Alger, Pointe-Pescade
Le fort Topanet-Mers-el-Debban
de Pointe-Pescade vient d'être livré à la pioche des démolisseurs
Sa disparition facilitera la circulation

Le fort Topanet-Mers-el-Debban
de Pointe-Pescade vient d'être livré à la pioche des démolisseurs
Sa disparition facilitera la circulation

Depuis quelques jours, un des vestiges de la présence turque en Afrique du Nord est livré à la pioche des démolisseurs, Le vieux fort qui semblait garder les approches de Pointe-Pescade est en voie de disparition.
Certes les automobilistes se félicitent des raisons qui poussent les Ponts et Chaussées à démanteler ce que l'on était en droit, de considérer comme un monument historique. Il s'agit en effet de l'élargissement du dangereux virage du Casino de la Corniche à un endroit où précisément la route du littoral connaissait, un rétrécissement nuisible à la circulation. Cependant tout en applaudissant à cette mesure nous ne pouvons que regretter la perte ou tout au moins la mutilation d'un ouvrage qui désormais manquera dans ce paysage très familier à ceux qui empruntent la route du littoral ouest.
Mais avant que ne disparaisse complétement ou partiellement ce fort, rappelons rapidement ce que fut son histoire.
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Feuillets d'El Djezair : L'ensemble militaire
Batteries Extérieures

Echo d'Alger du 13-12-1952 - Adressé par Francis Rambert
mise sur site janvier 2024

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trois forts existaient à Mers-el-Debban
dands le texte :« trois forts existaient à Mers-el-Debban. Le capitaine Boutiln notait ces ouvrages d'art comme étant les Bordj Mers-Ed-Dubban
Les " Feuillets d'El-Djezair " d'Henrl Klein nous apprennent, eux, que ces trois forts étalent construits sur le promontoire de Mers-el-Debban ou Port-au-Mouches que d'autres encore appelèrent Mers-el-Deman
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Port aux mouches
Port aux mouches
Le fort Topanet-Mers-el-Debban
Le fort Topanet-Mers-el-Debban
de Pointe-Pescade vient d'être livré à la pioche des démolisseurs
Sa disparition facilitera la circulation

Depuis quelques jours, un des vestiges de la présence turque en Afrique du Nord est livré à la pioche des démolisseurs, Le vieux fort qui semblait garder les approches de Pointe-Pescade est en voie de disparition.
Certes les automobilistes se félicitent des raisons qui poussent les Ponts et Chaussées à démanteler ce que l'on était en droit, de considérer comme un monument historique. Il s'agit en effet de l'élargissement du dangereux virage du Casino de la Corniche à un endroit où précisément la route du littoral connaissait, un rétrécissement nuisible à la circulation. Cependant tout en applaudissant à cette mesure nous ne pouvons que regretter la perte ou tout au moins la mutilation d'un ouvrage qui désormais manquera dans ce paysage très familier à ceux qui empruntent la route du littoral ouest.
Mais avant que ne disparaisse complétement ou partiellement ce fort, rappelons rapidement ce que fut son histoire.
Il est assez difficile de retrouver sa trace dans les ouvrages traitant de l'histoire de l'Algérie. Pourtant le capitaine Boutin.,le célèbre informateur de Napoléon, signalait dans une de ses cartes dressées en 1808 et qui devait être utilisée pour le débarquement de 1830, que trois forts existaient à Mers-el-Debban. Le capitaine Boutiln notait ces ouvrages d'art comme étant les Bordj Mers-Ed-Dubban
Les " Feuillets d'El-Djezair " d'Henrl Klein nous apprennent, eux, que ces trois forts étalent construits sur le promontoire de Mers-el-Debban ou Port-au-Mouches que d'autres encore appelèrent Mers-el-Deman ou Pont-du-Gouvernail. ce qui semble plus logique car les mouches, si elles sont nombreuses, n'ont quand même pas été innombrables au point de donner leur nom à cette charmante petite anse de Pointe-Pescade.
Le plus bas de ces trois forts était le Bordj de Mers-el-Debban proprement dit. Il avait été construit en 1671 par El Hadj Ali Agha. Réparé en 1724 , il était gardé par quinze janissaires. Son armement comprenait six pièces d'artillerie et il avait en outre une importante poudrière.
Cinquante mètres en arrière et au-dessus du bordj Mers-el-Debban se trouvait le fort d'Hussein construit en 1823. Il avait une artillerie de dix-neuf pièces.
Enfin, un peu plus loin, tout près du lit de l'oued Ferrah, on trouvait le Topanet Mers-el-Debban dont l'armement se composait de douze canons. La garnison de ce fort devait d'ailleurs avoir une action peu héroïque puisqu'en 1830, au débarquement des Francais, les artilleurs turcs jetérent leurs pièces à la mer et prirent la fuite.
De ces trois ouvrages, seul le Topanet Mers-el-Debban subsistait et demeura pendant longtemps un bâtiment de la douane. Depuis il était lui aussi à l'abandon et quelques famllles de " squatters " en mal de logement avaient trouvé refuge derrière ses lourds murs crénelés et ocre sales.
Lele Topanet Mers-el-Debban livré à la pioche des démolisseurs va lui aussi suivre le sort du Bord]
Mers-el-Debban et du fort d'Hussein et ainsi disparaîtra un ouvrage historique qui était devenu une partie intégrante du paysage et qui indiquait au passant les approches d'Alger ou de Pointe-Pescade.