sur site le 26-02-2003
-Alger : Les transports maritimes
"Transit méditerrano-algérien"
la société Loverse, la société Parrès
article extrait de la revue du Gamt, n°63, 1998/3...adhérez!

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La Société LOVERSE


-----Monsieur Louis Loverse, avec son père aujourd'hui décédé, avait fondé, en 1911, le Transit MéditerranoAlgérien, à Alger (ancienne Société Loverse père et fils, 1, rue Littré), ainsi que la succursale d'Oran (7, place de la République), qui s'en est détachée depuis ces dernières années.
-----Par sa compétence, son activité et son labeur, M. Louis Loverse avait donné une telle impulsion à cette maison, qu'elle se trouvait bientôt placée parmi les premières entreprises de transit d'Alger.
-----Le rôle qu'elle a joué pendant la guerre, au moment où sévissait si cruellement la crise des transports, est considérable et mérite d'être rappelé et signalé à l'attention.
-----A cette époque tourmentée, où nos transitaires couraient des dangers et des risques considérables et éprouvaient des pertes vives, M. Louis Loverse n'hésitait pas à acquérir successivement quatre voiliers dont trois avaient un tonnage de trois cents à quatre cents tonnes, la Résolue qui eut les honneurs d'un torpillage allemand, le Georges-André et le Sampéro.
-----Un voilier de huit cents tonnes, le Calypso, venait peu après s'ajouter à ces unités.
-----M. Louis Loverse eut également, à cette époque, en exploitation le vapeur Lacydon et en consignation le vapeur Pennsular.
-----On sait combien difficiles et périlleuses furent, pendant la guerre, les opérations de transit à travers la Méditerranée, que la présence constante des sous-marins allemands rendait dangereuses.
-----Il fallut à nos armateurs et nos affréteurs algériens un grand courage et un grand mépris du danger pour continuer leur oeuvre. Ils ont ainsi, en pleine guerre, en pleine crise maritime, maintenu le bon renom de notre puissance commerciale et donné, au monde entier, un rare exemplaire de ténacité et une leçon de patriotisme.
Les pertes éprouvées par eux furent considérables.
-----Après la guerre, des modifications se produisirent d'autres, plus importantes, survinrent à la mort de M. Loverse père.
-----S'engageant dans une voie nouvelle l'ancienne Société Loverse père et fils était dissoute pour faire place à la nouvelle maison Louis Loverse, installée provisoirement 3, rue Maréchal-Soult, à Alger.
-----Spécialisée dans le transport des vins à forfait, à l'hectolitre, de toute gare ou port de France, elle a vu son ancienne clientèle demeurée fidèlement attachée s'accroître dans de sérieuses proportions.
-----Grâce à une organisation excellente, cette maison assure également, avec la plus grande célérité, le transport à prix forfaitaire de marchandises diverses mais elle est notamment qualifiée pour le transport de matériel d'usine, de mines,, d'agriculture, que son outillage spécial lui permet d'effectuer dans les meilleures conditions.

 

La Société PARRES

-----Notre guide nous fait part de la création d'une nouvelle agence maritime dont M. Manuel Parrès est le directeur.
-----Attaché pendant douze années au Consulat général d'Espagne, et, pendant une assez longue période aussi, chargé d'assurer les fonctions de secrétaire général de la Chambre de Commerce espagnole à Alger, M. Manuel Parrès a consacré tous ses efforts à rendre plus étroits et plus solides encore les liens d'amitié qui unissent son pays d'origine à notre Colonie.
-----Son agence s'est donc spécialement attribué pour mission de reprendre nos relations maritimes entre l'Espagne et l'Algérie, et d'intensifier leur trafic, soit par vapeurs, soit par voiliers.
-----M. Parrès, à peine établi, ne tardait pas à voir son entreprise couronnée du plus légitime succès.
-----Il accepte des offres de fret pour tous les ports espagnols. Mais, à cette tâche particulière, ne se limite pas son effort.
Il s'occupe également du fret pour les navires des compagnies qu'il représente et qui relient l'Algérie et l'Espagne à tous les ports de l'étranger.
-----M. Parrès a également fondé une organisation de représentation.
-----Il est, en effet, pour l'Algérie, la Tunisie et le Maroc Oriental, l'agent général de nombreuses maisons importantes, telles que : Rodrigo Sanchez Diaz, de Bilbao ; Antonio Belmonte Ruipérez, de Murcia (piments rouges d'Espagne) ; d'Antonio Abellan, de Murcia (crins de Florence) ; de A. F. de Cugnières, de Paris (accessoires et outillage pour automobiles) ; d'Alexis Pellent, de Salon (huiles et savons) ; de José Vicente, de Villafranca del Cid (ceintures de laine) ; de Thomaset, de Marseille (confitures marque l'Eden).
-----M. Parrès a des agents et des correspondants maritimes à Alicante, Almeria, Avilès, Barcelone, Bilbao, Cadix, Carthagène, Cette, Gijon, Garrucha, Gênes, Huelva, La Coruüa, Mahon, Marseille, New-York, Oviedo, Palma de Mallorca, Pasajes, San-Estaban-de-Pravia, Séville, Tarragone et Torreviéja, qui lui facilitent toutes les opérations maritimes.
-----Ses représentants commerciaux à Alicante, Murcie, Barcelone, Valence, Madrid lui permettent de placer en Espagne nos produits algériens.
-----Ajoutons que M. Parrès est, à Alger, consul de la République Orientale de l'Uruguay.
-----Il est aussi l'agent de la plus ancienne des sociétés françaises de capitalisation Le Crédit à l'Epargne, de Lyon.
-----On peut se rendre compte, par ce rapide exposé, de l'importance de l'agence de M. Parrès et de l'heureuse répercussion que sa création ne peut manquer d'avoir eue sur nos relations avec la Métropole et l'étranger.
-----Nous ne pouvons manquer d'y trouver d'heureux éléments d'activité et de profits, non seulement pour le port d'Alger, niais pour la ville elle-même et la Colonie tout entière.

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Extraits de presse dans les années... 20... ?

transmis parYvette VILLETTE
Adh. N° 580