


Avec le procédé par ferro-gélatine
Un technicien algérois réalise des impressions sur foutes
sortes de supports
M. Vrillon édite avec cette formule le nouveau plan de la ville
d’Alger
La machine, la plus perfectionnée
soit-elle, est un produit du génie de l’homme. Dans tous
ses détails, elle exécute la volonté d’un
cerveau. Son rendement est toujours incomplet. L’homme doit « finir
» les travaux qu’il veut à son goût.
Nous avons vu, dans les ateliers d’impressions par procédé
ferro-gélatine, ce que l’esprit et les bras de l’homme
peuvent ajouter au rendement produit par des appareils modernes les
mieux conçus.
De ces ateliers sont sorties les cartes murales de la ville d’Alger
et les reliefs cartographiques en matière plastique légère,
de Pierre Vrillon. « Circuit fermé »
Par la disposition des aménagements et ses propres réalisations,
M. Pierre Vrillon a su tirer le maximum des installations. C’est
ainsi que ses ateliers sont les seuls, en Algérie, à exécuter
des reproductions photographiques en grands formats et en très
petits formats pour l’impression de cartes pouvant atteindre des
dimensions de 3 m, sur 1 m. 25.
Depuis le dessin jusqu’à l’impression, en passant par
la photographie et la fabrication de la gélatine, tous les travaux
sont réalisés en circuit fermé.
Ce procédé ferro-gélatine nécessite une
table réfrigérée à une température
inférieure à 18 degrés, sur laquelle s’imprègnent
les figures de la planche que l’on désire reproduire.
Puis, à l’aide d’encres lithographiques, les documents
sont aussitôt tirés. Grâce à des repères
de précision, les tirages peuvent être effectués
en plusieurs couleurs (huit au maximum). Multiples avantages
Sans aucun cliché métallique - toujours onéreux
- ce procédé permet donc de réaliser, en un temps
record, de véritables impressions inaltérables, à
la condition, nous a dit M. Vrillon, « que tous les traits à
reproduire soient dessinés en noir opaque sur calques ou films
transparents. »
Tous les supports sont utilisables : papier registre, canson, bristol,
tissus et même contre-plaqué.
Autre avantage : pour la cartographie d’une ville, toute modification
postérieure peut être apportée sur le film original,
ce qui permet des tirages toujours conformes aux derniers relevés.
Nous croyons pouvoir dire que M. Vrillon .est le seul en Algérie
- où la température est toujours élevée
- à avoir résolu le problème de l’agrandissement,
de la réduction et de la combinaison de plusieurs plans entre
eux, à la grande satisfaction des bureaux d’études.
Car, outre sa rapidité d’exécution, le procédé
ferro-gélatine permet de fournir des documents en quantité
nécessaire. Ce que l’imprimerie ne peut pas faire au même
prix.
Cette industrie n’en concurrence aucune autre, car ses tirages
limités peuvent être renouvelés à volonté
et chaque fois avec les modifications désirables. Le nouveau
plan d'Alger
C’est ainsi que M. Vrillon, entre autres travaux, procède
actuellement à la nouvelle édition de son grand plan d’Alger.
Il comporte, parmi d’innombrables renseignements, les tout derniers
projets d’aménagement urbaniste à venir ou en cours
de réalisation.
Ce plan de 1 m. 94 x 1 m. 25, for mé de deux feuilles à
assembler, est accompagné d’un répertoire des rues.
Ajoutons que les positifs sur films tels qu’ils sont réalisés
dans ces ateliers, ont le privilège de pouvoir être utilisés
aussi bien pour des impressions ferro-gélatine que pour des tirages
héliographiques.
M. Pierre Vrillon, qui a souvent fait honneur à la ville d’Alger
et à l’Algérie, a une fois de plus le mérite
de perfectionner une industrie en alliant l’art et la technique.