'avion des escarpements parallèles du djebel es Sba Vue d'avion des escarpements parallèles du djebel es Sba avec
l'oued Demmed qui vient de Messaâd.

A gauche le cœur du synclinal.

A droite le début du piémont Saharien

Il n'y a de végétation que dans le lit de l'oued qui est élargi en maader à gauche de la photo

Comme le climat est aride depuis longtemps, l'érosion fluviale est faible et n'a pu évacuer les matériaux arrachés aux versants. Les chaînons se sont partiellement enfouis sous leurs propres débris. Ainsi explique-t-on la largeur des surfaces de remblaiement qui ensevelissent jusqu'au cœur des synclinaux perchés.

Les climats sont secs partout, mais les températures varient beaucoup en fonction de l'altitude. A Djelfa (1138m) les hivers sont longs et froids : il fait 4° en moyenne en janvier. On est bien au-dessous de l'isotherme 7° qui limite le domaine où survit le palmier. Il n'y en n'a pas beaucoup dans l'Atlas saharien, sauf là où l'altitude descend au-dessous de 600m. A Bou Saâda il fait frais l'hiver, mais pas froid, et les températures de l'été proches de 28° permettent aux dattes d'être consommables sans être bonnes. C'est l'isotherme de 28° en juillet qui limite la zone de parfaite maturation des dattes, et donc la zone des grandes palmeraies.

La culture du palmier-dattier est la limite conventionnelle du Sahara. Seule une toute petite partie de l'Atlas saharien est donc au Sahara. J'ai souligné cette limite sur mon croquis : seuls les jardins de Messaâd et de Bou Saâda méritent le nom de palmeraies et sont donc au Sahara.

pluviomètrie

La pluviométrie est un peu plus élevée que sur les hautes plaines grâce à l'altitude. Elle est parfois suffisante pour que les djebels soient couverts de forêts de pins d'Alep. Cet arbre forme des futaies claires accompagnées de genévriers et de thuyas de Barbarie, avec un sous bois assez abondant. Il est sensible au feu mais se régénère assez facilement. Boumediene l'avait choisi en 1974 pour un projet chimérique qui a sombré depuis dans l'oubli. Il s'agissait de faire planter par des conscrits peu motivés et très incompétents les millions d'arbres qui auraient, sur 1500 km, constitué du Maroc à la Tunisie un " barrage vert " continu large de 5 à 20 km. Un journaliste du Monde, étourdi ou inculte avait publié le 4 novembre 1974 une carte de pure propagande où les arbres colonisaient, outre la moitié nord de l'Atlas saharien une partie des hautes plaines, dunes d'El Mesrane et rives salées des zahrez compris. Je ne résiste pas au plaisir de scanner le meilleur morceau de cette grandiose illusion.

Pour les cultures de céréales, ce qui compte c'est autant la répartition saisonnière que le total. La pluviométrie moyenne n'a guère de valeur prédictive, tant les quantités tombées peuvent varier d'une année à l'autre : ainsi Djelfa (moyenne de l'ordre de 318 mm) a reçu 90 mm en 1913 et 775 mm en 1893.
La répartition selon les quatre saisons est plus stable. Le tableau ci-dessous montre comment cette répartition évolue vers le sud entre l'hiver, le printemps, l'été et l'automne, entre 1913 et 1956.

diagramme

Ces diagrammes appellent les commentaires suivants.
La pluviométrie moyenne annuelle varie en fonction de l'éloignement de la mer et de l'altitude.
Le caractère méditerranéen du régime des pluies, encore net à Médéa, s'estompe progressivement vers le sud tandis que le caractère continental s'affirme. Le % des pluies d'hiver diminue, et celui des pluies de printemps et même d'été augmente. Finalement à Laghouat, c'est en hiver qu'il pleut le moins ! Pour les cultures, à pluviométrie semblable, il vaut mieux que la part des pluies de printemps augmente.
Sidi Aïssa a un climat méditerranéen subaride favorable à la steppe et mauvais pour les cultures.
                La céréaliculture est pratiquée, mais avec des rendements très aléatoires
Djelfa a un climat plus continental que méditerranéen ;
                La céréaliculture est possible, avec des résultats très irréguliers
Laghouat (et Messaâd) ont un climat désertique avec un hiver frais et un été torride.
                L'aridité interdit toute culture sans irrigation : la chaleur de l'été mûrit bien les dattes.

Les monts des Ouled Nail doivent leur nom à une confédération de tribus nomades ou semi-nomades d'origines diverses. Elles imaginent toutes descendre d'ancêtres arabes arrivés au XIè siècle. Et il est vrai que la région a reçu beaucoup d'envahisseurs, à commencer par les Beni Riah, précurseurs des Beni Hilal. Néanmoins les occupants antérieurs, qui étaient des berbères Zénètes déjà islamisés, n'ont pas été exterminés : ils se sont facilement assimilés aux nouveaux maîtres dont ils partageaient la foi et le genre de vie.

En 1830, ou en 1852 date de l'installation de l'autorité française dans la région, les Ouled Nail étaient des éleveurs nomades certes, mais ne dédaignant pas d'ensemencer ce qui pouvait l'être dans les bassins et les vallées de leurs djebels. L'été ils menaient leurs troupeaux de dromadaires et de moutons sur les steppes, à la lisière des terres cultivées par les sédentaires. Et l'hiver ils " descendaient " jusqu'à l'oued Djedi. Ils " montaient " vers le nord en avril-mai, après l'agnelage, et " redescendaient " vers le sud pour la ghatna (récolte des dattes) en septembre-octobre. Le nombre des bêtes qui partaient estiver dépendaient des pluies de printemps : toutes ne s'en allaient que si le printemps avait été très sec. Aux troupeaux des Ouled Nail se joignaient, ou succédaient, le cheptel des Arbaa du sud de Laghouat, et celui des Saïd Atba du sud d'Ouargla. Les uns et les autres transitaient, non sans querelles, par le couloir de Zénina (aujourd'hui El Idrissia) ; les Arbaa accompagnaient les Ouled Nail vers les zones proches de Chabounia, Boghari et Aïn Boucif et les Saïd Atba piquaient plus à l'ouest jusque vers Tiaret. Ainsi par leurs déplacements à très longue distance, ces derniers paraissaient retrouver le chemin d'exil que leurs ancêtres de l'époque Rostémide avaient suivi de Tahert à Sedrata en 911.

Les années terribles pour les troupeaux sont les années sèches et les années à hiver froid et prolongé. Les années de 1944 à 1947 ayant conjugué les deux fléaux, les troupeaux furent décimés à plus de 50%. Or la richesse, le prestige et le bonheur du nomade dépendent de la taille de son troupeau, même s'il se nourrit surtout de céréales et s'il cultive lui-même ou fait cultiver par des Khammès (métayers au cinquième) les terres djelf et maâder qui sont nombreuses, plus que sur les steppes, entre les djebels

On n'y semait que si l'inondation n'avait pas été trop tardive ; du blé de préférence, ou de l'orge si le sol était trop salé pour le blé. Les années exceptionnellement favorables pouvaient connaître des rendements records de 30 ou 40qx/ha.

On ne sait si l'on doit qualifier les Ouled Nail de nomades ou de semi-nomades : les deux sans doute certaines familles ou certains membres de la famille demeurant plus longtemps que d'autres dans les dechras (villages non fortifiés) ou les ksour éparpillés entre Charef et Amoura, et près desquels les bas-fonds humides sont régulièrement ensemencés.

Rares étaient les nomades possédant des palmiers dattiers. Mais tous se procuraient des dattes grâce à des échanges avec les sédentaires des oasis de Laghouat jusqu'à l'oued Rhir. Je mets à part les modestes oasis de Messaâd et surtout de Bou Saâda que j'étudierai dans l'un des chapitres consacrés aux monographies. C'est également avec Bou Saâda que j'évoquerai plus en détail le métier de galanterie que nombre de jeunes filles Ouled Nail pratiquaient dans tous les lieux de plaisir des dechras et ksour de la région. La France leur avait affecté un quartier réservé dès1850 dans la ville de Bou Saâda, et les avait soumises à un suivi médical par le médecin de la garnison..

L'annexion de ces territoires par la France a bien sûr perturbé la vie de ces tribus, mais beaucoup moins que dans le nord, car les Français n'y ont créé, ex nihilo, qu'un seul centre de peuplement européen, celui de Djelfa. Le site, alors désert, de Djelfa a été occupé par le général Yusuf le 24 septembre 1852. Il y laissa une petite garnison pour sécuriser le passage du col des caravanes vers Laghouat et le Sahara. En 1861 seulement est créé un village de colonisation, le seul de toute cette région, pour 55 feux sur 1775 ha.

Les colons ou leurs descendants sont assez vite partis ; mais le rôle administratif du centre a été constamment affirmé.

En 1852 ou 1853 Djelfa est choisi comme résidence du bachaga des Ouled Nail, Si Chérif ben Lahrèche, ex khalifa d'Abd el-Kader rallié à la France après la reddition de son émir en 1847.
En 1854 un bureau arabe y est créé, avec autorité sur toutes les tribus Ouled Nail.
En 1869 Djelfa devient chef-lieu d'une immense commune mixte.
En 1958 Djelfa devient l'un des chefs-lieux d'arrondissement du nouveau département de Médéa.

En 1962 Djelfa était un bourg administratif et commercial ayant réussi à l'emplacement d'un village de colonisation qui avait échoué. Il était devenu également un carrefour routier situé au terminus de la voie ferrée et une étape sur la RN 1, axe majeur des camions alimentant les chantiers de recherche du pétrole et du gaz naturel.

Hors de Djelfa il n'y avait d'européens à demeure qu'à Bou Saâda, oasis ancienne occupée en 1849. Ailleurs ne se trouvaient que des instituteurs ou forestiers très isolés et pour de courts séjours.

Croquis des monts des Ouled Nail, formant le sud du Titteri
cliquer sur la vignette pour agrandir
Croquis des monts des Ouled Nail, formant le sud du Titteri

La modernité n'a vraiment pénétré que sur deux axes, celui de Bou Saâda devenu après 1918, grâce aux transports par automobile, un site touristique majeur de l'Algérois ; et celui de la RN 1 par Djelfa. Tous les développements qu'ont connus cet axe et surtout Djelfa, sont liés aux charrois vers le grand sud. Il y eut le temps des diligences, des caravansérails tous les 25/30km et des ateliers des maréchaux-ferrants à Djelfa. Puis il y eut le temps des autobus relayant, à partir de Djelfa, dans toutes les directions, les autobus de la société des autocars blidéens venus d'Alger et les trains venus de Blida. Djelfa est traversé dès 1934 par les autocars que la SATT (Société Algérienne des Transports Tropicaux) met en service en vers Tamanrasset et le Niger, avec étape à Laghouat. En 1951 la SATT reprend l'exploitation des services routiers réguliers mis en place après 1921 par les chemins de fer, de Djelfa à Laghouat, Ghardaïa et Ouargla dans un but touristique.

Il y eut enfin après la guerre la noria des camions desservant les plates-formes de recherche pétrolière et gazière.

Un des cars reliant Alger à Zinder en 11 jours
La noria des camions sur un gué de l'oued Mellah
Un des cars reliant Alger à Zinder en 11 jours avec 7 ou 8 nuits passées dans des oasis.
La noria des camions sur un gué de l'oued Mellah près de Djelfa un matin de septembre 1959.

Le terminus ferroviaire après 1921 et la noria des camions dans les années 1950/1962 ne doivent pas faire illusion : les monts des Ouled Nail et leurs tribus n'en n'ont guère profité. Ils ont été effleurés plus que concernés par l'essor du tourisme saharien avant 1939 ( à l'exception de Bou Saâda) et par l'exploitation des hydrocarbures dans l'après guerre.

Le guide Michelin de 1956 ne consacre que quelques lignes au Rocher de sel, à Messaâd et à Bou Saâda. Djelfa n'est même pas cité et les Ouled Nail ne sont que des danseuses et des courtisanes orientales. Les autres noms de dechra ou de ksar sont, comme celui de Djelfa, absents. Djelfa était trop près d'Alger (319 km) et trop loin de la première palmeraie (112 km) pour devenir une étape obligée des touristes ou des routiers. Seuls dormaient dans son (je n'en n'ai connu qu'un seul) ou ses modestes hôtels, les chauffeurs attardés. Les autobus de la Satt qui allaient au Niger faisaient halte à Boghari pour le déjeuner et à Laghouat pour le dîner. Djelfa et sa région ont vu passer beaucoup de monde sans en tirer de grands profits.

La géologie a favorisé le territoire voisin où l'on a découvert en 1956 l'un des plus gros gisements de gaz naturel du monde, celui d'Hassi R'Mel (le puits du sable) entre Laghouat et Ghardaïa. Les retombées locales de sa mise en exploitation en 1961 se limitent à quelques emplois sur les chantiers de la modernisation de la route de Laghouat à Aflou par Aïn el Hamara qui fut rendue nécessaire par la pose du gazoduc d'Hassi R'Mel à Arzeu qui traverse, à cet endroit, un petit bout du département de Médéa.

Vers 1900 le Titteri pouvait paraître favorisée par ses richesses vinicoles autour de Médéa et d'Aïn Bessem : en 1962 il est l'un des plus pauvres de l'Algérie malgré la présence de l'un des axes routiers majeurs de l'Algérie vers le Sahara, ses oasis, son pétrole et son gaz.

Pour quitter tout à la fois le chapitre et l'Atlas saharien, prenons encore une fois la RN 1 ; et après Metlili regardons sur notre droite l'escarpement du djebel Milok. Ce djebel est un exemple de nature à ravir les auteurs des manuels de géomorphologie à la recherche d'illustrations pour le paragraphe consacré aux structures plissées régulières et concordantes. Ce djebel est un modèle de synclinal perché en " fond de bateau ". C'est un relief dit inversé car les points hauts du relief correspondent aux points bas de la structure (les synclinaux) et non aux anticlinaux.

J'ai choisi trois documents représentant ce même djebel Milok très célèbre chez les géographes de l'Afrique du nord.

Extrait de la carte du Sahara au 1/500 000
Photo satellitaire trouvée sur google earth.
Extrait de la carte du Sahara au 1/500 000
Feuille de Laghouat
Photo satellitaire trouvée sur google earth.
On y repère aisément la cluse de l'Aïn Milok
   
Bloc diagramme avec coupe transversale

Bloc diagramme avec coupe transversale

A l'emplacement de la cluse où se trouve la source Milok, il y a aujourd'hui un barrage pour retenir les eaux de ruissellement. Mais il n'y a pas de lac derrière.

Son intérêt est de donner à l'eau le temps de s'infiltrer et d'alimenter l'inféro-flux de l'oued Mzi (celui de Laghouat) tout proche.