Depuis le 12 juillet, la campagne des chasselas bat son plein. Elle s achèvera, dans l’ensemble, à la fin de cette semaine. Guyotville, Zéralda et Castiglione sont les principaux centres de conditionnement et d'expédition, ainsi que de production.

Cette année le démarrage a été relativement tardif du fait de la maturation insuffisante. Encore que les quelques journées de chaleur aient permis de rattraper ce retard.

La campagne 1954 s’est d’autre part révélée déficitaire quant au tonnage moyen commercialisé (habituellement de l’ordre de 4.500 tonnes).

En 1953, exceptionnellement, il a été expédié 6.000 tonnes. Cette année on ne dépassera guère les 3.000 tonnes.

L’expédition des chasselas est une des dernières activités où la mécanisation n’a pas détrôné l’homme. Le triage, l’emballage dans les cageots d’une capacité de 7 kg. de raisins nécessitent une importante main-d’œuvre à dominante féminine.

Le chasselas est en effet fragile et il exige un personnel bien expérimenté. Le temps est également un facteur non négligeable. Les différentes opérations : cueillette, conditionnement, transport par mer et vole ferrée, manipulation, répartition et vente au détail ne doivent pas dépasser cinq jours.

Cette année, pour Paris, les cours en moyenne, ont été de 150 à 160 fr. le kilo.

Il a été calculé qu’un kilo de chasselas rendu Paris revenait en moyenne à 130 francs.

Il ne se pose pas, nous a-t-on signalé, de problème de calendrier. Les chasselas d’Alger viennent précocement et ceux du Midi assurent engénéral une soudure sans heurts.