agriculture et arboriculture en Algérie avant 1962

PREMIÈRE DU GENRE A ÊTRE IMPORTÉE EN ALGÉRIE

La moissonneuse-batteuse “ John Deere ” est spécialement conçue pour la récolte du riz

PREMIÈRE DU GENRE A ÊTRE IMPORTÉE EN ALGÉRIE

La moissonneuse-batteuse “ John Deere ” est spécialement conçue pour la récolte du riz

Une intéressante et concluante démonstration a été faite au domaine de M. Houlmière La Compagnie algérienne de tracteurs nous a fait voir, avant hier, en action, une moissonneuse-batteuse, dernière née de la firme John Deere et conçue spécialement pour la récolte du riz.

Cette machine agricole, première du genre à être importée en Algérie, n’est pas utilisée à l’heure actuelle comme appareil de démonstration, mais travaille effectivement depuis un mois dans un domaine du bassin du Mazafran.

Elle appartient à M. Houlmière ; ce dernier qüi fut, il y a trois ans, à l’avant-garde de la riziculture dans cette région, et qui ne cesse depuis lors, de s’intéresser aux méthodes nouvelles d’exploitation, nous a donné un aperçu des avantages de cet appareil.

Traction à chenilles

Son originalité réside dans le système de propulsion. Sous le train avant, deux chenilles aux larges patins d’acier, donnent une assise in comparable. Elles accrochent le sol permettant de rouler au milieu de la boue, sur des terrains glissants, à travers des amas de paille et d’herbes inextricables.

A l’arrière, deux roues directrices facilitent les manœuvres et augmentent la stabilité de l’engin.

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Echo d'Alger du 16-10-1954 - Transmis par Francis Rambert
aout 2025

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REMIÈRE DU GENRE A ÊTRE IMPORTÉE EN ALGÉRIE

PREMIÈRE DU GENRE A ÊTRE IMPORTÉE EN ALGÉRIE

La moissonneuse-batteuse “ John Deere ” est spécialement conçue pour la récolte du riz

Une intéressante et concluante démonstration a été faite au domaine de M. Houlmière La Compagnie algérienne de tracteurs nous a fait voir, avant hier, en action, une moissonneuse-batteuse, dernière née de la firme John Deere et conçue spécialement pour la récolte du riz.

Cette machine agricole, première du genre à être importée en Algérie, n’est pas utilisée à l’heure actuelle comme appareil de démonstration, mais travaille effectivement depuis un mois dans un domaine du bassin du Mazafran.
Elle appartient à M. Houlmière ; ce dernier qüi fut, il y a trois ans, à l’avant-garde de la riziculture dans cette région, et qui ne cesse depuis lors, de s’intéresser aux méthodes nouvelles d’exploitation, nous a donné un aperçu des avantages de cet appareil.

Traction à chenilles

Son originalité réside dans le système de propulsion. Sous le train avant, deux chenilles aux larges patins d’acier, donnent une assise in comparable. Elles accrochent le sol permettant de rouler au milieu de la boue, sur des terrains glissants, à travers des amas de paille et d’herbes inextricables.

A l’arrière, deux roues directrices facilitent les manœuvres et augmentent la stabilité de l’engin.

Ce dispositif de chenilles et de roues se révèle le seul mode convenable de propulsion. Car il est à
remarquer que les quatre roues qui soutiennent habituellement une moissonneuse-batteuse à blé sur champ sec, s’enliseraient dans les rizières. Le système « moissonneuse » indépendant du système « batteuse »

Sur une machine à blé, par exemple, l’alimentation des épis dans le batteur est étroitement lié au fonctionnement des organes intérieurs de la batteuse.

Ici, une indépendance complète des deux systèmes a été réalisée grâce à un débrayage électromagnétique. Il est possible d’arrêter brusquement l’alimentation alors que les flots de grains continuent à remplir les sacs, et d’éliminer ainsi tout risque de bourrage. Releveur d'épis à griffes ef sélecteur de vitesses

Les épis de riz sont généralement couchés et il convient de les redresser avant de les moissonner. Aussi au lieu d’un rabatteur ordinaire à pales, une série de griffes métalliques ont été disposées le long des rabatteurs pour relever les épis devant la barre de coupe.

Un autre perfectionnement a été apporté à cette machine. Il est possible de ralentir ou accélérer la marche tout en laissant au moteur et au batteur le même régime, sans s’arrêter pour changer de vitesse. Ceci est obtenu grâce à un sélecteur de vitesses commandé par un simple levier. Rendement incomparable

M. Émilien Houlmière qui a travaillé tous les jours derniers dans des conditions extrêmement défavorables, sur un sol détrempé, boueux et glissant, a moissonné, en moyenne, deux hectares à deux hectares et demi par jour, ce qui a correspondu à un rendement quotidien approximatif de 30 sacs de grain.

Le riz sort de la batteuse parfaitement nettoyé et sans aucune casse grâce à l’emploi d’un batteur à dents et à une grande surface de nettoyage.

L’Algérie compte, actuellement, trois moissonneuses-batteuses de ce type. Deux travaillent dans la région d’Inkermann, la troisième est celle que nous avons vue dans les terrains détrempés du Mazafran, ou, seule de son espèce, elle permet de moissonner et de battre directement la récolte sur pied sans avoir recours à l’arrachage à la main et au battage à poste fixe, opérations extrêmement coûteuses et lentes.